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Grève à la SPL Estival : l’Etat propose une médiation entre l’intersyndicale et les administrateurs(VIDÉOS et PHOTOS)

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Après plus d’une heure de réunion qui a débuté un peu après 17 heures, les représentants de l’intersyndicale sont ressortis de la sous-préfecture de Saint-Benoit relativement satisfaits. Entourée de ses collègues de l’intersyndicale, Sarah Lambert, déléguée syndicale FO, a pris la parole en début de soirée devant les grilles de la sous-préfecture pour annoncer que l’Etat, par la voix du sous-préfet Michaël Mathaux, a décidé de proposer, via l’Inspection du Travail, une médiation entre l’intersyndicale et la direction générale ainsi que le conseil d’administration de la SPL Estival. « Tout le monde savait que le dialogue et la confiance étaient rompus entre les syndicalistes représentants du personnel et la direction générale ainsi qu’avec le Pdg par intérim Patrice Selly, lesquels voulaient nous imposer de façon unilatérale un PSE. Le représentant de l’Etat a accepté de nommer un médiateur pour régler ce conflit. Ce sera l’Inspection du Travail ». Une réunion doit avoir lieu, selon Sarah Lambert, en un lieu neutre, ce vendredi, dans le courant de la matinée, entre les parties concernées, vraisemblablement à Saint-Denis.

Ce jeudi 16 novembre, la grève s’est poursuivie. Elle a notamment été marquée par la présence du député Jean Hugues Ratenon sur place. Le député de la 5eme circonscription a  en effet rendu visite dans la matinée aux grévistes qui, en ce jeudi 16 novembre, ont planté leur piquet de grève depuis ce matin aux environs de 4h devant le dépôt de Paniandy à Bras-Panon.

Sur place, Force ouvrière, Transports Réunion ne lâche rien.

Cet après midi, les grévistes ont lancé une opération escargot de Paniandy jusqu’à la sous-préfecture de St-Benoit où ils ont rendez-vous à 17h avec le sous-préfet des l’arrondissement Est, Michael Mathaux.

Notre journaliste Yves Mont-Rouge était sur place pour suivre, mercredi soir, la réunion entre les maires de l’Est. Les grévistes de la SPL Estival l’ont dit hier soir, aux environs de 20h30, devant les locaux de la Cirest via le représentant de l’intersyndicale Eric Talassia : « jusqu’à maintenant nous avons été pacifistes, mais à présent, nous allons durcir le mouvement de grève ». Les grévistes envisageaient hier soir, mercredi 15 novembre, de bloquer dès ce jeudi matin 16 novembre, le dépôt de Paninandy afin d’empêcher toute sortie de bus.

Il était envisagé en effet de bloquer les lignes 43 et 15 pour « mettre la pression » sur la population. Ces lignes correspondent aux dessertes des quartiers de Fayard à Saint-André et de Bras-Fusil à Saint-Benoit. Mais rien n’avait encore été arrêté de manière définitive hier soir. Confirmation de la direction de la SPL Estival ce jeudi matin, via un communiqué de presse : « En raison d’un préavis de grève illimité déposé à la SPL ESTIVAL, pour ce matin,  aucun véhicule en circulation sur les lignes 1, 2 , 12, 13, 14, 17, 15A, 15B, 49, 43, 44, 35, 34, 33, 36, 30, 31, 40, 32, 65 »

Ce qu’il faut retenir de ce mercredi 15, au-delà du piquet de grève qui aura duré toute la journée, à l’instar des deux jours précédents, devant les locaux de la Cirest, c’est surtout la réunion des maires dont l’issue n’a, manifestement, pas du tout donné satisfaction aux grévistes de la SPL Estival qui ne veulent pas entendre parler de licenciement. Ce début de soirée a été très tendu, malgré la pluie. D’abord lorsque l’avocat de la SPL Estival a quitté la Cirest, comme vous pouvez le constater sur la vidéo ci-dessous :

Avant la fin de la réunion des maires à laquelle ont participé Patrice Selly (Saint-Benoit), Jeannick Atchapa (Bras-Panon), Sidoleine Papaya (Salazie), Joan Doro et Sonia Albufy représentants de Johnny Payet (Plaine-des-Palmistes), Dominique Panambalom (1er adjoint au maire de Sainte-Rose), Joé Bédier, maire de Saint-André, est sorti de la salle. Il a regretté que le CSE (Comité social économique) soit fixé au 27 septembre, « aussi loin que ça ». Joé Bédier a tenu à rappeler qu’il avait donné l’alerte sur « cette gabegie financière » de la SPL Estival « depuis longtemps déjà ». Ecoutez le maire de Saint-André ainsi que Sarah Lambert, la déléguée syndicale de FO :

