C’est une grande première en matière d’agriculture urbaine ! En consacrant près de 400m2, dans des bacs autonomes, au cœur de la ville à la culture du riz, Le Port devient la 1ère collectivité de La Réunion à se lancer dans une expérimentation à grande échelle. Ce vendredi 1er mars, marque officiellement le lancement de « Du riz dans ma ville » en présence des élus Mémouna Patel et Didier Amachalla.
Comme les agriculteurs de Saint Paul, les habitants et les enfants l’école Ariste Bolon ont planté le vendredi 1 mars des semences de riz Dourado. Aux côtés de An Grèn Koulèr/Ecritures Sociales (ferme urbaine à Ariste Bolon) et Association Riz Réunion (de la plantation à l’usinage) à cette mise en terre des semences de Dourado précoce, la variété cultivée à La Réunion. Le riz étant l’aliment le plus consommé à La Réunion, le cultiver représente un premier pas vers la sécurité alimentaire. Cette culture permet aussi de lutter contre le gaspillage alimentaire, de sensibiliser sur la consommation de produits sains locaux et de réduire le reste à charge des familles du quartier.
“La variété de riz que nou plante, i appelle Dourado Précoce, i vient du Brésil. Dourado i veu dire doré en brésilien, c’est pour ça que le riz na la ti couleur marron clair. C’est nout’ gramoun té plante ça ici”, précise Nicolas Florence, directeur de l’association Riz Réunion (ARR).
Le Dourado Précoce est une famille de riz dont la particularité est d’être cultivé par semis en terre. Cette variété de riz, nommée pluviale, a été importée à La Réunion d’antan lontan. Nicolas Florence, directeur de l’ARR, favorise son développement, tant pour les particuliers que pour les collectivités : « Ce riz i boit la sauce cari, comme i dit gramoun lontan, décrit Nicolas Florence. Ce n’est pas un riz sec. C’est un riz frais qui a un fort rendement à l’intérieur et qui, en parfait élément d’accompagnement, s’imprègne de la sauce et relève le goût du cari. Il « gonfle » à la cuisson : ou mèt une petite quantité dans la marmite, quand lé cuit, ou gagne beaucoup ! ».
Le Département et d’autres partenaires comme la Chambre d’agriculture, le TCO ou d’autres collectivités soutiennent cette démarche de promotion et de redynamisation de la culture du riz pluvial sur notre territoire.