C’est l’expression familière, le son de la rue, qui revient le plus souvent dans le cadre de cette campagne électorale incontestablement « molle » et qui, visiblement, n’intéresse pas grand-monde. Les plus fûtés et « tricheurs » des candidats, à l’instar, surtout du Rassemblement National, et un peu de La France Insoumise, dans l’espoir de mobiliser les électeurs/trices, n’hésitent pas à transformer ce scrutin européen en une espèce de référendum sur le bilan à mi-mandat du président de la République Emmanuel Macron et sur la politique gouvernementale de Gabriel Attal. Leur mot d’ordre pourrait se résumer ainsi : » votez le 9 juin prochain pour sanctionner la politique de Macron !». Je sais que c’est un triste raccourci, mais pour celles et ceux qui feront l’effort d’aller voter ce dimanche, les élections européennes pourraient se résumer ainsi : « totocher Macron ». J’en ai bien peur !

La campagne électorale vous disais-je a été molle. Le député Ratenon tiendra une conférence de presse cet après-midi à Saint-Benoit pour appeler à voter Younous Omarje. Mieux vaut tard que jamais ! Alexandre Laï-Kane-Cheong (Alek) du Parti Croire et Oser s’est fendu d’un communiqué de presse philosophique sur ce scrutin. Le prof de philo s’est fait plaisir. Si vous parvenez à décrypter la substantifique moelle du communiqué qui n’est pas du tout hyalin (un mot savant employé par Alek), faites-moi signe s’il vous plaît. Moi, humblement, j’ai cru comprendre qu’il ne donnait pas consigne de vote et qu’il demandait de respecter la liberté des électrices et des électeurs. Mais si ça se trouve, suis hors sujet. C’est Joé Bédier, maire de Saint-André, qui disait fort justement, hier, lors d’une conférence de presse relative au compte administratif de sa commune que s’il fallait planter un drapeau européen sur tous les travaux financés par l’Europe, la Réunion serait quasi complètement recouverte de drapeaux bleus. C’est pas faux ! On reparle de ces européennes dans un instant.

« Pêcheurs » secourus à la Réunion, « voleurs » interpelés à Maurice

Je commence par le gag de la semaine, ou plutôt de la semaine dernière. C’était le jeudi 30 mai : l’histoire du bateau qui s’est échoué sur le rivage de galets à hauteur de Champ-Borne. Après avoir échangé avec des policiers non gradés (municipaux et nationaux) sur place ainsi qu’avec des témoins qui ont assisté à l’échouage de l’embarcation, j’interviens en direct sur Radio Free Dom pour informer l’opinion publique en disant que deux individus, vraisemblablement ressortissants Mauriciens ont été interpelés par des policiers municipaux et nationaux, lesquels ont dû, à un moment donné, dégainer leur arme afin d’appréhender les deux « marins » qui, à la vue des hommes en uniforme, avaient tenté de prendre la poudre d’escampette.

Les deux hommes ont été aussitôt menottés, avant d’être pris en charge par les secours et être entendus par les policiers ainsi que par les gendarmes de l’OFAST (Office anti stupéfiants), présents sur place. Jusqu’ici, rien à dire ! Les gendarmes de la brigade cynophile arrivent, font leur job. Ils ne trouvent rien. Les pompiers sont également présents. Des témoins affirment que le bateau n’avait cessé de longer la côte entre Champ-Borne (commune de Saint-André) et Sainte-Suzanne depuis plus d’une journée, avant de s’échouer, sans doute par manque de carburant.

Certains témoins affirment même avoir vu un des deux « marins » jeter un paquet à la mer, juste avant l’échouage de l’embarcation. Aucune confirmation de la part des policiers et gendarmes. Que faisait donc ce bateau depuis plus de 24 heures le long des côtes de l’Est ? La réponse, surprenante, (en tout cas, suis tombé sur mon postérieur en l’entendant) est venue le soir même, sur Antenne Réunion, de la bouche du commandant Frédéric Lefèvre, du commissariat de police de Saint-André, qui a expliqué, tout simplement, que les deux hommes affaiblis (par manque de victuailles), ont été « secourus » et non « interpellés » ; L’un d’eux, blessé au moment de l’échouage, a été transféré à l’hôpital pour être soigné ; Les deux « pêcheurs » ont été par la suite, le lendemain je suppose, renvoyer chez eux, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux.

