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Fin de la polémique : La fresque de Méo au lycée de Vincendo restera inchangée

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La fresque de Méo au lycée de Vincendo ne sera pas modifiée, selon une décision du rectorat confirmée ce mercredi 17 avril. Le texte explicatif de l’artiste accompagnera désormais l’œuvre.

Les Réactions

Communiqué de la Région :

Fresque de l’artiste Méo au lycée de Vincendo

C’est avec satisfaction que la Région Réunion a pris connaissance de la réponse du recteur de la Réunion au sujet de la fresque réalisée au lycée de Vincendo. S’appuyant notamment sur l’avis du pôle « valeurs de l’école de la République », celui-ci a jugé que l’œuvre de l’artiste Méo n’était en rien contraire à ces valeurs.

En tant qu’institution en charge de la gestion de l’ensemble des lycées de La Réunion, la Région se félicite que cette polémique regrettable soit désormais close et souhaite que la communauté éducative de l’établissement puisse retrouver quiétude et apaisement.

Avec cette position très claire, le Rectorat a réaffirmé, à juste titre, que la liberté d’expression demeurait une valeur fondamentale.

Fresque de l’artiste Méo : le PLR se réjouit de la décision du recteur d’académie. Fin de la polémique.

Suite à la volonté de censure de l’artiste et de sa fresque murale “Zolikèr”, le PLR a pris connaissance de la décision du recteur d’académie pour qui l’oeuvre d’art n’est “pas contraire aux valeurs de la République”.

L’artiste Méo avait réalisé une fresque murale au lycée de Vincendo représentant un jeune homme, assis sur un roulèr, entouré d’oiseaux, d’un bértèl et de livres dont un avec la mention “histoire de France” barrée et remplacée par “zistwar La Rényon”.

Suite à la polémique, le PLR avait, dans un communiqué du 11 avril, soutenu l’artiste et condamné toute velléité de censure. Pour le PLR, cette décision du recteur est une victoire pour la liberté d’expression.

“Après examen des éléments fournis et sur la base de la réponse apportée par le responsable du pôle valeurs de l’école de la République, je vous informe que cette illustration n’est pas jugée contraire aux valeurs de la République.” Dans ce courrier, le recteur d’académie déclare que “ce dossier est désormais clos”.

Remettre en cause l’indépendance d’un artiste est une dérive profondément inquiétante.

Le PLR réaffirme son plein soutien à la liberté d’expression, à la liberté de création artistique, et loue la décision du recteur d’académie de protéger ces valeurs.

POUR LA RÉUNION

Une fresque qui fait polémique au Lycée de Vincendo (St-Joseph) : soutien unanime des élus à l’artiste Méo

Les œuvres saisissantes de réalisme de l’artiste Méo, disséminées aux quatre coins de l’île, témoignent de son engagement envers le patrimoine réunionnais. Cependant, Méo se trouve au cœur d’une vive polémique. Sa dernière création, une fresque réalisée au lycée de Vincendo, divise profondément le corps enseignant. Cette controverse a même conduit à la formation d’un comité d’experts, qui est perçu par certains comme une forme de censure. Cette information nous est parvenue grâce à nos confrères de chez Réunion La 1ère.

La fresque, qui a nécessité près de 200 heures de travail, raconte l’histoire poignante de « Zolikèr », un jeune réunionnais en quête d’identité. Pourtant, au sein du lycée, la fresque a suscité des critiques en raison d’un détail particulier : un livre portant le mot « France » raturé.

Méo explique que ce détail est un élément crucial de l’histoire, où Zolikèr décide de raturer ses livres d’école. Sur cette pile de livres, le titre « Histoire de France » est remplacé par « Histoire de La Réunion ». Cette action symbolique vise à promouvoir une éducation qui intègre pleinement l’histoire réunionnaise sans pour autant oublier celle de La France enseignée par ses professeurs.

Malgré les critiques, de nombreux élus locaux ainsi que de nombreux internautes, expriment leur soutien à l’artiste et à son message.

