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Violences sur (ou aux abords) des stades de foot : la ville de St-André souhaite « un grand séminaire »

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Nous vous avions relaté les scènes de violences survenues dimanche 9 octobre aux abords du stade de football Soune Seyne à Cambuston (Saint-André) au terme du match qui avait opposé l’Entente Ravine-Creuse et l’Evêché (St-Benoit). Voir notre article ci-dessous.

Football à St-André : galets, chaînes et sabre à la fin du match au stade de Cambuston

Suite à ces violences, la mairie de Saint-André a organisé, hier, mardi 11 octobre, une réunion avec le service municipal des sports, l’adjoint aux sports, Gilles Naze, les représentants de la préfecture, de la Ligue réunionnaise de football, de la police nationale et municipale et les responsables de club de foot. Seuls trois d’entre eux ont fait le déplacement : ceux de l’Entente Ravine-Creuse, de Champ-Borne et de Parfin. Une réunion qui constitue une première prise de conscience organisée 24 heures après les faits de violence, ce qui est déjà pas mal. Mais la municipalité souhaite l’organisation d’un grand séminaire avec toutes les parties prenantes afin de trouver des solutions contre les actes de violences perpétrés souvent par des « individus extérieurs » qui n’ont rien à voir avec le foot. Voici le communiqué que nous a adressés la mairie de Saint-André :

« Ce dimanche 9 octobre 2022 des incidents ont été signalés après la rencontre opposant le club de l’Entente Ravine-Creuse (équipe de Saint-André) à celle de l’Évêché (Saint-Benoît) au stade Soune- Seyne. La municipalité déplore qu’une telle situation se soit produit suite à cette rencontre sportive. Le sport en général et le sport collectif en particulier véhicule des valeurs et des principes forts pour notre société tels que le dépassement de soi, l’entraide et le respect. Force est de constater que ces valeurs et ces principes n’ont pas été respectés lors de ce match de football. Il est ici nécessaire de rappeler que les encadrants ont un rôle primordial vis-à-vis de notre société et des jeunes licenciés. Ils sont le noyau de l’activité associative et véhiculent des messages importants. La municipalité regrette donc que ce type de comportement anti-sportif se tienne lors de manifestations de cette envergure. Elle tient également à préciser que la bonne organisation de ces rencontres hebdomadaires relève systématiquement de la responsabilité du club qui les accueille. Ces obligations sont inscrites au sein du code du sport : « les organisateurs doivent prendre des mesures pour empêcher les actes de violences » en général. La commune et ses partenaires veilleront donc à ce que le dispositif de contrôle et d’ordre soit bien mis en place par le club de l’Entente Ravine-Creuse comme il est précisé par les textes. Nous ne pourrons tolérer que la mise à disposition d’infrastructure communale pour la bonne organisation des compétitions de football soit entachée par des problématiques de violences qui relèvent systématiquement de la défaillance d’organisation de cette entité. Le contrôle et la sécurisation des joueurs, des arbitres et des supporters au sein de l’enceinte du stade et aux abords est un enjeu majeur. La commune de Saint-André s’est saisie de ce dossier et a organisé une rencontre de travail ce mardi 11 octobre en présence des services dont la tranquillité publique, la ligue de football et les présidents des clubs. Cette rencontre a permis de mettre en lumière un certains nombres de bonnes pratiques en lien avec les forces de police. La commune de Saint-André a proposé qu’un grand séminaire soit organisé et qu’il puisse réunir toutes les parties prenantes dont les clubs en premier lieu. Le sport et l’éducation étant étroitement liés, il parait essentiel dans ce climat naissant de forte tension au sein du milieu sportif de pouvoir se concerter et de rappeler les valeurs prônées à travers la pratique sportive et les compétitions. Le challenge et l’abnégation doivent être les moteurs de la performance et non pas dune rivalité stérile. C’est en ce sens que les parties présentes se sont accordées à travailler ».

A noter que lors de la réunion d’hier, mardi 11 octobre, à la mairie de St-André, l’un des représentants du club de l’Entente Ravine-Creuse, Jérôme Sidonie, a quitté la salle après près d’une heure de d’échanges, notamment lorsqu’il lui aurait été dit par l’adjoint municipal et le directeur des services des sports que les violences survenues aux abords du stade Soune-Seyne incombaient à sa responsabilité. Ce que n’a pas du tout apprécié ce dirigeant qui affirme avoir informé bien en amont, soit quelques jours auparavant, les services de police ainsi que la mairie sur des risques éventuels en raison de ce match annoncé « à risque ». « Je ne peux pas être à la fois dirigeant de club de sportif et policier ou responsable municipal pour garantir l’ordre public à l’extérieur d’un stade qui plus est lorsque le match est terminé », a répondu le responsable de l’Entente Ravine-Creuse.

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

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