Voilà donc, deux hommes qui, avec leur gros bateau, décident par un beau matin de l’hiver austral, de sortir de leur île natale pour venir pêcher sur les côtes de la nôtre, en se promenant tranquillement durant plus d’une journée entre Saint-André et Sainte-Suzanne. Deux hommes qui ont pris la mer, sans même prévoir de quoi se nourrir pour le temps qu’ils allaient passer à « pêcher », ni même de carburant suffisant pour leur embarcation. Bien que n’étant pas policier, moi j’ai tout de suite pensé qu’il y avait anguille sous roche. C’était « chelou », comme diraient les jeunes.

La suite de l’histoire, on la connaît. Et contrairement à ce qu’ont dit les enquêteurs locaux, elle était vraiment « chelou ». En effet, une fois arrivés à Maurice, les deux « marins pêcheurs » pour reprendre l’expression des policiers et des gendarmes de la Réunion, se sont avérés être des « voleurs », comme j’ai pu le lire dans la presse mauricienne du week-end dernier. D’après les policiers mauriciens, les deux vrais-faux pêcheurs ont volé le bateau à Grand-Baie pour se rendre sur nos côtes. Un troisième complice a été appréhendé par les enquêteurs de l’île sœur qui prennent cette affaire très au sérieux et parlent de suspicion de trafic de drogue entre les deux îles concernant précisément cette embarcation qui s’est échouée sur le rivage de Champ-Borne. Rien à voir avec une simple partie de pêche. Même si tout homme est « pécheur » (avec un accent aigu). N’est-pas Père Laco ?

Pas besoin d’éteindre la lumière des autres pour faire briller la vôtre mon Père !

J’en arrive maintenant à cette histoire de bondieuserie qui, en faisant le buzz sur les réseaux sociaux, a un peu secoué le Diocèse de la Réunion ces derniers jours, qui a dû intervenir pour remettre le curé à sa (juste) place. « En vivant ses propres convictions dans le respect de l’autre, il faut savoir choisir soigneusement les mots pour le dire », a expliqué l’évêque de la Réunion, Monseigneur Pascal Chane-Teng, suite aux propos tenus, le 18 mai dernier, par le Père Jean-François Laco, curé de la paroisse de Sainte-Suzanne qui, dans son homélie, lors de la messe de la Pentecôte, avait stigmatisé les autres religions pratiquées à la Réunion, en ciblant notamment l’hindouisme (tout cek  i porte Cavadee), le bouddhisme (le monsieur i assise ek un bel ventre), la Mission Salut/guérison, les services kabaré… L’évêque qui fait aussi partie du Groupe de Dialogue Inter Religieux (GDIR) a aussitôt présenté ses excuses au nom de l’Eglise à la Réunion.

Ce à quoi, Daniel Minienpoullé, président du GDIR, qui a bien entendu et accepté les excuses de Monseigneur Chante-Teng, a répliqué : « un guide religieux, spirituel doit pouvoir nous aider à creuser notre propre filon religieux sur la base de nos textes et pratiques sacrées, sans pour autant blâmer l’Autre ».

Deux phrases extraites des communiqués du Diocèse de la Réunion et du Groupe de Dialogue Inter Religieux que je n’ai pas choisies au hasard. L’évêque le dit clairement : « il faut savoir choisir soigneusement les mots pour le dire ». Et le président du GDIR le rappelle fort justement : « ne pas blâmer l’Autre ».

