Discours de politique générale : les principales annonces faites par Gabriel Attal; Réactions

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Comme prévu, le Premier ministre Gabriel Attal, nommé le 9 janvier dernier à Matignon, a prononcé son discours de politique générale, ce mardi 30 janvier, devant les parlementaires, à l’Assemblée nationale. Nombre de mesures avaient déjà été annoncées par le président de la République il y a deux semaines lors de sa grande conférence de presse à l’Elysée. Voici les principales mesures annoncées par le chef du gouvernement :

Le Service national universel (SNU) généralisé en 2026

Gabriel Attal a précisé que les travaux seront lancés pour une généralisation du SNU« à la rentrée 2026 ». « Notre réarmement civique, c’est renforcer l’unité républicaine de notre jeunesse. C’est permettre à tous les jeunes de France de faire Nation. C’est le rôle même du Service national universel », a-t-il dit.

Rappelons que le SNU a été lancé en 2019. Son objectif étant de le rendre obligatoire pour toute une classe d’âge, soit près de 800 000 jeunes par an. Il comporte un « séjour de cohésion » et une « mission d’intérêt général » et ne concerne jusqu’à présent que des jeunes volontaires.

Un « fonds d’urgence pour les viticulteurs »

Alors que le monde agricole est en crise depuis quelques jours dans l’hexagone, le chef du gouvernement a annoncé la mis en place d’un fonds d’urgence pour les viticulteurs, notamment en Occitanie. Les agriculteurs qui n’ont pas encore reçu les aides 2023 de la PAC seront crédités « d’ici le 15 mars », a-t-il souligné, avant de renvoyer à plus tard les annonces très attendues pour les jeunes agriculteurs et sur la transmission des exploitations.

Il a par ailleurs évoqué un renforcement des aides fiscales aux éleveurs et « un grand plan de contrôle sur la traçabilité des produits », mais sans aller au fond du sujet.

« Désmicardiser la France »

Sur la question du travail, Gabriel Attal a invité à « désmicardiser la France ». Il a ajouté : «Nous devons faire évoluer un système qui nous a conduits, depuis des décennies, à concentrer nos aides, nos exonérations, au niveau du smic », a déclaré le chef du gouvernement. « Dès le prochain projet de loi de finances, nous commencerons à réformer ce système », a-t-il poursuivi. Gabriel Attal a également confirmé la volonté du gouvernement d’aller « plus loin dans la réforme de l’assurance-chômage, en indiquant qu’il va demander aux partenaires sociaux de négocier de nouvelles règles si sa trajectoire financière « dévie ». « Nous combattrons également toutes les trappes à inactivité », a ajouté le chef du gouvernement qui a rappelé que l’exécutif maintenait son « objectif de plein-emploi ».

Le RSA oui, mais en échange d’une activité généralisé en 2025

Le Premier ministre a annoncé la généralisation l’année prochaine d’une obligation d’activité en échange du RSA (revenu de solidarité) « Dans 18 départements, nous avons lancé une expérimentation qui conditionne le RSA à 15 heures d’activité pour l’insertion. Je vous annonce que nous généraliserons ce dispositif à tous les départements de France d’ici le 1er janvier 2025 », a développé le Premier ministre. Pour « déverrouiller l’accès au travail », le Premier ministre a annoncé que le conditionnement du RSA à 15 heures d’activité pour l’insertion sera généralisé dans tous les départements d’ici le 1er janvier 2025. Il a par ailleurs déclaré que les chômeurs en fin de droits n’auraient plus d’allocation spécifique de solidarité permettant « sans travailler, de valider des trimestres de retraite » et basculeraient au Revenu de solidarité active (RSA).

30 000 nouveaux logements

Évoquant la crise du logement, le Premier ministre a décliné plusieurs mesures, notamment la simplification de l’accès au dispositif MaPrimeRénov’. 30 000 nouveaux logements seront par ailleurs créés « d’ici trois ans » dans « 20 territoires engagés pour le logement ».Le chef du gouvernement souhaite « débureaucratiser la France ». Il a promis d’évaluer les normes qui peuvent être « supprimées » ou « simplifiées ».