L’idée d’un CSE le 27 novembre prochain pour discuter d’un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) a eu pour effet de courroucer les grévistes. Ecoutez Eric Talassia, qui ne mâche pas ses mots à l’égard de Patrice Selly et des maires qui le soutiennent :

Eric Talassia de l’intersyndicale (UR 974, FO, CGTR, CFTC et CFDT) qui explique que, dès ce jeudi 16 novembre, « le mouvement va se durcir ». Ils estiment « s’être faits avoir » par « Patrice Selly et les autres maires de l’Est, à l’exception de Joé Bédier »

« La Cirest mettra sur la table 1,1 million d’euros » pour la SPL Estival dont le déficit s’élève à 3 millions d’euros

« Selly démission », « band’ volèr, fout déor ! »… Les quolibets ont fusé du côté des grévistes pas contents, après avoir notamment écouté les annonces faites par Patrice Selly, le président par intérim de la SPL Estival et président de la Cirest.

Patrice Selly, entouré de Jeannick Atchapa, de Sidoleine Papaya, de Dominique Panambalom, de Sonia Albufy, de Joan Doro, de Sylvie Pomeng, de Patrice Boulevart etc… a rappelé « qu’à l’unanimité des élus qui sont restés jusqu’à la fin de la réunion » (pas Bédier donc), il a décidé de fixer un CSE au 27 novembre prochain et de discuter, à cette occasion, du PSE « en présence des élus syndicaux » afin de « sauvegarder l’outil de travail » et de « sauver les emplois ». Quid des licenciements : « Il n’y a pas de licenciement, mais des suppressions de postes de prévues », explique Patrice Selly qui, à travers le comportement de certains élus, « une tentative de déstabilisation de la présidence de la Cirest et de la gouvernance » qui travaille à ses côtés. Ecoutez le président de la Cirest, au micro d’Yves Mont-Rouge :

Patrice Selly a également annoncé que « la Cirest a décidé de faire un effort extraordinaire en mettant sur la table 1,1 million d’euros ».

Des annonces qui n’ont pas plu aux grévistes; Lesquels ne veulent pas « faire les frais de la mauvaise gestion des élus » et « ne pas perdre leur emploi ». Très remontés mais toujours pacifistes (pour l’instant), ils ont formé une haie pour laisser sortir les maires de la Cirest escortés par les gendarmes. Joé Bédier était le seul à avoir quitté les lieux bien avant ses homologues, en passant par le portail principal, après longuement échangé avec les grévistes. « Bédier a été le seul à sortir dignement, sans avoir besoin d’être escorté par les gendarmes », a fait remarquer Eric Talassia, comme vous pourrez l’entendre sur la vidéo ci-dessous.

Les jours qui viennent s’annoncent tendus. Les salariés de la SPL Estival n’ont pas l’intention de baisser les bras. Bien au contraire ! Ils comptent manifester jusqu’au CSE du 27 novembre prochain. « Nou tienbo, nou largue pas », ont-ils scandé en reprenant, non sans ironie, à leur compte un slogan de Patrice Selly qui s’en était servi pour son édito paru dans un publi-reportage sur la Cirest paru récemment dans le Quotidien.

Récapitulatif des deux jours de grève précédents, en cliquant sur l’article ci-dessous :

Grève illimitée à la SPL Estival : « mon objectif est de sauvegarder les emplois », affirme Patrice Selly ( VIDEOS – PHOTOS)

22 Commentaires

    • Thérèse tu dois être politiquement contre bedier pour ne pas voir.et savoir qu il a dénoncer les dérives.longtemps avant.
      Et que selly n à pas respecter sa parole concernant la.presidence pour que bedier ne remarque pas les magouilles de la spl.
      L enquete le dira s il y en a une .

      • Ce n’est pas pour ou contre Bedier…là n’est pas la question…
        Pourquoi n’a t’il pas siégé au sein du conseil d’administration !!!
        Alors il aurait pu intervenir efficacement pour arrêter l’hémorragie !!!
        Aujourd’hui , il arrive en disant je ne suis pas magicien ou autres stupidités n’est vraiment pas sérieux.
        Porter plainte c’est bien il faut le faire bien sûr mais agir s’il faisait partie de ce CA cela aurait été encore mieux et bien entendu plus efficace.
        C’est mon point de vue.
        Aujourd’hui ce qui importe c’est que les contribuables n’auront pas à payer aux travers différentes taxes cette gestion calamiteuse …et qu’aucun licenciement ne sera opéré au sein de cette SPL.

  1. Et si nous tous la population de l’Est nous sava dire NON à la participation de la CIREST parceque nous sava goutte une augmentation des impôts sur le territoire e l’Est. SELLY c’est un GRAND MENTEUR.. crois pas li les gars SOLIDAIRES avec vous les agents ESTIVAL. Selly y vole et la justice y bouge pas même ???

