Sénatoriales : c’est qui le boss à la Réunion ?

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Je sais que c’est bête, mais tout l’enjeu de ce scrutin, qui n’intéresse que les partis politiques et qui ressemble à un gros galimatias, pourrait se résumer à cette seule question. A droite ou à gauche, c’est qui le boss ? On en parle dans un instant. Allez, c’est reparti pour un tour ! Une reprise toute en douceur. En parlant de douceur, je voudrais d’abord féliciter notre nouvelle ambassadrice de beauté. Je veux parler de la Miss Réunion 2023, Mélanie Odules. toute pétillante et qui incarne à merveille (à mes yeux) le métissage réunionnais. Un peu de douceur dans ce monde de brutes, ça ne fait pas de mal. Elles étaient toutes belles. Sans vouloir m’immiscer dans le business d’Aziz Patel, de son acolyte Amida Hussein et de leurs sponsors, c’est-à-dire le petit cercle plutôt fermé du comité Miss Réunion, composé entre autres des anciennes Miss et de leur compagnon ou mari respectif, moi j’aime bien cette élection et je trouve que les jeunes femmes qui y participent sont toutes belles et méritantes car il n’est pas donné à n’importe qui de monter sur un podium, de défiler et de s’exprimer non seulement devant le public de Champ-Fleuri mais devant des dizaines de milliers de téléspectateurs. Certes, j’avais également une petite préférence pour la 8 et la 5, mais j’en conviens, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas…

Mélanie Odules, Miss Réunion 2023

Pourquoi, je vous parle de Miss Réunion, me direz-vous ? Rassurez-vous, mes Ti Kozman resteront très politiques. Justement, j’en arrive. Jai commencé par l’élection de Miss Réunion car j’ai eu à traiter cette semaine un communiqué de l’UFR (Union des Femmes Réunionnaises) à propos de ce concours de beauté. Je le dis et je le répète, je ne suis pas spécialement pote avec Aziz Patel et son entourage (ce n’est pas mon monde) ni ne « cocktailise » avec le comité Miss Réunion dans les soirées mondaines, mais j’estime que ce communiqué de l’UFR mal rédigé et intitulé « Violences faîtes aux femmes, les concours de beauté », est franchement, passez moi l’expression, tiré par les cheveux.

« Ces strass et ces paillettes d’une soirée exceptionnelle ne suffisent pas à nous faire oublier le triste décompte des féminicides, les mesures des lésions les rapports des médecins des légistes, les vies brisées et la détresse des femmes… et tout le courage qu’il faut rassembler pour se relever », écrit l’UFR.

Non mais, allô quoi ! Quel rapport avec une élection de Miss Réunion qui, selon moi, est synonyme de beauté, d’élégance, de grâce, de délicatesse, de finesse, de magie, de majesté, de rêve ? Ce sont des femmes de plus de 18 ans qui, de surcroît, y participent avec l’accord de leurs parents ou de leurs responsables légaux ; Des femmes qui ne défilent pas, à ce que je sache, avec un couteau sous la gorge. Au contraire, elles sont toutes heureuses de montrer à travers leur beauté, leurs paroles, leurs messages tout ce qu’il y a de bon, de grand, de valoriser pour notre île. De vraies ambassadrices de la Réunion !

Le communiqué de l’UFR est assez paradoxal dans le sens où cette association prône l’épanouissement de la femme mais, dans le même temps, elle sous-entend que ces jeunes femmes majeures ne sont pas assez responsables ni matures pour décider d’elles mêmes de ce qui fait leur bonheur. Sans compter qu’une élection de beauté, ça ne dure que 3 mois (de préparation) et 1 an (de représentation) pour la Miss. Quelle petite fille n’a pas rêvé un jour d’être une Miss, une princesse ? Pour conclure son communiqué, l’UFR cite les déclarations d’une ancienne Miss Réunion, celle de 2014, qui avait dit : « Une Miss ne compte plus les mains aux fesses et autres bisous ». Mon conseil aux demoiselles qui se retrouveraient en pareille situation : répliquez par un bon coup de pied (avec talons aiguilles) dans les c…  et, vous verrez, que les pervers finiront par raser les murs ! A part ça, vivez votre rêve jeunes filles, jeunes femmes, ne soyez pas ringardes, vivez avec votre temps ! L’UFR ne le dit pas, mais peut-être aurait-elle préféré que ces demoiselles fassent de la politique, cet univers globalement noble mais parfois pourri et souvent corrompu où nombre de femmes ont un rôle de potiches (ou de pots de fleurs) au garde-à-vous devant le (ou la) chef.fe ! A vrai dire, je ne vois pas trop la différence entre un concours de beauté et certaines réunions publiques, politiques, genre session plénière, où les dames (les hommes aussi) se mettent sur leur 31, avec le brushing impeccable et le tailleur (ou costume/cravate) dernier cri pour la parade…

