Je vous faisais l’écho dans mon « Ti Kozman » de vendredi dernier, 5 avril, d’un semblant de malaise au sein de l’équipe majoritaire municipale menée par Sidoleine Papaya (veste noire sur la photo de Une), élue maire de Salazie en octobre dernier, suite à l’élection de Stéphane Fouassin au Sénat. C’est elle, ancienne 1ère adjointe et actuelle conseillère départementale, qui a repris les commandes en se faisant élire en interne, par les conseillers municipaux.

Depuis ces derniers temps, d’après mes informations, certains élus se disaient « mécontents » de « la méthode Papaya » qui, selon eux, « consiste à laisser la gestion de la commune aux mains de la directrice générale des services (DGS), à savoir Emilie Assati, épouse Caro (en chemisier blanc, assise à la gauche de la maire, sur notre photo de Une) et du directeur de cabinet Alexandre Grondin ». Je vous passe les autres détails. Je vous en dirai un peu plus dans un prochain « Ti Kozman ».

Selon eux (les élus mécontents), « la vraie maire c’est Emilie Assati-Caro ». Info ou intox ? Le meilleur moyen de le vérifier, c’était à l’occasion d’un conseil municipal. Ça tombait bien, puisque ledit conseil municipal s’est déroulé ce mardi 9 avril, soit quatre jours suivant l’article paru sur freedom.fr. Le conseil a débuté vers 17 heures (à l’heure, pour une fois) et s’est déroulé, contrairement aux habitudes, en présence d’un public venu relativement nombreux pour soutenir sa maire, sa « vraie » maire, c’est-à-dire Sidoleine Papaya qui a a « eu chaud au cœur » de voir tout ce petit monde débarqué de son propre gré à la mairie.

Laquelle maire a tenu, après avoir invité les élus présents à observer une minute de silence en hommage à Joël Bègue disparu récemment, et juste avant l’examen de l’ordre du jour, à remettre les points sur les « i » via un discours fédérateur et très flatteur en direction de la population, des agents communaux et, surtout, en direction « des élus dévoués » de Salazie.

Sans oublier l’ancien maire, aujourd’hui simple conseiller municipal, Stéphane Fouassin, « qui au prix de nombreux sacrifices, y compris de sa famille, a beaucoup fait pour le cirque ». Sidoleine Papaya a déclaré s’appuyer beaucoup sur son prédécesseur pour mener à bien sa mission. Elle s’est dit heureuse d’avoir à ses côtés « une équipe compétente et réactive, des élus dévoués » sur lesquels elle « peut compter ». Elle a encore rappelé, qu’à l’instar de toutes les mairies de France et de Navarre, « les administratifs sont là pour fixer le cadre juridique » mais que « c’est bien le maire qui donne la direction » et que « ce sont bien les élus qui orientent et qui décident dans l’intérêt des administrés ».

« Les impôts n’augmentent pas »

Sidoleine Papaya a fustigé « un petit groupe de détracteurs » qui « par des moyens malhonnêtes, tentent de nous ébranler par de fausses rumeurs ». Elle a ajouté : « nous tairons les noms de nos détracteurs pour ne pas les humilier ». En revanche, elle a annoncé qu’elle va porter plainte car « en agissant ainsi, par des fausses rumeurs, cela porte atteinte à la population de Salazie ». Donc, indirectement, la maire reconnaît qu’il y a dans son équipe « compétente et réactive » un « petit groupe de détracteurs » contre lesquels elle va porter plainte. Elle connaît même les noms de ces derniers, manifestement, qu’elle préfère taire pour le moment.

En tout cas, messieurs et/ou mesdames du « petit groupe de détracteurs », sachez que madame la maire « ne cède ni sous la menace, ni sous la pression »; Qu’elle et son équipe « travaillent le cœur tranquille et en toute conscience » et « ensemble consciemment, respectueusement, passionnément ». A la folie ? Pas encore!

L’ordre du jour a été examiné en toute sérénité. Le conseil municipal s’est en effet déroulé dans une ambiance bon enfant. Les 25 élus de la majorité (24 présents + une procuration donnée à la maire) ont voté comme un seul homme tous les dossiers, y compris le budget primitif 2024 sur lequel nous y reviendrons ultérieurement. Une bonne nouvelle pour les habitants du cirque : les impôts n’augmentent pas. Et on dit merci qui ? Merci madame la maire, merci aux élus. Et merci aussi à la DGS, au directeur de cabinet, aux administratifs qui « veillent au cadre juridique » de toutes les décisions prises par l’équipe municipale.