Mario Edmond (PS) est 3e adjoint au maire de Bras-Panon, Jeannick Atchapa. Voici sa tribune :
« Abus de pouvoir, déni de démocratie, autoritarisme, dictature, oppression du peuple, tel est ainsi qualifié le recours récurrent du gouvernement au 49.3 pour faire passer ses mesures, faire voter les lois ou pour adopter les budgets.
Cet usage peut effectivement paraître abusif mais peut-il en être autrement lorsque n’existe à l’assemblée nationale qu’une majorité relative faisant face à une opposition déterminée, s’opposant à tout ce qui est proposé, composée d’une extrême droite arc-boutée, d’une gauche radicalisée, d’une droite déclassée qui ne pense qu’à sa survie par sa démarcation avec le gouvernement.
Dans bien des états démocratiques, l’Allemagne pour n’en citer qu’un, on pourrait rajouter l’Italie ou l’Espagne, d’autres encore, il n’y a pas de véritable parti qui détient à lui seul la majorité absolue et c’est souvent une coalition qui se forme pour constituer un gouvernement disposant alors d’une majorité pour gérer le pays sur la base d’un projet négocié et porté par les partis coalisés. Cela ne semble pas possible en France. L’opposition est tellement
frontale et intransigeante qu’aucun compromis n’apparait envisageable, tant nous n’avons pas dans notre pays cette culture et sans doute le même sens suprême de l’intérêt général.
Si seule une majorité absolue est strictement nécessaire pour diriger un pays, comment donc faire si celle-ci n’existe pas. Cette seule question suffit à comprendre que le 49.3 ait été prévu par la constitution pour permettre malgré tout à une majorité relative de gouverner autant que faire se peut. Il se peut même que ceux qui le critiquent
aujourd’hui y recourront dans un avenir proche ou lointain car en l’absence de majorité absolue, de coalition ou de compromis, il n’y a pas de solution autre.
L’intérêt de cet article n’est pas de défendre le 49.3 ou de prendre position pour ou contre le gouvernement mais de poser de manière objective le vrai problème qui se profile devant nous et que l’on entrevoit déjà au fil des mois. A coups répétés de 49.3 et d’autant de motions de censure, depuis peu de motion de rejet, nous nous dirigeons droit
au devant d’une dissolution de l’assemblée qui aboutirait à de nouvelles élections législatives dont ne se dégagerait aucune majorité absolue, avec une plus forte représentativité des extrêmes, de droite et de gauche et qui se retrouveraient de fait largement majoritaires en nombre au sein de l’assemblée dont il est inimaginable de les voir s’unir pour gouverner et des partis traditionnels très minoritaires qui ne se joigneront ni à une extrême, ni à l’autre.
Dans cette configuration, notre pays se retrouverait en incapacacité politique, le Président ne pouvant nommer un premier ministre ni de former un gouvernement qui émaneraient de cette représentativité de divers partis tous minoritaires, immiscibles et aux idéologies incompatibles. Faute de majorité, l’Assemblée nationale elle-même rencontrerait les pires difficultés pour élire son président et constituer son bureau.
Des mois seraient sans doute nécessaires aux consultations, discussions ou autres tractations pour essayer de trouver une issue mais que devrions-nous attendre de partis politiques qui arrivent à s’unir que lorsqu’il s’agit de s’opposer pour contrer un gouvernement mais peut-on un instant imaginer qu’ils puissent s’accorder pour offrir une alternative dans l’intérêt du pays sachant les postures et les idéologies diamétralement opposées des uns et des
autres.
Voilà la vraie crise politique qui attend le pays, voilà où se situe l’impasse, la fracture démocratique. Alors, nous réaliserions peut-être tardivement que la constitution de la 5éme république avait été réfléchie, conçue, bâtie pour un fonctionnement de la démocratie en France reposant sur un système majoritaire qui certes aujourd’hui atteint ses limites du seul fait de la représentativité politique mais qui n’a pas encore d’alternative si ce n’est d’une crise politique majeure sans précédent dont elle aura su nous préserver pendant des décennies.
De nos jours, tout est question de posture. Chaque parti minoritaire veut imposer à tous son idéologie, sa politique, sans apporter de réponse ce qu’ils feraient en de telles circonstances, à se retrouver victorieux après une élection avec une majorité relative. Comment alors gouverneraient-ils, avec quels alliés, avec quel autre parti.
Autant dire que ce qu’ils critiquent aujourd’hui risque fort d’être leur unique quotidien de demain, sans qu’on n’y voit l’ombre d’une solution et que tout cela ne sent pas bon pour le fonctionnement de nos institutions et soit même contraire à l’esprit démocratique ».
J’ai toujours cru que le Maire de Bras Panon était de droite.
L’intérêt général serait de ne pas écouter ou lire ce socialiste qui exprime sa vision personnelle et gauchiste d’un monde naïf et qui n’engage que lui. Il est vraiment élu ? Étonnant
C’est une réalité
Le français ignore de plus en plus l’intérêt général
Ce qui compte pour lui c’est son pré carré les exemples journaliers sont multiples dans le domaine de l’environnement ( gestion des déchets) consommation de l’eau, les déplacements individuels, le bruit…..
Du coup les partis politiques sont le reflet de réalité individuelle