L’Aide médicale d’État réformée « avant l’été »

Gabriel Attal a confirmé la réforme « avant l’été » prochain de l’Aide médicale d’Etat (AME), la couverture santé réservée aux sans-papiers. Elle sera promulguée « par voie réglementaire », sans l’adoption d’une nouvelle loi. Il a assuré qu’il tiendrait la promesse faite à la droite par l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne lors des négociations sur le projet de loi immigration.

Une nouvelle peine « équivalente » aux TIG pour les moins de 16 ans

Il a expliqué que le gouvernement va « créer des travaux d’intérêt éducatif » pour les mineurs de moins de seize ans, en précisant qu’ils seraient « équivalents » à des peines d’intérêt général qui ne peuvent être prononcées à l’encontre des adolescents. « Je ne me résoudrai pas à ce qu’on préfère attendre avant de donner une lourde peine, alors que bien souvent, c’est très tôt qu’il aurait fallu agir », a ajouté le chef du gouvernement, en appelant à « revenir à un principe clair : “Tu casses, tu répares ; tu salis, tu nettoies ; tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter” ».

Un « service civique écologique » qui va réunir 50 000 jeunes en 2027

Le chef du gouvernement veut créer un « service civique écologique » qui réunira, à l’horizon 2027, 50 000 jeunes désireux de « s’engager concrètement pour le climat ». « Notre jeunesse veut s’engager, participer, aider. Elle se demande comment être utile pour la planète », a-t-il souligné.

Un « deuxième projet de loi industrie verte »

Gabriel Attal a indiqué qu’il souhaitait déposer « un deuxième projet de loi industrie verte », qui imposera notamment à la Commission nationale du débat public « de concentrer ses travaux uniquement sur les projets d’envergure nationale ». Pour les industriels, « ce sera six mois de gagnés dans les procédures pour les autres projets. La bureaucratie qui recule, c’est la liberté qui avance », a-t-il fait valoir. Le Parlement a adopté le 11 octobre un premier projet de loi industrie verte, avec pour objectif de permettre de réindustrialiser le pays tout en favorisant la transition écologique. Il visait à « diviser par deux » les délais d’implantations d’usines, aujourd’hui estimés à 17 mois, en anticipant les procédures administratives.

Réforme du régime des catastrophes naturelles

Le chef du gouvernement a annoncé une réforme du régime des catastrophes naturelles qui permet de rembourser les dégâts après de graves intempéries, pour éviter que des assureurs ne refusent de couvrir les biens dans certaines régions.

En métropole, la garantie catastrophes naturelles, incluse dans les contrats d’assurance de dommages aux biens (par exemple les contrats multirisques habitation), couvre tous ces périls sauf le vent qui est soumis à la garantie tempête : inondations, coulées de boue, sécheresse, séismes, avalanches, glissements de terrains… L’état de catastrophe naturelle peut être déclaré lorsqu’un ou plusieurs de ces événements se produit avec une intensité anormale. Il appartient à l’administration d’analyser commune par commune si les conditions sont réunies.

Un projet de loi sur l’aide active à mourir sera examiné « avant l’été »

Il a également promis de renforcer « considérablement » les unités de soins palliatifs. Sur ce texte aussi attendu que sensible, l’exécutif a plusieurs fois repoussé l’échéance, au grand dam des partisans d’un changement de législation. « On ne peut légiférer sur la fin de vie qu’avec la plus grande prudence, la plus grande retenue et le plus grand respect ».

Financement des AESH sur la pause déjeuner

L’accompagnement des enfants en situation de handicap pendant la pause de midi par un ou une AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap) à l’école sera désormais financé par l’État.

Un projet de loi sur Mayotte

Gabriel Attal a annoncé un projet de loi sur Mayotte dans le but de « faire face aux enjeux exceptionnels » auxquels l’île est confrontée. « Chacune de nos politiques publiques doit tenir compte des spécificités des Outre-mer », qui « concentrent tous les défis » entre vie chère, emploi, sécurité ou lutte contre l’immigration illégale, a-t-il souligné. Mayotte qui se trouve confrontée à plusieurs crises dont celle du manque d’eau potable.

