Ce jeudi 22 février, notre reporter a fait une rencontre passionnante à St-Pierre, à l’occasion d’un événement dédié aux métiers de la création numérique. Au cœur des discussions, un jeu captivant qui a su attirer l’attention des amateurs passionnés de jeux vidéo : « Street Totocher ».
Rencontrant le créateur de ce jeu hors du commun, Lionel Darie, nos reporters ont rapidement été plongés dans un univers où l’inspiration locale rencontre la passion du gaming. Dès les premiers échanges, le ton est donné : « Street Totocher » n’est pas un jeu comme les autres. Inspiré par l’iconique « Street Fighter », ce jeu de combat revisite avec audace les codes du genre en les imprégnant de notre culture réunionnaise.
Dans « Street Totocher », les combattants ne sont pas des super-héros musclés, mais des personnages hauts en couleur, comme le « cagnard », ou encore « TON MATANTE ». Loin des classiques du genre, ces héros atypiques reflètent toute la diversité et l’authenticité de l’île de La Réunion.
Ce qui frappe dans « Street Totocher », c’est l’attention portée aux détails et aux spécificités locales. Des expressions créoles aux références culturelles, chaque élément du jeu est pensé pour immerger le joueur dans l’univers si particulier de La Réunion. Et la cerise sur le gâteau ? L’appel à « FREE DOM » en guise de coup ultime, une touche d’humour qui ravira sans aucun doute les auditeurs de notre célèbre radio.
Ainsi, « Street Totocher » est bien plus qu’un simple jeu vidéo : c’est une véritable déclaration d’amour à la culture réunionnaise, une invitation à explorer et à célébrer les richesses de notre île, même à travers l’écran d’un ordinateur. Alors, que vous soyez un gamer aguerri ou un curieux en quête de nouveauté, n’hésitez pas à découvrir dans l’univers unique de « Street Totocher ».
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Imprégner un jeu vidéo de références culturelles qui nous sont chères, avec de belles touches de notre humour péï, je crois, est une très une bonne idée de la part du concepteur. Bravo à lui. Néanmoins, Street Totocher reste un jeu de baston qui promeut aussi, indirectement et cela, peut-être malgré l’enthousiasme respectable de l’auteur, une violence déjà grandissante et problématique dans nos rues. Je ne suis pas certain que le côté culturel du jeu soit celui qui aura le plus d’effets sur le jeune public bien désorienté et dépourvu de mesure quant à la violence que l’on met volontiers en scène pour faire le buzz sur les réseaux sociaux. Pour avoir connu plusieurs années de combats de rue en métropole lors de mes jeunes années, j’affirme que cela n’a rien de drôle ni de folklorique. Aujourd’hui, la violence et les agressions dans la rue ne sont plus ses affrontements à la régulière que nous avons connus. Elles frappent davantage des innocents, des personnes qui ne provoquent même pas les agresseurs, des femmes, des personnes âgées, des ados se retrouvant seuls face à une horde de gamins enragés et sans aucune limite. En l’état actuel de notre petite société locale, il y a bien lieu et cela de façon urgente, de lutter contre la violence dans toutes ses formes et de refuser d’y associer un quelconque amusement. De ce fait, je veux juste encourager les jeunes Réunionnais à suivre la voie de Lionel Darie (bravo à lui pour son travail remarquable !) et à concevoir des jeux vidéos très dynamiques et plein de fun qui peuvent aussi avoir un beau succès commercial sans pour autant qu’ils soient systématiquement le fait de mises en scène essentiellement violentes. Justement, notre île offre de multiples thèmes de jeux à développer sans que le totochement en soit l’intérêt principal. Que notre île devienne un spot de création numérique en la matière !