Réactions

Ericka Bareigts, maire de St-Denis

« À Saint-Denis, nous défendons l’art et la liberté d’expression.
Nos murs, nos cœurs, nos espaces, nos musées, nos écrits et nos musiques sont des sanctuaires de l’art. Je soutiens pleinement Méo, un artiste engagé et fervent défenseur du patrimoine réunionnais qui passe avec ces graffs, un message fort de notre réalité.
Zoliker laisse une empreinte indélébile dans notre histoire. Il désirait découvrir celle de La Réunion, et pourtant on cherche à le faire taire aujourd’hui.
À Saint-Denis, l’art occupe une place centrale.
Nous organisons le Festival Graffiti, durant lequel de street artistes s’expriment librement sur nos murs.
Nous aménageons la ville comme un Musée à Ciel Ouvert, où l’art mais aussi notre histoire, sont accessibles partout et en tout temps.
Zoliker, si ton zistwar lé bani par la ba, ou gyin ni terla. »

Frédéric Maillot, député de la Réunion

Frédéric Maillot qui a même envoyé un courrier à la ministre de l’Éducation Nationale, Mme BELLOUBET ainsi qu’à la ministre de la Culture, Mme DATI :

« Madame la Ministre,
À La Réunion, une fresque a été créée par l’artiste Méo dans l’enceinte du lycée de Vincendo, située au sud de l’île. Cette fresque s’intitulant “Celui qui oublie ses racines n’atteint jamais sa destination” dépeint un enfant entouré d’éléments forts de la culture réunionnaise : un roulèr, un bertèl, un cardinal et des livres. Un des livres supplante la mention « Histoire de France » à « Zistwar La Rényon » en référence au besoin de mieux connaître l’histoire régionale, celle de l’île qui n’est que peu ou pas enseignée dans nos établissements scolaires.

La fresque s’inscrit dans une quête identitaire afin d’aller vers une meilleure compréhension et un meilleur apprentissage de nos origines et notre histoire. Ainsi, la décision de l’établissement de saisir le Comité des Experts Nationaux des Valeurs de la République pour une éventuelle censure choque non seulement les élèves, la population réunionnaise mais également toute la classe militante au regard du message pacifique porté par l’artiste.

Cette œuvre est le continuum d’une pensée artistique soutenue par la Présidente de la Région Réunion et nous ne pouvons que soutenir Meo qui en viendrait à s’autocensurer si le Comité des Experts Nationaux des Valeurs de la République juge son œuvre inappropriée. L’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 trouve tout son sens aujourd’hui : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. ».

Je compte sur votre bienveillance et votre compréhension de nos histoires culturelles respectives pour que cet artiste ne craigne pas la censure car il cristallise le talent et le vivreensemble réunionnais grâce à des œuvres dont le renom n’est plus à vanter.

Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma considération la plus sincère. »

« Madame la Ministre,
Vous avez déclaré le 6 février : « Moi, je suis pour la liberté de l’art. Je suis pour la liberté de la création. Je ne suis pas pour la censure. ». À La Réunion, une fresque a été créée par l’artiste Méo dans l’enceinte du lycée de Vincendo, située au sud de l’île. Cette fresque s’intitulant “Celui qui oublie ses racines n’atteint jamais sa destination” dépeint un enfant entouré d’éléments forts de la culture réunionnaise : un roulèr, un bertèl, un cardinal et des livres. Un des livres supplante la mention « Histoire de France » à « Zistwar La Rényon » en référence au besoin de mieux connaître l’histoire régionale, celle de l’île qui n’est que peu ou pas enseignée dans nos établissements scolaires.

La fresque s’inscrit dans une quête identitaire afin d’aller vers une meilleure compréhension et un meilleur apprentissage de nos origines et notre histoire. Ainsi, la décision de l’établissement de saisir le Comité des Experts Nationaux des Valeurs de la République pour une éventuelle censure choque non seulement les élèves, la population réunionnaise mais également toute la classe militante au regard du message pacifique porté par l’artiste.