A partir de là, tout est dit. Il ne s’agit pas ici de faire le procès du Père Laco qui, je n’en doute pas une seconde, est un bon curé, un peu spécial certes dans sa façon d’interpréter l’Evangile, mais un curé apprécié d’un grand nombre de ses paroissiens. J’ai eu l’occasion, à deux reprises, d’assister aux messes qu’il a officiées. C’était plaisant, comique. On ne s’ennuie pas. Lorsqu’il s’agit de dénoncer l’alcoolisme, l’adultère etc… ses homélies, qui s’inspirent de la vie réelle, ne laissent pas indifférent. Mais

En revanche, lorsqu’il s’est exprimé sur les religions, force est de constater que le Père Laco a été gros doigt. Il a été maladaroit dans ses propos. Tout bon croyant en Jésus Christ ou en Shiva, Bouddha et autres… devrait admettre en toute humilité et raison que dans son homélie de la Pentecôte, le Père Laco a « dérapé ». Dire que Jésus est « le plus grand », c’est son droit absolu. C’est même son rôle, sa mission de pasteur. Mais de là à se sentir obligé, pour défendre « son dieu », de dénigrer celui ou ceux des autres, ce n’est pas acceptable, qui plus est dans une société réunionnaise composée d’apports de différentes cultures et de croyances. C’est faire preuve d’intolérance, d’irrespect vis-à-vis de son prochain que de vouloir vanter son Dieu par comparaison à ceux des autres.

De la même façon qu’un enfant ou un adulte peut légitimement dire que « mon père est le plus beau » ou que « ma mère est la plus belle » mais sans pour autant ajouter que celui et celle de son voisin ou de son camarade « sont les plus moches ». Ce ne sont pas là des paroles porteuses de paix, d’amour mais plutôt de haine et de division. Ce ne sont pas des paroles qui rassemblent, qui appellent à « faire société », mais des paroles qui divisent. « La paix n’est pas un don de Dieu à ses créatures. C’est un don que nous nous faisons les uns aux autres », écrivait l’écrivain et philosophe Elie Wiesel.

En clair, ce n’est pas en moucatant la religion des autres, que nous contribuons à la paix entre les communautés, entre les peuples. Faisons tout, au contraire, pour que, dans notre ti péi du « vivre ensemble » déjà mal en point par ailleurs, nous n’ayons pas à gérer une inutile querelle de chapelles, une contre-productive guerre de religions qui irait à l’encontre du travail entrepris par le Groupe du Dialogue Inter Religieux et du message fédérateur régulièrement rappelé par le Pape François. De grâce, arrêtons de se tirer dans les pattes ! Comprenez mon Père (Jean-François Laco), que vous n’avez pas besoin d’éteindre la lumière des autres pour faire briller la vôtre. A méditer ! J’ai appris hier, jeudi 6 juin, qu’une délégation de parents s’est rendue, la veille, mercredi, en mairie pour se plaindre du Père Laco. Lequel a décidé, selon eux, d’interdire l’accès aux toilettes de l’église du centre-ville, aux enfants qui vont faire leur communion ce dimanche, en leur demandant celles de la gare routière se trouvant à proximité du lieu de culte. La mairie a adressé un mail au Père Laco. Peut-être reviendra-t-il sur sa décision d’ici à dimanche ? A suivre !

Européennes : où sont passés les maires et les autres élus ?

Rien à voir avec « Dieu » ou « Dieux ». On parle politique à présent, des Européennes plus précisément. Ces élections qui ne passionnent pas du tout les foules et encore moins les élus eux-mêmes. J’en veux pour preuve un débat télévisé que j’avais suivi sur Réunion La 1^ère, « Sobatkoz », jeudi dernier, 30 mai. J’ai trouvé bizarre que « LR » n’avait pas de représentant sur le plateau. Rappelons que le candidat réunionnais choisi est Gilles Fontaine, un élu de l’opposition municipale au Tampon, proche de la députée et conseillère municipale Nathalie Bassire. Le boug l’a parti cachiette pour éviter tous les débats télévisés et les sollicitations de la presse. Faut croire que l’Europe lui fait peur ! La France Insoumise (LFI) a quant à elle envoyé le jeuneet non moins brillant Alexis Chaussalet. Huguette Bello, 81^ème sur la liste de Manon Aubry, n’a pas souhaité se prêter à l’exercice médiatique. Younous Omarjee, le numéro 2 de la liste, se trouvait hors du département. C’est vrai qu’il n’est pas souvent à la Réunion…

Côté majorité présidentielle, c’est Michel Vergoz qui a bien voulu représenter la tête de liste Renaissance, Valérie Hayer. Je vous le disais la dernière fois, Vergoz, le dernier des Mohicans de la majorité présidentielle. Tous les autres Macronistes ou « Macron-compatibles » ont disparu des écrans radars. Ils boudent parce que Macron les ont « blackboulé ». Sur Radio Free Dom, un baromètre a été consacré ce lundi à ces élections européennes. Sur une moyenne de 10 appels, j’ai relevé que 8 auditeurs/trices ont clairement laissé entendre qu’ils/elles allaient voter Jordan Bardella (Rassemblement National). Et quand l’animateur Franky leur a demandé « pourquoi ». Les réponses, à quelques mots près, ont été quasi identiques : « pour sanctionner Macron et la politique gouvernementale ».

