Depuis plusieurs jours, mais c’est un tour qui revient depuis des années, des centaines de messages de ce type circulent sur Facebook et sur X , affirmant que de nouvelles règles de Facebook/Meta vont permettre l’utilisation de vos photos à partir de demain. Les utilisateurs copient-collent le texte pour éviter des problèmes juridiques, mentionnant des lois telles que le Statut de Rome de la Cour pénale internationale et la loi UCC.
C’est officiel. Signé à 10h33.
C’est même passé à la télé. Facebook commencera à facturer cet été.
Si vous copiez ceci sur votre mur, votre icône deviendra bleue et votre Facebook sera libre pour vous. Veuillez transmettre ce message ; sinon, votre compte sera supprimé
P.S. :…
— Vincent Flibustier (@vinceflibustier) November 11, 2023
En les postant, les utilisateurs espèrent ainsi protéger leur vie privée et leurs données personnelles. Il vise également à se prémunir des partages de contenus publiés sur leur compte. Pourtant, ces messages n’ont aucune valeur juridique et ne servent donc à rien.
« Je n’ai rien signé avec Meta », ce message partagé en masse sur Facebook n’a aucune utilité
Ces messages sont évidemment faux et circulent depuis au moins 2011. Des démentis sont régulièrement publiés, mais ils reviennent chaque année modifiés et remis au gout du jour.
Ces textes n’ont rien à voir avec la protection des données», stipule Maître Laure Landes-Gronowski, avocate spécialisée dans ce domaine et associée au cabinet Agil’IT.
Le statut de Rome porte en effet, sur les règles de fonctionnement de la Cour pénale internationale. Quant à la loi UCC, elle régit le commerce entre les différents États américains.
Facebook n’est pas non plus devenu «une entité publique», et reste privé. Il en va de même pour « la nouvelle règle Facebook/Meta où ils peuvent utiliser vos photos», qui n’existe tout simplement pas. «Ce n’est pas un message sérieux, on dirait qu’il est écrit avec les pieds», ironise Maître Laure Landes-Gronowski.
Les seules règles qui régissent la plateforme sont acceptées par l’usager au moment de son inscription.
Dans ces conditions d’utilisation, Facebook ne cache pas sa collecte de données :
«Nous recueillons le contenu, les communications ainsi que d’autres informations que vous fournissez lorsque vous utilisez nos Produits, notamment lorsque vous créez un compte, lorsque vous créez ou partagez du contenu, ou lorsque vous communiquez avec d’autres personnes ou leur envoyez des messages.»
Toutefois, les internautes ont la possibilité de s’opposer et de restreindre le traitement de leurs informations. En allant dans les paramètres de Facebook, ils peuvent ainsi «consulter, rectifier, transférer ou supprimer» les données, conformément au Règlement général sur la protection des données, instauré en mai 2018.
Meta : un abonnement payant pour certifier ses comptes Facebook et Instagram
Cependant, depuis quelques jours, le groupe Meta propose aux 260 millions d’utilisateurs européens de Facebook et d’Instagram de payer un abonnement mensuel de 10 à 13 euros pour empêcher la collecte et le traitement de leurs données personnelles à des fins de publicité ciblée.
Moralité, si vous voulez être surs que vos données sont bien protégées, ne les postez pas sur Internet; tout simplement.
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