Cette œuvre est le continuum d’une pensée artistique soutenue par la Présidente de la Région Réunion et nous ne pouvons que soutenir Meo qui en viendrait à s’autocensurer si le Comité des Experts Nationaux des Valeurs de la République juge son œuvre inappropriée. L’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 trouve tout son sens aujourd’hui : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. ».

Je compte sur votre bienveillance et votre compréhension de nos histoires culturelles respectives pour que cet artiste ne craigne pas la censure car il cristallise le talent et le vivreensemble réunionnais grâce à des œuvres dont le renom n’est plus à vanter.

Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma considération la plus sincère. »

Rémy Bourgogne, « Pour le mouvement Réunionnais »

« L’art, par nature, est une forme d’expression libre et provocatrice
La polémique suscitée par la fresque de l’artiste Méo, qui remplace symboliquement l’histoire de France par celle de La Réunion, soulève des questions profondes sur l’identité créole et son rapport à l’histoire.
Dans cette réflexion, il est important de reconnaître que les discussions sur l’identité et l’histoire sont souvent chargées d’émotion, car elles touchent à notre essence même, à ce que nous sommes en tant qu’individus et en tant que communautés.
L’art, par nature, est une forme d’expression libre et provocatrice qui invite à la réflexion. Zoli Kèr invite à remettre en question notre manière de percevoir et de raconter l’histoire, en mettant en lumière une perspective alternative, celle de l’histoire de La Réunion.
Le proviseur, créole, de ce lycée témoigne que la polémique a atteint des proportions démesurées. Il souligne que revendiquer l’identité et l’histoire de La Réunion ne devrait pas nécessairement signifier opposer celle-ci à l’histoire de France.
En effet, La Réunion fait partie intégrante de l’histoire de France, celle de la France coloniale, elle a donc une histoire spécifique, marquée par ce crime contre l’humanité qu’est l’esclavage.
Il est donc légitime de se demander si la revendication de son identité et de son histoire doit automatiquement se traduire par une opposition avec l’histoire dominante. Cette opposition peut souvent être perçue comme un geste de résistance légitime, mais elle
peut aussi être interprétée comme une division, comme le souligne ce chef d’établissement.
Une proposition alternative serait d’inscrire « histoire de France » sur le côté du livre et sur ce même livre, ouvert, serait inscrit « zistwar la Rényon », symbolisant une vision plus inclusive et fédératrice ; mettant en évidence la complémentarité des deux histoires et soulignant leur lien indissociable. Un établissement scolaire, en tant que lieu d’apprentissage et de partage, se doit en effet d’être un espace où les différences ne divisent pas mais au contraire rassemblent.
En définitive, cette polémique met en lumière la complexité des questions d’identité et d’histoire, et souligne la nécessité de trouver des voies de dialogue et de compréhension mutuelle, plutôt que de céder à des réactions émotionnelles et à des clivages stériles. »

Céline SITOUZE, vice-présidente de région en charge des lycées

« En ce moment cette fresque murale dans un lycée de la Région Réunion provoque bien des réactions. Contactée par l’artiste MEO en tant que vice-présidente de région en charge des lycées, il y a un mois et demi, je lui ai dit que je ne voyais pas là (histoire de France barrée et remplacée par Zistwar La Rényon) un quelconque affront, un quelconque rejet républicain. J’y voyais en tant que Réunionnaise le besoin que nous ressentons tous, celui de savoir d’où nous venons ! Le choix d’écrire Zistwar La Rényon est au contraire, à une époque où notre vivre ensemble est remis en cause, un acte qui montre notre ouverture au monde. Histoire de la France, de l’Inde, de Madagascar, de la Chine, de Maurice, de Mayotte, de tous ceux qui composent notre société. Revendiquer notre histoire n’est pas rejeter l’histoire de France. »

Le PLR (Pour La Réunion)

Une « polémique infondée » pour Nathalie BASSIRE, Députée de La Réunion

Alors que la société se bat pour la libre expression et ce, dans des journaux qui peuvent parfois choquer, un artiste, Méo, se trouve en proie à des tourments pour vouloir défendre le patrimoine de notre île.