Donc, si j’ai bien compris, aux élections européennes, la majorité de la petite minorité d’électeurs/trices qui vont se déplacer jusqu’aux urnes ce dimanche 9 juin, voteront Rassemblement National pour « totocher Macron ». « Petite minorité » car sans être devineur, je pense que très peu d’électeurs/trices accompliront leur devoir civique ce dimanche. Ils étaient 29% en 2019, au lendemain de la crise des Gilets Jaunes. Si l’on dépasse, le 9 juin, la barre des 25%, ce sera un exploit. Les gens ne croient plus en la politique. N’en parlons pas des Européennes, qu’ils considèrent comme « loin » de leurs préoccupations quotidiennes, à savoir un emploi, un logement, plus de pouvoir d’achat, moins de taxes à payer…

André Thien-Ah-Koon pourra voter aux Européennes

Comme vous le savez, 38 listes seront en lice en France. Toutes ne sont pas affichées sur les panneaux. Un peu plus d’une quinzaine de bulletins seront présents sur les tables dans les bureaux de vote. Les électeurs seront appelés à élire 81 eurodéputés en France ; Lesquels feront partie des 720 députés européens au Parlement de Strasbourg. Les sondages donnent pour l’instant, dans l’ordre, le trio suivant : Rassemblement National, Renaissance et PS/Place Publique dont les listes sont respectivement menées par Jordan Bardella, Valérie Hayer et Raphaël Glucskmann. Mais rares sont les maires et autres élus qui mouillent vraiment la chemise. Si, Huguette Bello a tenu une conférence de presse fin mars dernier, puis a participé à deux congrès (LFI et Progrès) et a un peu tracté. Ericka Bareigts, qui soutient Raphaël Glucksmann, a également tenu une conférence de presse et a tracté dans les marchés forains de l’île. Michel Vergoz a participé à un débat télévision au nom de Renaissance. Nathalie Bassire a pique-niqué et déambulé avec François-Xavier Bellamy (LR). C’est, à peu près, tout. Et c’est pas beaucoup eu égard aux 2 milliards d’euros que l’Europe injecte dans l’économie de la Réunion (pour la période de 2021-2027).

Les maires sont en campagne certes, mais pas pour les Européennes. Ils préparent déjà les municipales de 2026. Encore un petit mot sur les Européennes pour vous dire que j’ai eu droit à une grande missive signée Imrhane Moullan, attaché territorial à la mairie de Saint-Joseph et adversaire politique patenté de Michel Fontaine à Saint-Pierre. Un grand courrier pour me signaler qu’il n’a pas participé à l’organisation du meeting/congrès du Progrès (Parti de Patrick Lebreton), qu’il était à Oslo (Norvège) à ce moment-là et en tant qu’attaché territorial (major de sa promotion), il a « un devoir de neutralité politique ». Sans doute ! Sauf pour donner un coup de main depuis Paris, puis à la Réunion, à l’organisation du voyage de François-Xavier Bellamy (Les Républicains) dans notre île, pour organiser sa conférence de presse à la Villa Delisle à Saint-Pierre, pour mener campagne auprès de Gilles Fontaine, l’élu proche de Bassire retenu en position non éligible sur la liste « LR » aux européennes et pour déambuler dans les rues de Saint-Denis avec Bellamy. A part ça, Moullan a « un devoir de neutralité politique ». Comique, ce Moullan !

