Démographie : selon l’Insee, huit habitants sur dix sont nés à La Réunion en 2018

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En 2018, huit habitants sur dix de La Réunion y sont nés. C’est la deuxième région française qui regroupe la part la plus élevée de personnes natives dans sa population. Toutefois, comme dans la plupart des autres régions, la part de natifs recule en 30 ans, sous l’effet des migrations. Les natifs de l’Hexagone forment les deux tiers de la population qui n’est pas née à La Réunion. Très peu d’étrangers et d’immigrés résident sur l’île.

Entre 1990 et 2018, l’accès à l’emploi progresse nettement pour les personnes nées à La Réunion, en lien avec la forte élévation de leur niveau de formation. Ils accèdent aussi plus souvent à des postes de cadres ou de professions intermédiaires. Cependant, leur taux d’emploi reste inférieur à celui des natifs de l’Hexagone. Pour ces derniers, le taux d’emploi stagne, tandis qu’il recule pour les natifs de la zone océan Indien proche de La Réunion (Mayotte, Madagascar, Maurice, Comores).

Saint-Denis est la plus cosmopolite des communes de l’île, accueillant une plus forte part de natifs de la zone océan Indien et de l’Hexagone. Les communes du Sud-Ouest sont particulièrement attractives dans les années 2010 pour les natifs de l’Hexagone, alors que c’est le cas de Saint-Denis et Saint-Benoît pour les natifs de la zone océan Indien.

Huit habitants de La Réunion sur dix y sont nés

La population vivant à La Réunion est composée en très large majorité de personnes qui y sont nées : 706 000 natives et natifs sur les 856 000 habitant·es en 2018, soit 82,5 % des habitants de l’île. La Réunion est la deuxième région de France où la part de natifs parmi ses habitants est la plus élevée derrière la Martinique (84,4 %) et devant la Guadeloupe (80,6 %).

La part de natifs est beaucoup plus faible en Guyane et à Mayotte, en lien avec une forte immigration. En France métropolitaine, elle
est supérieure à 70 % dans seulement trois régions : les Hauts-deFrance, Grand Est et la Normandie. À l’opposé, la part de natifs est
inférieure à 60 % dans les régions méridionales attractives de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Occitanie, ainsi qu’en Île-deFrance et en Centre- Val de Loire.

À La Réunion, les deux tiers des personnes qui ne sont pas nées sur l’île sont nées dans l’Hexagone : elles forment 11,6 % de la
population en 2018. Les natifs de Mayotte et de pays de l’océan Indien proches de La Réunion (Madagascar, Maurice, Comores)
représentent 4,5 % de la population réunionnaise. Souvent installées de longue date, les personnes nées à Madagascar sont les plus nombreuses (2,3 %). Les 9 100 natives et natifs de Mayotte représentent 1,1 % des habitants de La Réunion. Parmi l’ensemble de ces natifs de la zone OI (Mayotte et pays proches), 82 % sont de nationalité française.

Un couple sur cinq unit des personnes de lieux de naissance différents

En 2018, la majorité des couples (69 %) qui vivent sur l’île unissent deux personnes nées à La Réunion, tandis que 19 % des couples
sont composés de deux personnes qui ne sont pas nées dans la même zone géographique. Parmi ces couples « mixtes », 8 sur 10
sont constitués d’une personne née à La Réunion et d’une personne née ailleurs, en grande majorité dans l’Hexagone.

La part de natifs diminue de 8 points en 30 ans

Durant les trois dernières décennies à La Réunion, la croissance de la population reste majoritairement portée par des personnes nées sur l’île. Entre 1990 et 2018, la population native augmente en moyenne de 5 900 personnes par an, soit de 1,1 % par an sous l’effet principalement d’un solde naturel moyen de 10 600 par an (différence entre les naissances et les décès des natifs) et d’un solde migratoire négatif avec l’Hexagone (différence entre les arrivées etles départs de natifs depuis et vers la métropole) de 1 900 personnes.

À ce dynamisme démographique, pour la description de l’évolution de la population vivant à La Réunion, s’ajoutent les migrations résidentielles vers La Réunion, notamment pour des raisons professionnelles ou pour les études. Leur forte augmentation se traduit par un rythme de croissance de la population native de l’île inférieur à celui des personnes nées en dehors (+ 5,8 % en moyenne par an).

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