Et pour cause ? Sa belle fresque mentionne un peu trop que l’histoire de la Réunion mérite aussi d’être enseignée.

Si l’histoire de France est importante et explique en partie nos origines, il est tout aussi important que l’histoire de l’île de la Réunion soit connue et enseignée aux élèves qui y sont nés et/ou qui y vivent !!

Comment censurer un peintre qui répond aux exigences du projet porté par le lycée dont l’intitulé est « Celui qui oublie ses racines n’atteint jamais sa destination » !

N’est-ce pas une œuvre qui reflète les spécificités de notre histoire et de notre culture pour nous permettre de mieux appréhender notre identité ?

Le mouvement des gilets jaunes n’a t-il pas été le révélateur d’une crise identitaire ?

N’est-ce pas le rôle d’un artiste de soulever des pistes de réflexion comme l’invitait le projet ?

Parce qu’il n’a enfreint aucune loi, parce qu’un artiste a pour vocation de partager une œuvre et proposer un message ou un questionnement , la fresque de Méo doit être maintenue.

N’oublions pas cette citation de Paul Valéry qui prend tout son sens à la Réunion « Enrichissons-nous de nos différences mutuelles » n’est-ce pas là le chemin vers une vraie liberté ?

29 Commentaires

  1. Bientot nos élus de pacotille vont demander que nous ayons une carte d’identité réyoné et que nos noms qui sont d’origine française comme maillot riviere soit changé en mayo rivir. Non mais quoi encore au lieu de faire avancer la Réunion, certains passent leur temps à nous ramener au temps de l’esclavage….

    • Exact. Meo est un artiste. Il exprime son ressenti. Soit. Mais les élus sont sensés penser. Quelle ouverture d’esprit de leur part!!! Vu qu’il y a 3 livres sur la fresque, Ils pourraient proposer de faire cohabiter Histoire de la Réunion, Histoire de France et Histoire du Monde. En attendant, grâce à la France et à la langue française ils sont en haut de l’échelle sociale et ne renient pas la nationalité française.

  2. Il serait bon de remettre les choses à leurs places :

    1 – Contrairement à ce que l’on peut lire partout, l’histoire de La Réunion est bien enseignée en collège notamment en 5è et 4ème) et en 2nde et 1ère en lycée (probablement un peu aussi dans le premier degré …) à travers des adaptations des programmes nationaux ou tout simplement à l’initiative des professeurs d’histoire et géographie (s’ils sont consciencieux) qui profitent de ce qu’il leur reste encore de liberté pédagogique (le régime macroniste vise à la détruire) pour aborder l’histoire et la géographie en « contextualisant » autant que possible. 

    2 – Les discours sans fondement et les idées toutes faites émanant même de politiques locaux vont bon train. Le PLR et certains élus dont la maire de Saint-Denis courent à la rescousse de l’artiste mais avec quel argument, quelle pensée, quelle analyse ? On sent un pseudo-nationalisme peï voire un ultra-régionalisme réactionnaire se faire valoir à la moindre occasion encore une fois … Il est fort probable que ces réactions politiciennes ne soient pas en harmonie avec les intentions de l’artiste. Dissocier l’histoire de La Réunion de celle de la France est justement un non sens historique. L’histoire de La Réunion a, qu’on le veuille ou non, été façonnée par la France. Cela peut en décevoir plus d’un mais il n’y a pas d’une part l’histoire de France et d’autre part celle de La Réunion. Ainsi, sur l’oeuvre de Méo, la rectification faite par le marmaye (du moins, c’est ce qui est suggéré) sur la couverture du manuel d’histoire ne doit pas être considérée au 1er ni au second degré d’une part parce qu’elle elle ne change rien au contenu du manuel et d’autre part parce que cette « rectification » n’est pas tant un acte rebelle mais plutôt une prise de conscience quant à l’identité et à la nécessité de connaître son histoire à la fois réunionnaise et nécessairement française.  