Communiqué des députés GAILLARD et RATENON suite au discours de politique générale du Premier ministre

Un discours creux et vide, des éléments de langage empilés comme des perles, aucune annonce concrète sur la vie chère et les inégalités sociales, des Outre-mer totalement absents hormis les banalités d’usage, des reculs sur les normes environnementales, des mesures réactionnaires sur le plan éducatif, quasiment rien pour les agriculteurs : le discours de politique générale de Gabriel Attal est à l’image du macronisme. Des mensonges répétés mille fois n’en deviendront jamais des vérités.

Ce discours démontre que le Premier ministre est un pur produit de la macronie de laquelle les Outre-mer et La Réunion n’ont rien à attendre. Seule la lutte permettra d’arracher des conquêtes sociales à ce gouvernement de classe.

Les réactions locales :

Les députés LFI Perceval Gaillard. et Jean-Hugues Ratenon

« Un discours creux et vide, des éléments de langage empilés comme des perles, aucune annonce concrète sur la vie chère et les inégalités sociales, des Outre-mer totalement absents hormis les banalités d’usage, des reculs sur les normes environnementales, des mesures réactionnaires sur le plan éducatif, quasiment rien pour les agriculteurs : le discours de politique générale de Gabriel Attal est à l’image du macronisme. Des mensonges répétés mille fois n’en deviendront jamais des vérités. Ce discours démontre que le Premier ministre est un pur produit de la macronie de laquelle les Outre-mer et La Réunion n’ont rien à attendre. Seule la lutte permettra d’arracher des conquêtes sociales à ce gouvernement de classe. »

Les députés GDR Frédéric Maillot, Karine Lebon et Emeline K’Bidy

« Un « réarmement » sans munitions. On l’attendait : le discours-fleuve de politique générale du Premier ministre était placé sous le signe du « réarmement ». Mais réarmement contre qui ? Contre la population ? Contre les agriculteurs face auxquels on envoie les CRS ? Quelles propositions pour le pouvoir d’achat de nos familles étranglées par la flambée des prix ? Rien.
Pas d’indexation des salaires sur l’inflation. Pas d’encadrement concret des prix par l’Etat. Rien de concret non plus sur le sujet du logement, si important pour les Réunionnais. Quels moyens supplémentaires pour l’éducation et l’avenir de nos enfants ? Juste des uniformes ? On habille les élèves et on continue de déshabiller les enseignants et les équipes pédagogiques. Et toujours pas d’écoute et de prise en compte de nos spécificités insulaires. Bref, au milieu de ce discours-fleuve, nos espoirs d’être entendus par ce « nouveau » gouvernement ont sombré. Mon pour La Défense des Réunionnaises et des Réunionnais se poursuivra avec détermination ».

Michel Vergoz, président du MPTU (Mouvement Politique Trait-d’Union)

« Au travers de trois mots chargés de perspectives nouvelles et inédites, le Premier Ministre, Gabriel ATTAL, dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée Nationale, a réveillé l’intérêt de nombreux français : « DÉBUREAUCRATISER, DÉSMICARISER ET DÉVERROUILLER LA FRANCE ».
le Premier Ministre fut engagé, clair, sincère, ferme et respectueux, en rappelant l’autorité de l’État. A présent, il faut agir, agir vite et sans relâche, pour convaincre ceux qui n’y croient plus et ceux qui sont dans le doute, en donnant rapidement de la visibilité et du concret aux engagements, sur le terrain, au plus près de la population.
La CONFIANCE, si nécessaire et si indispensable dans le moment, ne reviendra, qu’au prix de cette démonstration permanente par l’ACTION. Dans cette voie nous lui assurons toute notre confiance ».

Audrey Bélim, sénatrice PS

« 65, c’est le nombre de secondes consacré aux Outre-mer dans la déclaration de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal de 65 minutes. 65, c’est le nombre de mots que je consacre à cette absence totale de considération et d’ambition pour les Outre-mer. Hormis Mayotte et la Nouvelle- Calédonie, nos spécificités sont oubliées. D’autres territoires ultramarins ont pourtant des besoins. Nous sommes invisibles pour ce Gouvernement ».