Je vous le disais plus haut, André Thien-Ah-Koon pourra voter ce dimanche, à l’occasion des élections européennes. Il est encore maire, au moins jusqu’à la fin de la semaine prochaine En effet, ce jeudi 13 juin, la Cour d’appel va de nouveau se réunir pour examiner la requête faite par son avocat Me Djalil Gangate à la suite d’une erreur commise par les magistrats dans la notification faite au maire du Tampon, condamné, comme vous le savez, pour prise illégale d’intérêts à 8 mois de prison avec sursis, 10 000 € d’amendes et 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. En fait, dans la rédaction de la notification, le tribunal s’est emmêlé les pinceaux en confondant « éligibilité » avec « inéligibilité ». Une correction sera officiellement faite ce 13 juin.

Le préfet prendra aussitôt l’arrêté relatif au retrait de Tak à sa fonction de maire. Dès réception de la nouvelle notification (revue et corrigée) de la Cour d’appel et de l’arrêté préfectoral, le conseil municipal sera appelé à se réunir pour élire, en interne, un nouveau maire. A moins d’une surprise de dernière minute, pour le groupe majoritaire (42 élus), ce sera Patrice Thien-Ah-Koon, l’actuel 7^ème adjoint. Mais en attendant cette élection qui devrait se dérouler bien avant la fin de ce mois de juin, c’est le 1^er adjoint Jacquet Hoarau qui assurera l’intérim. Côté opposition, Nathalie Bassire (avec ses deux élus) et Monique Bénard (avec ses 3 élus) n’ont pas encore annoncé si elles postuleront ou pas au fauteuil de maire. En revanche, au sein de la majorité, le conseiller municipal Serge Sautron aurait les dents qui rayent le parquet de la mairie. Candidat malheureux aux départementales de 2015 à Saint-Denis, puis aux législatives de 2017 dans la 3^ème circonscription en tant que suppléant de Carine Garcia (La République En Marche), il se verrait bien, paraît-il, en costume de maire du Tampon. L’espoir fait vivre…

Je voudrais revenir brièvement sur la notion de prise illégale d’intérêts pour laquelle Tak a été condamné. La Cour d’appel a décidé de mettre fin à sa carrière politique parce que la direction de la Casud a embauché Christelle Mondon, une Réunionnaise diplômée de Sup de Co (grande école de commerce), ingénieure d’Agro Paris, qui a été dans le Top 10 au sein de l’entreprise Nestlé, qui a bossé à l’Oréal. Un cabinet de recrutement avait, sans ciller, recommandé son embauche pour la direction de SUDEC (Sem chargée de la gestion des déchets).

Il se trouve que Christelle Mondon est la fille d’Ary Mondon qui, par le passé, a été 1^er adjoint de Tak durant un mandat ainsi que la sœur de Laurence Mondon, l’actuelle 2^ème adjointe du maire du Tampon. Il se trouve aussi que le candidat qui n’a pas été retenu venait d’une multinationale dont je ne citerai pas le nom, qui n’a pas du tout apprécié d’être recalé, ici à la Réunion. Du coup, le maire du Tampon, commune la mieux gérée de la Réunion, après le Département, et classée 5^ème au rang national, toujours en matière de gestion financière, s’est retrouvé avec un coup de pied aux fesses au terme d’une carrière politique de plus d’un demi-siècle pour l’embauche d’une Réunionnaise hyper diplômée qui n’est même pas familiale. Christelle Mondon n’est ni sa fille, ni sa nièce, ni sa cousine… La préférence régionale ne serait qu’une chimère. Et les Réunionnaises et Réunionnais diplômés qui souhaitent revenir travailler dans leur île natale, ont de gros soucis à se faire. Rappelons qu’André Thien-Ah-Koon s’est pourvu en Cassation pour contester cette décision d’(in) justice rendue par la Cour d’appel de Saint-Denis. Le « Gramoun » lé  blessé (politiquement), mais pas encore « définitivement mort », comme diraient les Mauriciens.

Sur ce, je vous souhaite un bon week-end et un bon vote aux européennes. Comme l’a dit, hier soir, Emmanuel Macron, lors de son interview sur TF1 et France 2 : « vu les niveaux d’abstention, j’appelle mes compatriotes à aller voter le 9 juin ».Avant d’ajouter : « l’extrême droite qui monte, affaiblira l’Europe mais aussi la France ». Et un peu aussi, pour ne pas dire beaucoup, la Macronie !

Y.M.

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