St-Denis : un avocat dénonce « les abus de pouvoir du bâtonnier De Gery »; Ce dernier répond !

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« Je vis une véritable injustice depuis un an et demi, date de la crise sanitaire COVID 19, en tant qu’avocat ! Un véritable harcèlement moral institutionnel perpétré à mon encontre et à l’encontre d’autres avocats, harcèlement commis par le Bâtonnier de St Denis de la Réunion Guillaume Chastenet De Gery », écrit un avocat inscrit au barreau de Saint-Denis qui témoigne et « brise la loi du silence » mais tout en gardant l’anonymat. Voici son témoignage :

« Il y a de cela 1 an et demi, j’avais recruté 2 juristes en attente de prestation de serment (aujourd‘hui avocates) au sein de mon cabinet ; décembre 2019-janvier 2020, un peu avant la survenance de la crise COVID 19. Mars 2020, lors de l’apparition de la crise sanitaire, le chiffre d’affaires de mon cabinet était très impacté ; de sorte que j’ai connu une baisse fulgurante de mon chiffre d’affaires par rapport à l’exercice précédent. J’ai contacté en début de crise COVID 19 le Bâtonnier DE GERY afin de lui faire part de mes difficultés financières, j’étais dans l’incapacité de régler les salaires et les charges sociales afférentes (et cela bien avant la mise en place du dispositif gouvernemental-chômage partiel ; en début de crise ce dispositif n’était pas admis aux professions libérales). Je me suis retrouvé face à un mur. Le Bâtonnier DE GERY avait l’obligation déontologique de protéger tout avocat se trouvant en difficulté et de trouver des solutions opérationnelles ; bien au contraire, il s’est servi de l’institution ordinale, de ses pouvoirs disciplinaires pour déstabiliser encore plus mon cabinet.

Durant cette période, les 2 juristes de leurs domiciles (puisque placés en chômage partiel) détournaient une correspondance personnelle sur ma messagerie mixte du cabinet (en se connectant sur la messagerie professionnelle), ce qu’elles ont reconnu dans le cadre d’une enquête déontologique (le détournement de correspondances est le pendant d’une violation du secret professionnel chez les avocats) à mon insu ; correspondance que j’échangeais avec un ami sur les possibilités de mettre fin de manière anticipée à leurs Contrats à Durée Déterminée (d’une durée de 7 mois). C’est à ce moment-là que ces deux juristes aujourd’hui avocates (qui ont prêtés serment auprès de la Cour d’Appel de St Denis de la Réunion sur l’en tête d’un projet de contrat de collaboration libérale du cabinet alors qu’elles n’exerçaient plus au sein du cabinet) ont tenté de renverser mon cabinet en déposant une plainte déontologique à mon encontre sur des faits de harcèlement moral, qu’elles ont créés de toutes pièces.

Or, la personne « harcelée » tant par mes deux juristes que par le bâtonnier en exercice a toujours été moi et non l’inverse. Un an et demi de pressions, une instruction disciplinaire menée à charge en minimisant ou en écartant les moyens à décharge, d’abus de pouvoir exercés par le Bâtonnier en s’opposant systématiquement à toute demande d’intervention auprès des chambres consulaires CCI dans le cadre d’ateliers juridiques, en m’adressant des sms pour faire mine de me déstabiliser sur des audiences de renvoi auprès des magistrats. La rumeur au sein du barreau se répandait dans les couloirs du Palais ; tout était fait pour me déstabiliser et m’isoler auprès des confrères. La technique est rompue et fort usitée pour ceux qui n’appartiennent pas au clan du Bâtonnier en exercice ; il s’agit d’isoler le confrère, faire croire qu’il ne respecte pas la déontologie régissant la profession, pour ensuite l’attraire en Conseil de discipline et récupérer sa clientèle »

Plainte au pénal contre le bâtonnier De Gery.

Selon cet avocat, « le bâtonnier utilise ses pouvoirs disciplinaires à des fins personnelles ou sur les conseils non avisés de son clan. Car, il est bien question de clans au sein du barreau de St Denis.

Ainsi, une plainte au pénal a été déposée contre le Bâtonnier DE GERY pour harcèlement moral institutionnel et à l’encontre des deux juristes, aujourd’hui avocates, au titre du détournement de la correspondance en question.