Olivier Difernand, secrétaire fédéral de la fédération du PS

« Déception face au manque d’engagement envers les Outre-Mer. Lors de sa déclaration de politique générale, le Premier Ministre a affirmé l’importance de tenir compte des particularités des Outre-mer dans l’élaboration des politiques publiques, reconnaissant ainsi les défis uniques auxquels sont confrontés nos territoires.
Cependant, malgré ces déclarations d’intention louables, nous constatons avec inquiétude le manque d’actions concrètes quant à l’attention réelle accordée à nos territoires et à la mise en œuvre des mesures nécessaires pour répondre à nos réalités.
Malgré les mesures spécifiques évoquées pour Mayotte et la Nouvelle-Calédonie, nous insistons sur l’importance de mettre en place des solutions adaptées à tous les territoires ultramarins.
Nous rappelons ainsi l’importance cruciale de la loi Égalité réelle Outre-Mer qui propose le réel
réflexe outre-mer pour réduire les inégalités sociales, économiques et territoriales. La mise en œuvre de ces mesures ambitieuses visant à permettre aux différents territoires ultramarins de rattraper leur retard de par rapport à l’Hexagone sont essentielles pour assurer le développement équilibré et harmonieux des territoires d’Outre-mer. Nous pensons par exemple aux plans de convergences qui méritent d ́être pleinement appliqués.
Nous faisons face à une multitude de défis et nous exprimons notre déception quant au manque
d’engagement clair de la part du gouvernement, il est impératif d’agir avec détermination pour
pérenniser notre développement économique, social et environnemental ».

André Rougé (RN), député français au Parlement européen, délégué national à l’outre-mer

 » Comme toujours dans les gouvernements Macron, l’outre-mer aux abonnés absents ! Lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale ce mardi 30 janvier, Gabriel Attal s’est exprimé devant la représentation nationale pour dresser les grandes lignes de la politique de son gouvernement. Comme toujours, quasiment aucun mot sur l’outre-mer ! Comme toujours, le mépris et la désinvolture envers nos compatriotes d’outre-mer règnent. Nos compatriotes ultramarins avaient déjà été dépossédés de leur ministre, les voilà désormais dépourvus de vision, de politiques, de projets.
À chaque fois que le Premier ministre a abordé le logement, la sécurité, l’éducation, l’immigration ou encore la santé, l’outre-mer était absent. Alors que l’outre-mer cumule les crises et se paupérise, le Premier ministre Gabriel Attal s’en est exonéré en une demi phrase, reprenant toujours la même logorrhée : « l’outre-mer est une chance pour la France ».
Mais, quand la France des outremers obtiendra-t-elle des réponses aux crises dans
lesquelles elle s’enlise ? Qu’en est-il de l’état d’urgence à Mayotte, réclamé dès décembre 2022 par Jordan Bardella ?
Qu’en est-il du plan de soutien aux agriculteurs d’outre-mer ? Qu’en est-il du désenclavement et de la continuité territoriale des territoires d’outre- mer ?
Qu’en est-il de la réforme de l’octroi de mer que Marine Le Pen et Jordan Bardella
réclament depuis des années ? Malheureusement, une fois de plus, nos compatriotes de la France du grand large sont abandonnés. Pourtant, l’outre-mer est toujours précurseur des crises que traverse la métropole.
Nos compatriotes ultramarins l’ont donc bien compris ; ils n’ont rien à attendre de ce
gouvernement et de ce Président de la République. Ils devront attendre l’élection de Marine Le Pen à l’Élysée en 2027 pour qu’enfin des solutions soient apportées, et qu’ils soient véritablement considérés et respectés comme des Français à part entière ».

Vincent Defaud (Génération Ecologie)

Hausse de 10 % de l’électricité : la voilà la soi-disant « écologie populaire » du nouveau Premier ministre Gabriel Attal

« Dix pour cent » est le nom d’une bonne série télévisée sur le monde du cinéma. Mais nulle comédie, légèreté, ni aimable satire, dans le chiffre de 10 % en ce premier février 2024 avec la quatrième hausse consécutive des tarifs de l’électricité depuis deux ans.

