Entreprises ultramarines : hausse sensible du nombre de défaillances au 2e trimestre

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Dans un communiqué, l’IEDOM a révélé que le nombre de défaillances cumulé sur un an dans l’Outre-mer augmente de 27,7 % à la fin juin 2023 par rapport à fin juin 2022 (+46,7 % pour la France entière). À l’exception de la Polynésie française (où elles reculent de 2,8 %), les défaillances progressent dans toutes les géographies. Elles augmentent de façon très significative dans l’enseignement, la santé, l’action sociale et les services aux ménages (+49,0 %), les transports et l’entreposage (+41,7 %) et le conseil et services aux entreprises (+39,8 %).

La construction (environ 11 % des établissements du secteur marchand hors secteur agricole dans l’ensemble des Outre-mer) est le secteur le plus vulnérable avec 493 entreprises défaillantes en cumul sur un an à la fin du 2e trimestre 2023 (soit 26 % du total). Par rapport à la situation pré-Covid, ce sont les secteurs des services aux entreprises et des services aux ménages (enseignement, santé, action sociale et autres services à la personne, comme la coiffure ou les auto-écoles) qui sont les plus touchés.

Avec 570 défaillances enregistrées entre avril et juin 2023, le 2e trimestre se caractérise par une nette dégradation dans les Outre-mer (+40,7 % par rapport au 2 e trimestre 2022 contre +33,9 % pour l’Hexagone). Cette accélération est particulièrement brutale en Martinique (+79,4 %), à La Réunion (+64,2 %) et en Nouvelle-Calédonie (+52,8 %).

Ce mouvement de hausse marque la fin de la normalisation du nombre de défaillances. Elles s’étaient établies en net recul lors de la crise sanitaire liée à la Covid-19, à la suite de la modification temporaire des dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements (dans les Antilles-Guyane et le bassin océan indien) et des mesures de soutien en trésorerie permettant d’éviter l’état de cessation des paiements. Les Outremer retrouvent au 2e trimestre le niveau des années antérieures à la pandémie de Covid-19 alors que l’Hexagone demeure à un niveau encore inférieur.

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