Apiculture menacée à la Réunion par le petit « coléoptère des ruches » : l’Etat alerté.

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Le mardi 5 juillet 2022, les services de l’État ont été informés d’une suspicion de présence d’un ravageur des colonies d’abeilles, dénommé Aethina tumida ou petit coléoptère des ruches, dans un rucher du Sud de l’île. Suite aux prélèvements réalisés, la présence de l’insecte ravageur a été confirmée le mercredi 6 juillet 2022 par le Laboratoire National de Référence.

Depuis, les visites de surveillance effectuées par les services de la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt de La Réunion (DAAF) et du Groupement de Défense Sanitaire (GDS)  ont permis d’identifier plusieurs autres ruchers susceptibles d’être infestés. Les analyses du Laboratoire National de Référence sont en effet venues confirmer la présence d’Aethina tumida dans ces autres ruchers tous situés dans le sud de l’île.

Les services de l’État et du groupement de défense sanitaire sont activement mobilisés pour mettre en œuvre les mesures nécessaires pour circonscrire et éradiquer ce nuisible.

Mesures de restrictions des mouvements

 Une zone de protection et une zone de surveillance ont été définies par arrêté préfectoral autour des nouveaux ruchers infestés. Comme pour le premier rucher, des mesures de police sanitaire sont appliquées, à savoir l’interdiction stricte de déplacement des ruches et du matériel apicole en provenance, à destination et à l’intérieur des zones concernées.

Rappel de la réglementation

La détention d’une ruche, à titre particulier ou professionnel doit obligatoirement être déclarée. Cette déclaration s’effectue en ligne sur le site suivant :

http://mesdemarches.agriculture.gouv.fr/

Par arrêté préfectoral n°413/SGAR/DAAF du 24 mars 2016, toute introduction ou importation à La Réunion des produits suivants est strictement interdite, quelle qu’en soit la forme ou les modalités :

  • matériel apicole ayant servi à l’exploitation d’un rucher ;
  • miel et pollen à visée de nourrissement ou de complémentation alimentaire des colonies d’abeilles ;
  • cires d’abeilles ayant servi à l’exploitation d’un rucher ;
  • abeilles vivantes ou mortes du genre Apis.

Quelles démarches si votre rucher est concerné

Tout apiculteur, professionnel ou amateur, constatant ou suspectant la présence du ravageur Aethina tumida doit informer immédiatement :

–          le vétérinaire chargé du suivi de son rucher ou

–          les services de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF)

Courriel : [email protected]

Téléphone : 02 62 30 89 89 ou, le soir et le week-end, le service régional de la communication interministérielle au 02 62 40 77 77.

 

De son côté, la Chambre d’agriculture alerte les ministères

Suite à la découverte du Petit Coléoptère des ruches (Aethina Tumida) depuis le 05 juillet 2022 au sein de plusieurs ruchers du sud de l’ile – 122 selon nos informations – et plus particulièrement sur la commune de St-Philippe, les agents de la cellule « Diversification animale » et Elevage de la Chambre d’Agriculture sont pleinement mobilisés pour apporter tout soutien à la filière et aux apiculteurs dans ce moment difficile.
Une réunion a eu lieu dans ce sens entre les acteurs de la filière (ADAR, Syndicat Apicole,
AMAIR…) et la Chambre d’agriculture afin de répertorier tous les moyens mobilisables pour que
les apiculteurs soient soutenus aussi bien au niveau technique qu’à l’échelle économique.
« Par conséquent, explique le président de la Chambre Verte, j’ai adressé un courrier aux Ministères de l’Agriculture et de l’Outre-Mer ainsi qu’aux collectivités territoriales afin d’accompagner au mieux nos apiculteurs à gérer cette période de crise souvent synonyme d’incompréhension.
Il s’agit de compenser en urgence ces baisses de production. Notre priorité est d’apporter un appui aux apiculteurs réunionnais dans le sens d’une acquisition
d’équipements (pièges, …) qui limiteront la propagation de ce ravageur. Nous devrons aussi aider avec force les apiculteurs impactés par la destruction de leurs ruches et colonies et ainsi relancer
dès que possible les ateliers de productions concernés et permettre la viabilité de ces entreprises.
Pour les secteurs faisant l’objet de mesure de restriction à travers l’arrêté préfectoral interdisant
notamment de transhumer les ruches (zone de protection et de surveillance), cela entrainera
inéluctablement un impact négatif sur les futures miellées et, par rebond, le revenu des
apiculteurs. Nous solliciterons à ce titre nos collectivités pour compenser en urgence cette baisse
de production. Ce vendredi, suite à la réunion en mairie de Saint-Philippe avec les professionnels,
de nouvelles demandes liées à l’arrêté préfectoral et attendues seront également transmises aux
pouvoirs publics afin de permettre aux apiculteurs de poursuivre leurs activités avec plus de
sérénité » indique encore Frédéric Vienne.

1 Commentaire

  1.  » l’interdiction stricte de déplacement des ruches et du matériel apicole en provenance, à destination et à l’intérieur des zones concernées.  »

    Bana iplaisante, azot place, mi ferais le contrôle partout et mi lèverais immédiatement toutes les restrictions.
    Le tibébèt fini arrive partout, maintenant, on attend de savoir pour quand ils ont programmé la loque, le frelon asiatique etc

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