Les budgets des ménages, en France Hexagonale comme dans les Outre-mer, sont rincés, broyés, vidés par la profitation, la pauvreté explose. C’est le moment que le gouvernement a choisi pour en finir avec son « bouclier tarifaire » qui n’en était pas véritablement un.

Les tarifs de l’électricité augmentent, donc, aujourd’hui de 8,6 % à 9,8 %. Cela s’ajoute aux 4 % de février 2022, 15 % de février 2023, 10 % d’août 2023. L’augmentation totale atteint 44% sur deux ans, 51 % sur les cinq dernières années. Et ce n’est pas fini puisqu’il y aura deux nouvelles hausses à venir, en août 2024 et en février 2025. Si les pourcentages ne suffisent pas à donner le tournis, la voilà la soi-disant « écologie populaire » du nouveau Premier ministre Gabriel Attal : pour la seule année 2023, la hausse de la facture d’électricité des ménages était déjà de 400 euros en moyenne.

Pour Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, ancienne ministre de l’Écologie et de l’Énergie et coordinatricenationale de Génération Écologie, cette hausse résulte d’un choix politique, et non d’une hausse des coûts de production de l’électricité ou d’une nouvelle flambée du marché européen qui serait subie par la France. Même l’ancienne ministre Emmanuelle Wargon, désormais présidente de la Commission de régulation de l’énergie, le souligne : c’est exclusivement « une décision gouvernementale », alors que « les prix sur les marchés ont beaucoup baissé en 2023 »« encore une fois, ça, ce n’est pas la responsabilité de la Commission de régulation de l’énergie ». On ne saurait être plus claire ! Les 10 % ne proviennent pas d’une hausse de l’électricité, mais du rétablissement d’une taxe : la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE).

« Pour décarbonater l’électricité, il faut qu’elle soit plus chère » ose se justifier le ministre de l’économie Bruno Le Maire, niant l’évidence que la sortie des énergies fossiles exige à l’inverse de faire de l’électricité un bien de première nécessité abordable, et occultant – par ailleurs – le risque

financier hasardeux que représente le choix d’un nouveau programme nucléaire EPR. Le climat est bien la victime collatérale de ces choix qui ont pour conséquence une catastrophe sociale. Comme le souligne Nicolas Goldberg chez Bon Pote, le résultat de cette hausse de la TICFE est que le gaz fossile importé (dont une part de gaz de schiste) sera moins taxé que l’électricité made in France !

« Ne vous plaignez pas, l’électricité est plus chère ailleurs en Europe » argumente encore – en substance – Bruno Le Maire. Sauf que le montant moyen des factures d’électricité payées par les ménages en France est le plus élevé d’Europe. La faute à l’absence de volontarisme dans les économies d’énergie et le développement de la chaleur renouvelable, mais aussi à la dérégulation du service public de l’énergie, soumis à la loi du marché. Autant de causes profondes à notre vulnérabilité énergétique à laquelle il faut remédier depuis tant d’années.

Comble du comble, la mesquinerie va jusqu’à appliquer la hausse de taxe la plus élevée (+9,8 %) aux 9,3 millions de ménages qui sont abonnés au tarif heures pleines / heures creuses. Est ainsi sanctionné un dispositif ancien d’incitation à la sobriété, encourageant à consommer au moment où le réseau est le moins sollicité et où la production émet le moins de CO2.

« La décroissance c’est la fin de notre modèle social » pensait pouvoir affirmer le Premier ministre dans son discours de politique générale, sans dire un mot de la hausse de l’électricité, ni de celle des franchises médicales. Après la retraite à 64 ans et avec le retour de l’austérité budgétaire, ses décisions illustrent à elles seules que le prix à payer de la course à la croissance du PIB est de s’enfoncer toujours plus dans la destruction sociale ».

Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

9 Commentaires

  1. Un projet de loi sur l’aide active à mourir sera examiné « avant l’été »

    NI OUBLI NI PARDON
    Le 2 avril 2020, l’horrible décret de Olivier Véran et Edouard Philippe, permettait d’injecter du Rivotril pour achever les patients. Il y avait aussi la création de brigades d’interventions rapides (GIR) pour tuer nos aînés, premières et nombreuses victimes du génocide.