Trou financier à la SPL Estival, Alamélou est-il le seul responsable ?

Une transition toute trouvée pour vous parler politique et, plus spécialement, des élections sénatoriales du 24 septembre prochain. Je sais pertinemment que vous en avez rien à cirer comme de votre première dent de lait. Je sais que ce qui vous préoccupe, tout comme moi d’ailleurs, ce sont les prix dans les commerces, la vie chère, 100 à 150 € de courses pour un caddie quasiment vide. Je sais que, tout comme moi (mais moi un peu moins que vous car je n’en ai plus) que vous êtes nombreuses, nombreux à vous arracher les cheveux à la vue de votre facture d’eau ou d’électricité.

Tout augmente. Le carburant aussi à compter de ce jour, ça n’arrête pas et ce, même quand le prix du pétrole baisse. Je ne vous parle même pas du prix des billets d’avion. A ce titre, suite à l’intervention du député Frédéric Maillot, le ministre Beaune a tout compte fait décidé de ne pas appliquer l’éco-taxe en Outre-Mer. Mais pour autant, le prix du billet d’avion ne baissera pas.

Tout cela devient ingérable, invivable. Et je peux comprendre que les discours politiques, les visites ministérielles, les sénatoriales, les élections en général puissent vous taper sur le système. Surtout lorsque vous entendez (un exemple parmi tant d’autres) des affaires comme celle de la SPL Estival qui accuse un trou financier de près de 3 millions d’euros. « Ou ça l’argent l’a passé ? » Il va y avoir du pénal. C’est le tribunal de commerce, qui a placé, avant-hier, cette SPL en liquidation judiciaire, qui le dit.

Frédéric Alamélou, ancien Pdg de la SPL Estival portera-t-il seul le chapeau du fiasco financier ?

Les embauches ont explosé en quelques mois, un an, au sein de cette SPL. Tous les regards sont focalisés sur celui qui en était le Pdg à savoir Ludovic Alamélou, conseiller municipal de Bras-Panon (pour combien de temps encore ?). Mais a-t-il, seul, pris la responsabilité d’embaucher à volonté ? D’où viennent toutes ces embauches, de quelle ville ? Mon petit doigt me dit que d’autres élus auront également des comptes à rendre à la justice lorsque ce dossier arrivera au pénal.

La majorité régionale ébranlée par les sénatoriales ?

Désolé pour cette parenthèse, parlons à présent des sénatoriales, ce scrutin qui n’intéresse que les partis politiques et l’égo de leur leader respectif. Ce scrutin qui cache d’autres enjeux politiques comme les prochaines municipales de 2026 et les régionales et départementales de 2028. Ce scrutin synonyme de guerre des chef.ffes, de règlements de comptes.

Pour vous expliquer clairement, même si vous ne serez pas appelés aux urnes. Aux sénatoriales, ces sont les grands électeurs qui votent, à savoir un peu plus de 90% des élus locaux, communaux notamment. 1 388 grands électeurs qui voteront pour une liste contenant chacune 6 candidats (4 titulaires et 2 suppléants). Il faudra donc élire 4 sénateurs. Les sortants, celles qui avaient été élus en 2017, sont Viviane Malet (LR Macron-compatible), Nassimah Dindar (UDI Macron-compatible), Jean-Louis Lagourgue (DVD qui ne se représente plus) et Michel Dennemont (ex centriste devenu Renaissance qui ne postule plus). Les trois premiers avaient été élus sur une liste d’union de la droite et le quatrième sur la liste menée par le PS d’Annette et le centre de Thierry Robert. Les choses ont bien changé depuis.