Le Bâtonnier De Gery sait pertinemment en sa qualité d’avocat que s’il existait un contentieux entre mon cabinet et deux juristes, cela relevait a maxima du Conseil des Prud’hommes et non du Conseil de l’Ordre des Avocats ;mais, il a profité de cet effet d’aubaine pour monter de toutes pièces un dossier disciplinaire à mon encontre. Il s’agit là d’un véritable abus de pouvoir qui vise à nuire la carrière d’un avocat et à porter atteinte à sa réputation.

Alors même qu’un appel a été intenté contre la désignation d’un rapporteur dans le cadre d’une procédure disciplinaire ; le Bâtonnier passe outre pour convoquer prochainement cet avocat devant le Conseil Régional de Discipline non valablement saisi. Que penser de tels agissements ?

J’aime profondément mon métier que j’ai embrassé par vocation et je me suis juré de combattre toutes injustices ! Je me défendrai, je défendrai mes Confrères comme je défends au quotidien mes clients, avec force et vigueur et j’exercerai ma profession au titre de mon serment au nom du droit et de la justice ! ». A noter que cet avocat devrait passer devant l’Ordre des avocats ce vendredi après-midi pour être jugé par ses pairs et qu’il pourrait faire l’objet d’un sanction pouvant aller d’un blâme, d’un avertissement voire même de l’exclusion.

Me Guillaume De Gery : « Je ne fais que mon travail de bâtonnier ! »

Contacté par téléphone, Me Guillaume Chastenet De Gery a précisé : « je ne fais que mon travail de bâtonnier. Je trouve dérisoire et désespéré qu’il puisse vous écrire alors qu’il s’agit d’une procédure interne à notre profession. Dans le cadre de ce dossier, je mets en place en place une procédure prévue par la loi. J’ai été interpellé pour des faits supposés fautifs de la part d’un avocat, si j’estime que ces faits sont graves , je saisis le conseil de l’Ordre qui nomme alors un rapporteur. Le bâtonnier prendra des réquisitions après avoir écouté l’avocat en question et le « tribunal » des avocats jugera. Au moment de la délibération, moi je me retire. Tout est fait dans les règles. Prudence, humilité, délicatesse… C’est au nom de tous ces principes qui animent notre profession que nous allons juger. Il ne s’agit pas d’un tribunal au sens pénal du terme, mais d’une procédure administrative. Mon rôle en tant que bâtonnier est de veiller à la bonne application des règles déontologiques ».

Quid de la plainte au pénal déposée par l’avocat contre le bâtonnier ? « La justice fait son travail et si je suis convoqué pour m’expliquer sur ce que me reproche ce confrère, je répondrai présent et j’apporterai toutes les explications nécessaires à la recherche de la vérité », répond Me Guillaume De Gery qui précise terminer son bâtonnat en décembre prochain.

Selon certaines rumeurs qui circulent du côté du palais de justice, l’avocat qui devra comparaître devant ses pairs ce vendredi laisse entendre qu’il s’agit « d’un règlement de compte » car il est proche de Me Léopoldine Settama; Laquelle devrait de nouveau postuler au poste de bâtonnier face à Me Laurent Payen, très proche de Me Guillaume De Géry. Il y aurait, semble-t-il, un problème de « clans » au sein de l’Ordre des avocats avec, d’un côté, « le clan des zoreils » et, de l’autre, « le clan des créoles ». Info ou intox ? A suivre !

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

2 Commentaires

  1. Et ben out zistoire lé pu un épopée ! en tant que personne lambda nous même quand nous na affaire azot « palais » nous connais pas à quelle sauce nous sar être mijoter ! Qui ça y faut ou appel en tant qu’avocat ? Ou connais out texte de loi comme y faut. Zot fabrique là zot même y connait tous les tenants et les aboutissants. Fais croire que c’est un bataille alors que le film zot la fine vue. Le mécanisme, les rouages de la justice. Bien grand mot toussa. Pas pou zot entre « camarades ». A part quand la sauce y gate ….

  2. les avocats sont les plus gros magouilleurs . ils n’hesitent pas a faire appel meme s’ils perdent de façon a avoir des honoraires supplementaires …
    pareil sur les délais, les nombreux reports ….
    les tribunaux sont saturés. croyez vous que les juges n’ont que ça à faire …

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