    Le film « Un spécialiste » portrait d’un criminel moderne
    Film sur le procès de Adolf Eichmann à Jérusalem.
    Son procès fit l’objet d’un livre « Eichmann à Jérusalem : Rapport sur la banalité du mal. »
    Un livre de la philosophe Hannah Arendt, publié en 1963.
    Un livre à lire d’urgence pour comprendre « les gens qui ne font que leur travail ».
    Adolf Eichmann était spécialisé dans le transport par train. Il se targuait d’être un spécialiste. Un homme tragiquement et terriblement rigoureux dans son travail.

    Dans le monde, beaucoup trop de gens ne font que leur travail, et c’est vraiment un problème (exemple : ceux qui ont injecté le Rivotril dans les Ehpad en 2020…).
    La banalité du mal !
    ————-
    L’infirmière Lesley Roberts a mis en lumière une erreur dévastatrice qui, selon elle, a conduit à des milliers de décès évitables pendant la « pandémie » de Covid . Elle s’exprime après avoir reçu une « ordonnance de restriction » de l’enquête écossaise sur le Covid, l’empêchant de divulguer les preuves ou les documents qu’elle a soumis à l’enquête.

    C’est comme cela qu’ils ont créé l’illusion d’une « pandémie » en tuant les gens. En France injection de Rivotril…

  2. DU CÔTÉ DE L’AFRIQUE LIBRE

    Le Niger, le Mali et le Burkina viennent d’annoncer leur retrait de la Cedeao qui est à la France ce que l’UE est à Washington.

    Bien que les articles 91 et suivants du traité de la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest, stipule qu’un membre ne peut en sortir que 1 an après avoir notifier sa décision au président de la CEDEAO et qu’il peut renoncer dans ce délais le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont annoncé leur « retrait immédiat » de l’organisation néocoloniale.

    Le capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), le colonel Assimi Goita et le général de brigade Abdurahmane Tchiani (Niger) arguent leur décision commune et souveraine du fait, comme le précise le document,
    qu’ « après 49 ans d’existence de la CEDEAO, les peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger constatent avec regret, amertume et déception que l’organisation s’est éloignée des idéaux sur lesquels ses fondateurs l’ont créée en 1975 : la fraternité, solidarité, entraide, paix et développement. »

    « En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, a trahi ses principes fondateurs et est devenue une menace pour ses propres États membres et pour les peuples dont elle est censée protéger le bien-être », indique le communiqué.

    La France qui s’accroche désespèreent à son pré carré colonial dans un mépris constant de la volonté des peuples africains a déjà déclaré qu’elle soutiendra toute intervention de la CEDEAO pour mater les rebelles panafricanistes. Bon courage !

  3. les homosexuels sont des malades que nous pouvons soigner, la médecine ne peut rien sauf abuser de la carte vitale ,car deux poles de meme signes n’existe pas dans la nature si non immobilisme ,le vie c est
    male femelle nord sud etc,,, si non la terre ne tournerai pas

    • C’est une vie idéale pour les réacs, sauf si ils acceptent de vivre en société en 2024, parce qu’ils sont incapables d’accepter les valeurs des autres, ils se croient imbus d’une richesse divine ces bouffons.
      Je ne suis pas pro-macron mais la vie sexuelle et amoureuse de chacun ne concerne personne.

  4. Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a déclaré que 10 autres États américains avaient envoyé ses unités de la Garde nationale à la frontière avec le Mexique, dans la zone de responsabilité du Texas. G.Abbott a également ajouté qu’il était prêt à affronter les forces fédérales et qu’il n’avait pas l’intention de reculer :

    « Le Texas continuera d’étendre ses barrières frontalières », a-t-il affirmé. Il a souligné que le Texas était occupé par des immigrants et que J.Biden ne respectait pas la loi :

    « Le président encourage l’afflux de migrants non seulement au Texas, mais aussi en Arizona, en Californie et même à la frontière canadienne. Nous allons donc sécuriser la frontière parce que nous n’avons pas un président qui respecte les lois des USA. Jusqu’à présent, une dizaine d’États ont déployé soit leur Garde nationale, soit d’autres forces de l’ordre. Ils se sont joints à nous. Il s’agit d’un combat pour l’avenir d’Amérique »

    Plus tôt, dans son décret sur la sécurité des frontières, il a accusé le gouvernement Biden de violer l’accord avec des États américains, citant des articles de la Constitution américaine qui imposent au gouvernement fédéral le devoir de « défendre chaque État contre l’invasion » et reconnaissent l’intérêt souverain des États à défendre leurs frontières.