Comme j’ai eu l’occasion de vous l’annoncer plus d’une fois, les principaux partis politiques vont présenter une liste. Ericka Bareigts l’a officiellement fait dimanche dernier à Sainte-Suzanne. La patronne des socialistes, maire de Saint-Denis, a concocté une plateforme avec les maires de Saint-Benoit (Patrice Selly/Banian), Le Port (Olivier Hoarau/Ansam), Sainte-Suzanne (Maurice Gironcel/PCR) et Cilaos (Jacques Técher/PCR, normalement !). La liste co-construite par ces cinq maires se compose ainsi, dans l’ordre : Audrey Belim (conseillère municipale et départementale PS à Saint-Denis), Jean-Louis Vital (adjoint Banian de Selly à Saint-Benoit), Annie Hoarau (adjointe au maire de Cilaos), Armand Mouniata (adjoint au maire du Port), Geneviève Payet (secrétaire générale d’Europe Ecologie Les Verts/EELV) et Jean-Marcel Poïny (adjoint au maire de Sainte-Suzanne).

A moins d’un changement d’ici à la semaine prochaine de la part de PLR, Wilfrid Bertile sera considéré comme le plus grand « cocu » des sénatoriales de 2023. Il  avait pourtant cru jusqu’au bout au respect de la parole donnée.

Une liste sera présentée par Huguette Bello avec à sa tête la conseillère régionale Evelyne Corbière (secrétaire de l’UFR/Union des Femmes Réunionnaises), suivie de Laurent Papaya (adjoint au maire de Saint-André). Concernant la composition de cette liste PLR/Progrès/LFI (La France Insoumise), je n’ai pas d’autres indiscrétions pour le moment si ce n’est que ce que je vous ai déjà révélées, à savoir l’éjection de Wilfrid Bertile (conseiller régional) qui avait été pressenti depuis 2021 pour être la tête de liste de la majorité régionale. Le temps d’une sénatoriale, ladite majorité régionale a quelque peu été mise entre parenthèses, comme on peut le constater avec le clan Bareigts d’un côté et celui de Bello de l’autre. Bareigts qui a avec elle un vice-président de Région en la personne de Jacques Técher. En sachant aussi que le conseiller municipal de Selly, Patrice Boulevart est également vice-président de Région. Au-delà de cette guéguerre d’influence ou de leadership à gauche, le plus grand cocu de ce scrutin reste incontestablement Wilfrid Bertile, élu pourtant loyal et fidèle à Bello qui, malgré tout, a été bordé comme une vieille chaussette alors que, même si j’ai beaucoup de respect pour les candidat.tes (pas tous), s’il y avait bien quelqu’un qui avait le profil idéal pour être sénateur (âge, bagage intellectuel, esprit d’ouverture etc…), c’était bien Bertile.

Mais la parole qui lui avait été donnée n’a pas été respectée. Patrick Lebreton (Progrès) a pensé pouvoir placer un de ses bonhommes en la personne d’Henri-Claude Morel, mais c’était sans compter Joé Bédier (UDSA), maire de Saint-André, qui a haussé le ton pour obtenir la seconde place en faveur de son adjoint Laurent Papaya. Saint-André, commune de près de 60 000 habitants et disposant d’un nombre plus important de grands électeurs par rapport à Saint-Joseph. Je l’ai déjà écrit aussi, à gauche, ces sénatoriales sont un avant-goût des régionales de 2028. C’est celle qui décrochera deux postes de sénateur.ces qui deviendra la patronne. Bareigts ou Bello ? Réponse le 24 septembre. La compétition est lancée. Le plus dur ce sera de maintenir la majorité régionale jusqu’en 2028.

