Au risque de me répéter, je vais vous le redire : Sainte-Marie, c’est un peu comme les Galeries Lafayette; Il s’y passe tous les jours quelque chose. Et c’est ainsi depuis au moins trois ans déjà. Vendredi 14 avril, le maire Richard Nirlo et son équipe majoritaire (et quelques élus de l’opposition) votent le budget. Le maire et les siens exultent. Une semaine plus tard, 14 élus démissionnent du conseil municipal, y compris les « réservistes » (les colistiers non élus). Le conseil n’est plus valide aux yeux de la loi. Sauf que Richard Nirlo conteste ces démissions.

Ce mardi matin, 25 avril, on apprend que le maire Richard Nirlo a saisit le procureur de la République pour « fraude à la démission ». Il met en doute l’authenticité de certaines des 14 démissions remises vendredi dernier en préfecture et en mairie par l’équipe de Rémy Lagourgue (voir article ci-contre).

Et ce même mardi 25 avril, en fin d’après-midi cette fois, Rémy Lagourgue invite la presse pour faire un point sur la situation Sainte-Marienne. Il s’est réuni avec les autres démissionnaires dans un restaurant de la commune et explique que « plus que jamais, nous sommes confiants, sereins et unis dans notre projet de ramener de la stabilité à Sainte-Marie car nous avons un vrai projet pour notre commune que nous aimons ».

Concernant la plainte du maire auprès de la Procureure de la République pour « fraude à la démission », Rémy Lagourgue et les démissionnaires répondent, non sans ironie, comme un seul homme : « Richard Nirlo peut saisir le Président de la République s’il le souhaite… ». Ecoutez Rémy Lagourgue, il est au micro d’Yves Mont-Rouge :

En tout cas, Rémy Lagourgue et les élus démissionnaires laissent attendre que; selon eux, il ne pourrait y avoir d’autre issue à cette situation ubuesque que l’organisation de nouvelles élections municipales partielles. Selon eux, d’autres élus pourraient rejoindre le groupe des démissionnaires :

Parmi les 14 démissionnaires, on vous l’avait dit depuis vendredi dernier, figurent 5 adjoints parmi lesquels Thierry Flahaut, qui était 6ème adjoint de Richard Nirlo. il parle de « démission de bon sens » et précise que « cette situation malsaine ne pouvait plus durer ». Il en veut aussi bien au maire qu’à son DGS : C’est qu’il a déclaré à notre journaliste :

Les 14 démissionnaires ont poursuivi leur réunion après la rencontre avec la presse. La balle est à présent dans le camp du préfet.