    Il a utilisé l’expression « président voyou » pour désigner J.Biden :
    « J.Madison, A.Hamilton et d’autres dirigeants visionnaires qui ont rédigé la Constitution américaine ont tenu compte du fait que les USA ne devaient pas être gouvernés par des présidents « voyous » qui n’ont rien fait pour mettre fin aux menaces étrangères telles que les cartels qui font passer la frontière à des millions d’immigrés clandestins »

    Le sénateur texan Ted Cruz a déclaré que J.Biden défie la loi fédérale en permettant à 9,6 millions de clandestins de franchir la frontière en douce. « Si le gouvernement fédéral n’agit pas, le Texas a le droit constitutionnel de se défendre », a-t-il déclaré.

  5. 50 milliards d’euros (8M€ à la charge de la France), c’est la coquette somme que le Sommet européen du 1er février 2024 vient de débloquer pour l’Ukraine pour la période 2024-2027. Cette enveloppe supplémentaire s’inscrit dans le cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027. Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne (UE) ont approuvé cette mesure à l’unanimité. La Hongrie qui y avait mis son veto encore en décembre 2023, à l’occasion du Conseil européen, a finalement cédé aux pressions de ses partenaires européens. La révision du budget doit néanmoins encore être votée par le Parlement européen.

    Nécron et sa clique de détraqués doivent dégager…

  6. « Medvedev :

    Les politiciens occidentaux qui ont chié dans leurs frocs et leurs généraux médiocres au sein de l’OTAN ont une fois de plus décidé de nous faire peur.
    Et ils ont lancé les plus grands exercices militaires depuis la guerre froide.
    Certaines étapes, comme prévu, se dérouleront dans les États les plus notoirement russophobes et les plus dégoûtants pour nous, comme la Pologne, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie.
    C’est-à-dire à proximité immédiate des frontières de la Russie.

    Il est bien évident que cette convulsion des muscles flasques occidentaux est un avertissement pour notre pays.
    Par exemple, ne devrions-nous pas menacer la Russie comme il se doit et montrer au hérisson russe son gros cul d’européen transgenre.

    Cela ne s’est pas avéré effrayant, mais très significatif.

    Après tout, si l’Alliance elle-même décide de mener des exercices de ce niveau, cela signifie qu’elle a vraiment peur de quelque chose.
    Et plus encore, ils ne croient pas seulement à la victoire, mais en général aux succès militaires du régime néo-nazi pourri de Kiev.

    Dans l’ensemble, c’est un jeu de feu très dangereux.

    Des forces importantes ont été rassemblées.

    Nous n’attaquerons aucun pays de ce bloc.

    Toutes les personnes raisonnables en Occident le comprennent.

    Mais s’ils jouent trop fort et portent atteinte à l’intégrité de notre pays, ils recevront immédiatement une réponse adéquate.

    Cela ne signifiera qu’une chose : une grande guerre devant laquelle l’OTAN ne se détournera plus.

    La même chose se produira si un pays de l’OTAN commence à fournir ses aérodromes aux partisans de Bandera ou à loger ses troupes chez des néo-nazis.

    Ils deviendront certainement une cible légitime pour nos forces armées et seront impitoyablement détruits en tant qu’ennemis. »

    suite aux déclarations de Nécron

    « « La France a la responsabilité de mettre sa capacité de dissuasion nucléaire à la disposition de l’Union européenne » a osé déclarer Macron en Suède !

    ➡️ C’est une haute trahison, et les mots sont pesés !

    C’est une rupture fondamentale avec la doctrine française. Avec le gaullisme. L’arme nucléaire est intrinsèquement liée à notre souveraineté nationale.

    C’est de fait la transférer à l’UE : c’est dire qu’on l’utilisera possiblement demain en cas de guerre de la Pologne ou de la Lettonie avec la Russie par exemple !