C’est également l’objectif de Michel Fontaine : s’imposer comme le véritable patron de la droite locale et l’interlocuteur privilégié du gouvernement. Il présentera la liste suivante : Viviane Malet (sénatrice sortante), Stéphane Fouassin (maire de Salazie), Nassimah Dindar (UDI et élue de la majorité municipale de Saint-Denis), Bruno Domen (qui jusqu’à la semaine dernière était l’un des fervents soutiens du candidat Jacques Tillier). Sur cette liste, il devrait y avoir également un élu de Saint-Philippe.

Pas besoin d’avoir d’être un stratège politique pour savoir que chaque « grosse écurie » aura un sénateur : Audrey Bellim pour la liste de Bareigts ; Evelyne Corbière pour la liste de Bello et Viviane Malet pour la liste Fontaine. Le maire de Saint-Pierre et président de la Civis a avec lui Cyrille Melchior, le président du Département, André-Thien-Ah-Koon (maire du Tampon et président de la Casud), sans oublier d’autres maires tels que Serge Hoareau (Petite-Ile), Jeannick Atchapa (Bras-Panon), Olivier Rivière (Saint-Philippe), Mathieu Hoarau (Etang-Salé), Bruno Domen (Saint-Leu) qui a été ramené dans le giron de la droite Fontainiste par son amie Juliana M’Doihoma (Saint-Louis).

D’ailleurs, à l’exception de la maire de Saint-Louis, tous les autres ont participé avant-hier au Département, au déjeuner offert par Cyrille Melchior au ministre des Outremers Philippe Vigier.

Ça c’est pour les listes soutenues par les « grosses » écuries. Il y a également des « petits » candidats (avec des majorités ou oppositions municipales ne comptant pas beaucoup de grands électeurs) que sont : Michel Vergoz (Trait d’Union) ; Jean-Jacques Morel (centriste qui pense avoir le soutien des élus de l’opposition de Saint-Denis et celui de Jean-Marie Virapoullé, vice-président de Melchior); Mario Lechat (qui a le soutien des élus de la majorité municipale de Sainte-Marie ; Le communiqué de presse est tombé comme par hasard le jour de l’arrivée dans l’île du ministre des Outremers). Un brin filou ce Mario Lechat, pharmacien, homme d’affaires et élu municipal à Sainte-Marie qui, paraît-il, s’est invité avant-hier soir à un pot militant avec le ministre Philippe Vigier au Cinépalmes. J’y reviendrai dans un instant.

Autre « petit » candidat : Jacques Tillier, patron du JIR (Journal de l’île de la Réunion) dont le thème principal de campagne est « la défense des élus », un peu comme le bourreau qui défend les condamnés à la guillotine. C’est une image ! Jacques Tillier a le soutien d’Eric Ferrère (maire des Avirons), de Daniel Pausé (maire de Trois-Bassins) et de Bachil Valy (maire de l’Entre-Deux dont le directeur de cabinet est aussi le directeur de campagne de Tillier). Reste à savoir si ces quatre « petits » candidats iront jusqu’au bout. Toutes et tous pourront faire acte de candidature auprès de la préfecture du 4 au 8 septembre.

Précisons encore qu’il s’agit d’un scrutin très complexe dans le sens où tous les soutiens annoncés ne suivront peut-être pas forcément. En clair, les maires ont de moins en moins d’autorité sur leur équipe et il ne fait pas de doute que nombre d’entre eux vont « partager » les voix pour ne pas faire de jaloux et ne pas se griller définitivement avec les porteurs de chéquiers, c’est-à-dire soit avec le patron de la Civis, soit avec la présidente de Région, soit avec celle qui pourrait d’ici à 2028 se retrouver à la tête de la Région. Qui décrochera le deuxième poste (le quatrième sénateur après Belim, Corbière et Malet) ? C’est sûrement la liste qui arrivera en tête par le jeu de la plus forte moyenne.

Nupes et Macronistes : ça moucate derrière mais ça rigole devant !

J’en arrive maintenant au pot militant organisé, mercredi soir, au Cinépalmes en présence du ministre des Outremers actuellement en visite dans notre île. D’habitude, c’est Trait d’Union de Michel Vergoz et Laurent Virapoullé qui s’en charge. Cette fois-ci, c’est Paris qui a pris en main l’organisation de cette rencontre avec l’aide d’Eric Leung (un proche du maire de Sainte-Marie) et d’Hélène Coddeville.

