Alors que la Chine entre dans son premier hiver sans les strictes restrictions liées à la COVID-19 en place depuis le début de la pandémie il y a trois ans, une vague de maladies respiratoires se propage à travers le pays.

Cette augmentation inhabituelle des cas a conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à demander à la Chine des informations supplémentaires sur l’épidémie et à rechercher des mesures de réponse renforcées. Bien que la cause de cette tendance ne soit pas claire, certains experts en santé la considèrent comme un effet secondaire courant et temporaire de la levée des restrictions de confinement. Cependant, des questions sans réponse concernant les infections et leur propagation dans le pays ont incité d’autres à établir des parallèles avec les premiers jours de la pandémie.

Depuis mi-octobre 2023, l’OMS surveille une augmentation des maladies respiratoires chez les enfants dans le nord de la Chine, selon les données des systèmes de surveillance chinois. La Commission nationale de la santé chinoise a confirmé cette augmentation, attribuant la hausse à la levée des restrictions COVID-19, à l’arrivée de la saison froide, et à la circulation de pathogènes tels que la grippe, Mycoplasma pneumoniae, le virus respiratoire syncytial (VRS) et le coronavirus du SRAS-CoV-2. Des clusters de pneumonie non diagnostiquée dans des hôpitaux pour enfants ont été signalés, entraînant une demande officielle de l’OMS à la Chine pour des informations supplémentaires. Une téléconférence ultérieure a révélé une augmentation des cas de pneumonie à Mycoplasma pneumoniae, VRS, adénovirus et grippe chez les enfants depuis mai et octobre. Les autorités chinoises ont affirmé qu’il n’y avait pas de pathogènes nouveaux, mais seulement une augmentation générale due à des agents pathogènes connus. Une surveillance renforcée depuis mi-octobre, couvrant une gamme étendue de virus, a été mise en place pour compléter les mécanismes existants de surveillance respiratoire.