    Bref Macron trahit la France. Macron doit dégager.  »

    nous sommes dirigés par un détraqué qui promet d’utiliser la bombe nucléaire française pour s’associer avec d’autres pays dans le déluge nucléaire.

    il faut destituer le petit garcon irresponsable placé à la tète du pays par les américains Mackinsey
    qui veulent tout détruire pour se faire de l’argent su la reconstruction comme après la deuxième guerre mondiale.

  7. le Président de la Defrance est un traitre à la nation française
    il doit être destitué et jugé pour tous ses crimes. ,( et il y en a, à commencer par l’empoisonnement de la population française par injections expérimentales forcées )

    « Le touriste de la République ne cesse de faire des déclarations intempestives à l’occasion de ses déplacements à travers l’Europe et le monde. Dernière macronerie en date : devant l’académie de défense suédoise le Président a confirmé qu’il mettait la force nucléaire française a service de la défense de l’Europe.

    Le bon sens en l’occurrence est chez LFI

    Ni le Rassemblement National ni LR n’ont relevé : pas de trace de communiqué ! En revanche LFI a publié un texte sur lequel il n’y a rien à redire:

    Lors de son déplacement en Suède, le président de la République a eu des mots extrêmement catégoriques au sujet du partage de la dissuasion nucléaire française. En affirmant que « la France a la responsabilité de mettre sa capacité de dissuasion nucléaire à la disposition de l’Europe », il engage une rupture très nette avec la doctrine de dissuasion française. Cette rupture avait certes déjà été évoquée par quelques éléments du discours prononcé à l’école de guerre en février 2020. Mais ici en présence de chefs d’Etat à l’étranger, il s’agit d’une forme d’engagement de notre pays. Ainsi, une personne seule peut engager la France à prendre en charge la défense des intérêts vitaux de 27 Etats par le recours à l’arme atomique ?

    Qui déciderait ? Le président français seul ? Sur quels critères ? Les différends d’autres pays pourraient entraîner l’entrée en guerre nucléaire des Français ?

    La dissuasion nucléaire n’est ni une rodomontade, ni une monnaie d’échange, ni un élément parmi d’autres dans les situations d’escalade guerrière.

    Actuellement, elle est un engagement d’anéantissement contre quiconque viserait les intérêts vitaux de notre pays. Elle est donc absolument et directement liée à la souveraineté d’un pays c’est-à-dire de son peuple et de ses seuls intérêts. Elle ne se partage donc pas.

    Cette doctrine repose sur la nature de l’arme nucléaire. Etendue à la défense de 27 pays, la déclaration du président français est un acte de dissémination nucléaire non conforme aux engagements de la France sur ce sujet. Déjà interpellée par le recours aux armes depuis l’espace, désormais en voie de militarisation complète, la dissuasion serait tout simplement vidée de sens par un champ d’application impossible à assumer.

    Ainsi, le président de la République commet-il une faute grave en prétendant pouvoir mettre la dissuasion nucléaire française à la disposition de l’Europe. Promettant plus qu’il ne saurait tenir, il émousse la crédibilité de la dissuasion elle-même. En suggérant qu’il pourrait y avoir à l’avenir un « parapluie nucléaire » français pour étayer sa stratégie de renforcement de l’alliance militaire entre membres de l’UE, il rompt avec la doctrine bien établie. Cela placerait la France dans une position aussi ambiguë que dangereuse. En effet soit l’offre de « parapluie nucléaire » n’est pas sincère et finira par être perçue comme telle et nuira ; soit elle s’inscrit dans une logique d’escalade et contredit la nature même de l’arme atomique, fondée sur la disproportion assumée de ses effets.

    La France insoumise refuse solennellement ce choix. Elle appelle le président de la République à rectifier au plus vite ses propos afin de rétablir la doctrine de dissuasion nucléaire française dans son intégrité.

    Macron ne comprend rien à la dissuasion

    En réalité le président français ne comprend rien à la dissuasion dont il est censé être le garant. En témoigne cette anecdote racontée par Marc Endeweld dans L’Emprise sa remarquable enquête sr la politique étrangère française de Sarkozy à Macron »

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