Officiellement, le Mouvement Politique Trait d’Union (relais local de Renaissance) qui avait organisé le pot militant pour Gabriel Attal, il y a deux semaines à la salle Candin, explique que « compte tenu de la proximité des sénatoriales », il n’a pas souhaité s’exposer pour des raisons de  « compte de campagne ». Trait d’Union explique encore : « déjà, pour Attal, on avait hésité mais on s’est dit que c’était dans le contexte de la rentrée. Cette fois, on n’a pas voulu prendre de risque qu’un de nos élus soit déclaré inéligible après les sénatoriales ». Trait d’Union fait savoir que Michel Vergoz a rencontré le ministre ce jeudi midi lors d’un cocktail républicain à la préfecture, que tout va bien et qu’il n’y a donc pas de friture sur la ligne entre lui et Paris.

Mario Lechat, patron d’Antenne Réunion, entre autres médias. Que va-t-il faire dans cette galère des sénatoriales ?

Au Cinépalmes, en tout cas, Vergoz et Laurent Virapoullé n’y ont pas été. En revanche, parmi les élus présents, on peut citer l’incontournable Nassimah Dindar (mi aime zot tout’), Richard Nirlo et Mario Lechat, « qui s’est invité ». Richard Nirlo a fait un discours remerciant le gouvernement pour le COROM (Contrat de Redressement Outre-Mer, quelques millions obtenus par Paris). Mario Lechat a parlé du CIOM. Le ministre a parlé de la vie chère et a invité les militants à aller sur le terrain pour combattre le Rassemblement National et la Nupes. Le ministre n’a pas souhaité discuter des sénatoriales, ce « casse-tête » politique. Il n’est pas venu pour ça. Troisième ministre de l’Outremer depuis un an, il espère bien faire avancer le schmilblik si Darmanin, son ministre de tutelle (qui vise Matignon et, plus tard, l’Elysée) lui donne les moyens. Philippe Vigier que pas grand monde ne connaissait dans l’île jusqu’à sa nomination semble être « cool », avenant, sympathique et attentif. Mais comme le dit si bien Frédéric Maillot et les élus de la Nupes, « il ne suffit plus d’être attentif, il faut agir ».

Le ministre Philippe Vigier (costume bleu) et le député Nupes Frédéric Maillot.

Vous remarquerez, en passant, que si les députés et autres élus de la Nupes/LFI/PS (à l’exception de Ratenon cette fois ci) sont prompts à moucater grave dans le dos des ministres parisiens, devant eux, en revanche, ils se plient en quatre et font toujours risette à n’en plus finir. Vous remarquerez aussi que le ministre Vigier, au cours de sa visite, a accordé une large place aux communes de gauche (Saint-André, Saint-Benoit, Saint-Paul, Saint-Denis…).

Philippe Vigier et Huguette Bello (Crédit photo : Com’ Région)

Paris ne fait pas trop de différence entre la gauche et la droite et Macron travaille avec tout le monde. Il a bien compris aussi que quand il y a le feu sur la question des retraites par exemple,hormis Serge Hoareau et Michel Vergoz, il n’a pas trop entendu les Melchior, Fontaine et consorts.

Enfin, pour revenir au pot militant de ce mercredi soir au Cinépalmes « évitée » par Vergoz et Virapoullé Junior, l’explication avancée par Paris n’est pas du tout la même que celle soutenue par Trait d’Union : « la Macronie a vocation à s’ouvrir, à s’élargir et non à se fermer. Nombre de marcheurs historiques se sont plains de ne jamais être invités aux rencontres militantes qui étaient organisées jusqu’ici par Trait d’Union. Mercredi soir, au Cinépalmes, de nombreux anciens marcheurs ont fait le déplacement. Nous étions près de 140 personnes qui étaient toutes très contentes d’être à nouveau invitées et de retrouver leur famille politique qu’est la Macronie ». Fermez le ban !

Le ministre des Outremers et Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis et patronne du PS.