  2. Si Bedier était représenté dans le conseil d’administration de la SPL ESTIVAL….il aurait pu minimiser la casse…mais non pas comme un « lache » il a préféré ne pas y siéger …n’oubliez pas cela grévistes…aucun éloge pour cet élu !!!!
    Il ne le mérite pas, pour moi il ne vaut pas mieux que les autres élus…Aujourd’hui il convient de trouver une solution définitive et acceptable pour tous les salariés. Aucun licenciement ne doit avoir lieu.
    Il faut que tous les élus de cette intercommunalite prennent leurs responsabilités …non pas c’est pas moi…c’est lui !!!

    • Avec un regard extérieur mais avisé de cette affaire sans parti pris , je trouve que votre avis n’est pas objectif et plutôt politique . Si ce mr Bedier n’a pas siégé dans le conseil d’administration c’est qu’il contestait fermement la transformation en SPL et il fallait avoir l’odace de le faire à ce moment là. Pareil pourquoi répondre à la demande de Selly pour abonder les caisses de la SPL?? Dont la dilapidation des fonds ont été faite grâce à son insistance pour transformer la SEM en SPL structure qui coûte en terme de fonctionnement beaucoup plus chère que la SEM qui disons le encore fonctionnait bien. Il n’y a aucune raison de qualifier de lâche quelqu’un qui contestait depuis le début cette création et qui par ailleurs avait alerté sur les dérives me semble t’il. Restons lucide pour avancer ensemble.

      • Je n’ai qu’un regard non pas politique mais un regard de compassion sur les salariés qui risquent de perdre leur emploi.
        Le fait de fuir les responsabilités qui sont les leur en tant qu’élu me met hors de moi…peu importe il aurait dû siéger et alerter qui de droit face aux dérives de la SPL…alors là il aurait eu toute mon admiration !
        Aujourd’hui quand il est trop tard que le mal est fait…il arrive et il dit aux salariés…je ne suis pas un magicien, je ne peux rien faire!!!
        C’est trop fort du café, élus de cette intercommunalite, prenez vos responsabilités, battez-vous pour conserver les emplois de ces gens qui sont dans la rue !!
        Si vous n’êtes pas capable de proposer des solutions…alors il vous reste une chose à faire démissionner de vos fonctions d’élus.

      • Éclairage intéressant face a ceux qui ignore le dossier de fond et préfère vociférer sans essayer de comprendre ….que les coûts de fonctionnement sont supérieurs aux recettes. A 3Mlions , une boîte aurait depuis bien longtemps liquidé et les salariés a pôle emploi.
        Quid… Que devient la direction antérieure ?

        • Enfin un éclairage lucide, la masse salariale met en péril l’outil… Insister voudrait dire que les contribuables de la Cirest vont encore passer à la caisse… malgré les discours des deux policiens en fin gestionnaire…

  3. Grévistes, oublie pas que les « leaders » de ce mouvement qui vous entraînent dans une voie sans issue, sans dialogue, sont soit en arrêt maladie (donc payés) soit ne font pas partie de la SPL (le pitbull UR974 qui a pris le dessus sur tous les autres). C’est vous qui perdez votre salaire en ce moment, pas eux.

  4. C’est vraiment navrant de voir le comportement des élus envers la population!! C’est tout pour eux et baisement pour les petits. Alors les petits! 2026 arrive, virer les. Ces administrateurs de pacotille veilleurs la kok ! Ces profiteurs ! Eux ils auront un bon Noël.

  5. Je ne sais pas si il faut rire ou pleurer, j ai surtout vu ce jour une écharpe de député avec des souliers vernis sur une bouche d égout dans la vidéo. Du bla bla comme pour l l’ensemble des elus qui compose la cirest.
    Ils ne faut rien lacher et surtout ne pas avoir confiance dans ces elus des l est à géométrie variable en fonction d u vent. Alamelou a fait du ratenon, du be d ier, du atchapa et du selly ( amis, copine …. et autres)

  6. Tous ces salariés ont été embauché par qui, se sont des militants de tel ou tel maire, ils ont fait campagne pendant les élections municipales en retour un contrat à la cirest ou à estival embauché avec aucune compétence pour certain un bon salaire c’est pour çà la masse salarial plombe l’es compte et puis le représentant de l’intersyndicale est de mèche avec bedier

  7. Certains i réclament plus de décentralisation, la possibilité de faire des lois pays, etc… mais aujourd’hui, y montre que zot les incapables de gèrent des problèmes et en plus i sar courent dans les jupes de momon l’Etat chez le sous-préfet. Demain zot i sar fait?

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