    3 – Concernant l’histoire de notre île, il est vrai qu’elle a pu débuter avec le passage occasionnel de quelques navires arabes et portugais. Il n’en reste pas moins que pour qu’il y ait une histoire, il faut des hommes et des femmes et que c’est à la France que revient l’initiative de mettre sur notre caillou volcanique ses premiers habitants. Depuis, l’histoire de France et celle de La Réunion ont été communes : compagnie des Indes, colonisation, commerce triangulaire, déportation, esclavage, marronages, répressions, révoltes, Révolutions et courants abolitionnistes, exploitations coloniales, monoculture commerciale, révolution industrielle, abolitions, « engagismes », 1ère Guerre mondiale, expositions coloniales, 2ème Guerre mondiale, Vichy, Collaborations, Résistances, Libération, IVème République et décolonisations, communisme, indépendantisme, gaullisme, départementalisation, Vème République, Communauté Française, Debré, développement, censure, autonomie, émancipation, alternance, 1981, égalité des droits, RMI, Maloya … jusqu’à Macron et sa clique qui ne cachent pas du tout un mépris à l’égard des Réunionnais qui ne supportent évidemment pas l’arrogance du Roi. 

    A y regarder de près, notre histoire est bien celle de la France, non ? Jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons pas eu notre indépendance ni combattu pour. Il est indéniable qu’une indépendance suppose un renouveau historique et toutes les nations qui ont été asservies avant d’être libérées (généralement par la lutte) ont pu se glorifier de deux Histoires distinctes ou plutôt d’une histoire marquée par une parenthèse faite d’un destin colonial échappant à la dite Nation (Madagascar par exemple). D’autres nations ont pu connaître pire avec une colonisation signifiant une fin pratiquement sans retour de leur histoire (Les civilisations pré-colombiennes d’Amérique principalement). 
    Bref, avant la France, nous n’avons pas d’histoire puisqu’il n’y avait personne pour la faire sur notre île. Et pour ce qui de l’après France, nous n’avons toujours pas vu.
    Professeur d’histoire à La Réunion depuis 1990, je me souviens aussi de cette époque à laquelle nous étions une poignée de professeurs très impliqués dans les toutes premières initiatives visant à enseigner l’histoire et la géographie de La Réunion. L’initiative était fortement soutenus par l’institution, les inspecteurs et bien des politiques locaux souvent eux-mêmes professeurs d’histoire ou de lettre dans les collèges et lycées de l’île. Des manuels d’histoire et géographie avaient même été élaborés et publiés pour la mise en oeuvre d’un nouvel enseignement prenant vraiment en compte le contexte culturel et historique de nos élèves. Nos élans légitimes avaient été nettement freinés par une fronde brutale des parents d’élèves. Leur réaction reposait à la fois sur ce refus assez classique d’intégré dans l’identité réunionnaise un passé douloureux fait d’asservissement, de misère mais aussi de combativité (révolte, marronage, chasseurs de marrons etc …) et surtout sur une crainte assez infondée (les classes d’examen n’étant pas vraiment concernées dans le projet) que le Brevet des Collèges et le Baccalauréat soient localement adaptés et deviennent donc des « diplômes cocotiers ». 
    Depuis et malgré certaines réticences locales à introduire l’histoire de La Réunion dans les programmes d’histoire de la France, des adaptations et des aménagements sont bien officiellement entrées dans les programmes nationaux. 
    Bien entendu, sur la Gaule romanisée ou encore l’extension du domaine royal par les Capetiens ou sur les volets consacrés à l’art baroque et l’art gothique, cela ne ne le fait pas vraiment en local. La Réunion n’existait pas alors. Un peu plus tard … enfin, bien plus tard, elle tient ensuite toute sa place dans l’histoire de France. 