Autrement dit, à l’instar de la vision politique Macroniste, certains ministres parisiens dont Philippe Vigier (centriste/MoDem) souhaitent localement « élargir » le parti de la majorité présidentielle à des élus de droite, centre, voire même du centre-gauche du moment qu’ils soient Macron-compatibles alors que Trait d’Union, investi par Stéphane Séjourné, patron national de Renaissance, aurait tendance à éviter les « LR et UDI Macron-compatibles », proches des Fontaine, Dindar, Melchior « pour ne pas envoyer des messages brouillés » à l’électorat et « ne pas faire de galimatias » politique.

Pour le « galimatias », je pense sincèrement que c’est trop au niveau de la Macronie. Idem du côté de la droite et de la gauche. Il n’y a qu’à regarder ce qu’il se passe aux sénatoriales pour comprendre que « cohérence » (politique) est aujourd’hui un mot complètement galvaudé. On en reparle la semaine prochaine de la « cohérence » politique ». Bonne semaine à vous !

Y.M

([email protected])

 

Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

23 Commentaires

  1. Il n’y a pas que les embauches qui ont causé la faillite d’estival , mais également la très grosse augmentation de 4 délégué syndical ! Pour leur complicité ils doivent se faire licencier ! Avant de licencier le petit personnel ! Leurs salaires doivent être dévoilé !

    • Personnellement, je trouve que les tarifs étaient ridiculement bas § 295 € pour trois enfants et on s’étonne du déficit de certaines collectivités ! En y mettant bien le nez, les tarifs pratiqués auraient dû alerter la CRC et autres organismes en charge du contrôle des dépenses publiques !
      Quand à la cantine qui n’est pas bonne, certains se croient à l’hôtel en ne voulant dépenser que le prix d’un hamburger !
      Je ne suis pas de cette commune dont la gestion depuis des décennies me sidère !

  2. le député mal coiffé de la N UPES toujours aussi brillant dans son rôle de faux cul… dommage que la Karine n’a pas pu sauter au cou du ministre pour lui faire une grosse bise hypocrite faut l’excuser elle est en voie de famille et donc je suppose en congé maternité.. Ratenon et Gaillard doivent être accoudés au bar de l’assemblée nationale….

    • Il est beau mais très maladroit, il a tellement promis des emplois. Qu’il a embauché comme attaché un africain au doux prénom de Frédéric Rousseau. Je comprends mieux les interventions de Frédéric Maillot pour l’Afrique.
      Nous on n’est rien.

  3. Selly se fout de la gueule du monde. Dans la presse il fait celui qui découvre le pot aux roses alors que c est lui le président de la cirest.Allamelou est un homme de paille qui s est pris en même temps les pieds dans le tapis et les doigts dans le pot de confiture.0n comprend pourquoi il ne veut pas céder la présidence de la cirest qui a la culotte plus sale qu on ne saurait penser

  4. Avant, la France était une monarchie, ensuite « on » a fait la révolution pour changer le mode de fonctionnement et d’organisation et d’administration de ce pays, en décapitant au passage notre dernier monarque (et l’Autrichienne Marie-Antoinnette…un peu en avance sur son temps…la reine glamour!).
    Nous ne sommes plus évidemment à la fin du XVIIIe siècle, mais en septrmbre 2023, et plus précisément à l’île de La Réunion : un endroit administré par toujours La France du XXIe siècle…
    Pour autant, est-ce que les privilèges ont cessé : tout le monde connaît la réponse à cette question ?
    Nous vivons soi-disant dans une démocratie où le (ou les) pouvoir(s) appartient (appartiennent) au peuple français, dont fait partie La Réunion : le 974.
    Cette élection est tout sauf une élection : c’est davantage une combine dans la combine… Il y en excelle dans cet exercice!
    Le 24 septembre 2017, c’était évidemment un beau dimanche du mois de septembre (comme 7…quand l’année débutait en mars => dieu de la guerre : Mars…). Dans le jardin de André Capagory…aujourd’hui celui de Jérôme F., le trentième ou 31ème après Paul Demange, il n’y avait que des petits clans…tant dans le comportement et la méconnaissance des enjeux d’une telle élection pour la nation tout entière et surtout pour la population réunionnaise qui se situe dans les besoins rudimentaires.
    Qu’en sera-t-il ce 24/09?
    Personnellement, j’ai bien l’impression que nous régressions.

