Arrivé hier à Mayotte dans une ambiance plus ou moins tendue, avec notamment la manifestation des intersyndicales, le ministre délégué chargé des Outre-Mer, Philippe Vigier a pu rencontrer les autorités locales, mener des réunions et discuter avec la population et évoquer  solutions à apporter dans ce département  par rapport à a crise d’eau . Le ministre a effectué de nombreuses annonces dans la soirée.

Manifestation

Environ 300 personnes se mobilisent actuellement à Mayotte en attendant l’arrivée du ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, sur l’île ce mercredi. Cette mobilisation a pour objet de dénoncer la situation et particulièrement la crise de l’eau sur l’île.

Le 2 septembre dernier,  Philippe VIGIER a été dépêché par l’exécutif pour suivre sur le terrain les opérations d’urgence mise en pace par l’Etat pour répondre à la crise de l’eau sans précédent que traverse le territoire. Pour l’occasion, il a annoncé un plan d’urgence qui bénéficie d’un engagement financier exceptionnel de l’État à hauteur de 35 millions d’euros pour les travaux d’urgence – forages, travaux de recherche de fuites, distribution d’eau aux plus démunis, interconnexion des réseaux d’eau potable – et de 350 millions d’euros dans le cadre de la Programmation pluriannuelle d’investissement. Le ministre délégué chargé des Outre-mer a précisé que ce plan permet d’agir à très court, moyen et long terme pour garantir un accès à l’eau en quantité suffisante et de qualité irréprochable pour la totalité de la population.

Philippe VIGIER s’est engagé à revenir régulièrement sur le territoire pour effectuer des points d’étape sur l’avancée de ces chantiers. Sa visite des 27 et 28 septembre en est l’illustration, puisqu’elle constitue sa deuxième revue de chantier en moins d’un mois. Il sera accompagné par Max ORVILLE, député européen.

Philippe VIGIER commencera sa visite par une distribution d’eau embouteillée à Mamoudzou et en échangeant avec les bénéficiaires. Cette distribution est la concrétisation des annonces du 2 septembre dernier, parmi lesquelles l’État s’engage à distribuer gratuitement de l’eau potable aux publics les plus vulnérables – nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées de plus de 65 ans et les personnes souffrant d’affection de longue durée – avec le concours du détachement de la Légion étrangère de Mayotte, du Régiment du service militaire adapté de Mayotte et des Centres Communaux d’Action Sociale.

Programme du premier jour

Dans le cadre de cette nouvelle visite, Philippe VIGIER se rendra au siège du département pour un entretien avec le Président, Ben Issa OUSSENI, et partagera ensuite un déjeuner républicain avec les élus.

Le ministre délégué chargé des Outre-mer présidera ensuite un Comité de suivi de la ressource en eau avec tous les acteurs engagés dans cette crise, les services de l’État, les élus locaux et le syndicat des eaux, pour un point d’étape précis des travaux engagés.

Il se rendra ensuite au Centre Hospitalier de Mayotte afin d’échanger avec les soignants sur leurs conditions d’exercice et l’organisation des soins du territoire mahorais.

Toujours dans l’optique d’une revue exhaustive des nombreux chantiers engagés, Philippe VIGIER se rendra sur le site où se déroulent les travaux de l’usine de dessalement de Petite Terre, qui doit permettre de produire 1200 m³/jour dès la fin novembre 2023.

Deuxième jour de visite

Philippe VIGIER se rendra jeudi matin à la mairie de Mamoudzou pour un entretien bilatéral avec le maire, Ambdilwahedou SOUMAILA. Il rencontrera ensuite les Formations Militaires de la Sécurité Civile (ForMISC) qui ont été dépêchées à Mayotte le 15 septembre dernier afin de rendre opérationnelle une unité de traitement de l’eau pour le sud du territoire et le remplissage en eau potable des 15 citernes d’eau dédiées. Il visitera une opération de détection de fuites, enjeu crucial dans le contexte de pertes de 35 % de l’eau potable. Il terminera ses visites de terrain par une revue de chantier des travaux d’interconnexion entre Petite-Terre et Grande-Terre, après un déjeuner consacré aux acteurs économiques du territoire qui sont grandement impactés par la crise de l’eau.