    4 – Je ne partage pas la réaction de certains des personnels du lycée de Vincendo (visiblement, l’équipe d’HG est vraiment plus qu’hasbeen …) ni de sa direction et encore moins les tentations de censure concernant la fresque de Méo. Bien au contrairement, l’enfant représenté, qui cherche à retrouver ses racines en battant son rouler tout en revendiquant La Réunion dans son histoire constitue le profil idéal de l’élève que tout professeur d’histoire et géographie digne de nom rêve justement d’avoir en classe … histoire d’avoir un peu de répondant et d’érudition dans la masse des esprits perdus et pourris par les écrans, les téléphones portables, les réseaux sociaux et la bêtise généralisée qui caractérise notre pauvre société réunionnaise en déliquescence accélérée à coup de 4 voies, de grandes surfaces, d’établissements de mal-bouffe importée, de réseaux sociaux aussi inutiles que vecteurs de tendances malsaines et violentes et d’un tout numérique qui désagrège la relation à l’autre. 

    Aujourd’hui, à La Réunion, il y a bien plus dangereux et pernicieux que la fresque de Méo qui, au contraire des sous-entendus, nous ramène à des considérations saines et justes. 

    • L’histoire de la réunion est enseigné…. c’est vrai…par qui? Et que savent’il de notre histoire ? D’ailleurs souvent récupérer sur Google… n’en déplaise…bref kan in mounn i larg cek li néna si son koer i fé mal dann boug kom ou…in Figaro d’époque toujours proche du maître comme vous l’êtes et que vous serez a jamais

    • Vous êtes un toxique qui s’amuse avec votre philosophie de vie , vous réincarner des personnages qui ont fait souffrir l’âme ! Cette île a été façonnée par un Debré qui a su déporté des Réunionnais de leur racine comme l’allemand qui éliminait les juifs . Les premiers français qui ont débarqués sur ce cailloux étaient des voleurs et tueurs en France et de Navarre . Leurs têtes étaient prisées a la guillotine . Et vous permettez de dire que cette patrie nous a élever ! Non Monsieur ! Cette France a profité de l’illettrisme et de la simplicité de ce peuple sans être simpliste .

    • tout à fait…; c’est un traite et un faux cul de première… Bras dessus bras dessous avec la présidente de l’assemblée nationale lors de sa venue dans l’ile, sus pet de Melechon mais dès que l’occasion se présente il sort sa haine de la France…. c’est un dépité mal dans sa peau

  3. Le montant de nos denier public pour renumerer l artiste pour son dit oeuvre.chers élus arrêtez de. dilapider les fonds publics ,après ça zot y sa vas pleurer pour quémander l argent a l état.bande de pire gestionnaires.

    • Sauf que ci, la demande était précise et le rendu pas ce qui était demandé. Le soi disant artiste l’a reconnu et a dit je vais modifier. Et maintenant il ne veut plus et comme par hasard pile au moment où tous les élus la ramène.

  4. Nul n’est censé ignorer la Loi
    Surtout Pas des Elus de la République qui la vote pour certains d’entre eux (Sénateurs et Députés)…et qui Tous la Représentent.

    A toutes fins utiles : Code de l’Education sur la Neutralité et l’interdiction du proselytisme religieux ou politique dans les établissements scolaires
    Article L141-5-2Création LOI n°2019-791 du 26 juillet 2019 – art. 10
    L’Etat protège la liberté de conscience des élèves.

    Les comportements constitutifs de pressions sur les croyances des élèves ou de tentatives d’endoctrinement de ceux-ci sont interdits dans les écoles publiques et les établissements publics locaux d’enseignement, à leurs abords immédiats et pendant toute activité liée à l’enseignement.

    La méconnaissance de cette interdiction est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe.

  5. au vu de l état catastrophique et champion du monde toutes catégories impôts charges dettes etc.. envahisseur esclavagiste préparez vous a mettre la main a la poche pour combler le déficit et gérer la reunion comme nous a Maurice si on ne se révolutionne pas , vous êtes apaisé a travers votre alimentations de cochonnerie, l eveil sera là pour les conscientes

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