  5. Un plaisir de vous lire …dès fois on rit , d autres fois on rigole vraiment du journalisme pei ! Mais au moins on lis ,pas comme l éternel edito de votre concurrent aussi con que répétitif comme chaque samedi … bonne continuation à vous .

  6. Aux grands électeurs de la Réunion : prenez vos responsabilités. Le 24 Septembre…soyez libres…

    Le 24 septembre prochain, les grands électeurs vont choisir les 4 sénateurs de notre département. La campagne bat son plein, et le choix de nos futurs élus qui représenteront notre île est important.
    Important pourquoi ? tout simplement parce que la tendance actuelle depuis quelques temps, ce n’est pas d’élire nos meilleurs représentants, mais de tomber dans une forme de politique politicienne, et d’avoir en ligne de mire la préparation des prochaines municipales et surtout les régionales de 2028…
    Donc, élire des parlementaires qui avaient une stature, une vision, et une stratégie politique pour notre île tels que : Paul Verges, pierre Lagourgue, les frères Virapoullé, Elie Hoareau, Jean Claude Fruteau, Gilbert Annette…ne sera hélas pas au rendez- vous. Ce qui compte se sont les calculs politiciens.
    En effet, on assiste à de la cuisine politique de mauvais goût et, défendre un vrai projet politique pour notre île ne paraît pas prioritaire. Ce n’est pas avec les parlementaires tel que : Ratenon , Frédéric Maillot , Naillet, Karine Lebon … de la Nupes que nous allons atteindre des sommets , à part s’opposer et demander toujours plus à l’Etat. Il n’y aura pas beaucoup de projets innovants de la part de ces parlementaires ! Et que penser demain de la future sénatrice « mi aime zot toute PS soutenue par Ericka…Mon dieu !
    Aussi, nous pouvons constater qu’au niveau des listes pour les prochaines sénatoriales les candidatures crédibles et pressenties suivantes ont été quasiment rejetées :
    Exemples :
    – Le maire de la petite île : Serge Hoareau, bosseur et digne représentant de notre île, Président de l’Association des Maires de la Réunion, Out !, il faut rééquilibrer la droite ;
    – Wilfrid Bertile : ancien parlementaire, universitaire reconnu, qui fait le job à la Région, Out !, Saint Joseph et Séraphin n’en veulent pas ;
    – Monique Orphé : Adjointe à la Maire de St Denis, ancienne députée PS dont le travail a été apprécié, notamment au niveau des différentes propositions de lois à l’assemblée nationale, Out ! Malgré son potentiel, la Maire a préféré Audrey Belim. Mme Bareigts voulant à tout prix être Présidente de Région en 2028 et le soutien maximum des Maires en place est primordial.
    – Maurice Gironcel : initialement pressenti, apprécié par Paris, mais qui ne cochait plus toutes les cases aux yeux de Maire de Saint Denis (affaires et gestion critique de la commune de Sainte Suzanne et Sidelec…) la Cinor lui est promise jusqu’en 2026…
    Donc, exit le professionnalisme, la compétence, le développement et place : aux « combinaziones », aux arrangements, aux chantages, à la manipulation, en plaçant des seconds couteaux sans colonne vertébrale, afin de servir la stratégie des soi-disant leaders politiques (Huguette Bello, Michel Fontaine, Ericka Bareitgs, Patrick Lebreton …)
    Pire, tout cela se fait dans le dos des adhérents de ces partis ( LR, PS, PLR ,PCR,..) , sans modes de désignations clairs. Dictature quand tu nous tient , les régionales de 2028 obligent !
    Messieurs les grands électeurs et délégués, faites donc le bon choix pour la Réunion …Dans le secret de l’isoloir vous avez la responsabilité d’élire des candidats compétents pour mieux représenter notre île. La Réunion vous regarde !

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