Dernier édito de 2021 « Le bal des faux-culs et des hypocrites ». RDV fin janvier !

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C’est mon dernier édito, non pas de l’année, mais le dernier tout court. J’en ai fait un quasiment tous les jours durant près de 8 ans du temps où j’étais aux commandes de la rédaction d’un journal local. Après avoir ’quitté ce journal en 2017, j’ai aussitôt repris du service durant la même année sur freedom.fr. Et jusqu’à aujourd’hui, vendredi 10 décembre 2021, je me suis livré à cet exercice à un rythme hebdomadaire, à savoir le lundi au tout début, puis le vendredi.

Toute bonne chose ayant une fin, il faut savoir tourner la page. Pour en ouvrir d’autres. Ce sera toujours sur freedom.fr, le site internet de Radio Free Dom où je m’y sens vraiment bien car c’est la première fois de toute ma carrière de journaliste, c’est-à-dire depuis 36 ans, que j’ai totalement carte blanche. Cela n’a pas toujours été le cas. Depuis bientôt 5 ans, j’écris en toute liberté, sans aucune directive, aucune consigne politique ou d’ordre quelconque «pour raisons économiques » de la part de ma hiérarchie.

Donc, si Dieu me prête vie, je serai toujours sur freedom.fr mais j’ai décidé en accord avec ma direction de ne plus me contraindre chaque vendredi, chaque semaine, à cet exercice assez délicat. Vous me retrouverez tous les jours sur le site, vous aurez l’occasion de lire chaque jour, outre mes articles factuels, mes analyses politiques pendant les campagnes électorales, mes coups de gueule ou mes coups de cœur ou encore mes coups de chapeau, quand le besoin se fera sentir, mais pas spécialement dans le cadre d’un édito qui, il faut le reconnaître, est aussi fait d’une bonne partie de « commérages » que le public adore certes, mais ça n’est pas toujours constructif. J’en connais, sur la place, qui se servent d’un édito hebdomadaire pour régler des comptes ou pour faire du chantage à la pub (du style, si tu mets pas au pot, je te dégomme !). Je connais aussi des élus, des acteurs économiques, des dir-cabs qui marchent volontiers dans cette combine et qui n’hésitent pas à acheter « la bienveillance médiatique ». Après tout, ils en ont rien à cirer car ce n’est pas leur argent.

Enfin, j’arrête l’édito car je n’ai pas envie de finir comme certains de mes vieux collègues qui, à plus de 70 balais se trouvent encore à se traîner ventre à terre, toute langue dehors, en remuant la queue, pour faire de la lèche aux élus au pouvoir (ces mêmes individus qu’ils avaient pourtant totochés dans un passé récent) afin d’obtenir du pognon (des subventions, l’argent des contribuables), tout en dégommant dans le même temps ceux (les anciens « amis ») qui sont politiquement à terre aujourd’hui. Je ne peux pas faire ça. Comme on dit en créole, « moin na encore le nez su la figure ». Je ne pourrais jamais baisser mon pantalon et vendre mon âme pour du fric. C’est contraire à mes valeurs, à celles que m’a inculquées ma mère et à celles que j’ai transmises à mes enfants. Je n’ai pas envie de finir en gramoune-éditorialiste bourré de fric indûment gagné mais totalement privé de son âme et, accessoirement, … de sa « rondelle ». Très peu pour moi. Je ne mange pas de ce pain là.

J’arrête les éditos du vendredi, mais je n’aurai pas pour autant le temps d’accepter les parties de domino que me propose gentiment ma camarade Adèle, de Saint-Paul . C’était un petit clin d’œil amical !

Emplois présumés fictifs de la Région : quand la justice arrive après la guerre !

Certains y verront sans doute une transition avec ce qui arrive, mais je ne fais que suivre le fil de l’actualité, plus précisément l’actualité politico-judiciaire de ce début de semaine. Je veux parler des perquisitions qui ont eu lieu à la Région, puis au domicile de Didier Robert, ancien président de Région, à l’ARDA (antenne de Région dans le Sud), à l’APOI (idem)… Bref, un peu partout où seraient censés se trouver des dossiers d’emplois présumés fictifs sous l’ancienne majorité. Je ne vous apprends rien. Les flics ont débarqué, 8 venus de Paris, de l’OCLIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscale) et les autres de la Sûreté départementale urbaine de Saint-Denis. Un bon paquet de policiers accompagnés de la procureure de la République Véronique Denizot dans tous les lieux pour aller « traquer » comme j’ai pu le lire « les emplois fictifs de Didier Robert ». Carrément ! Je ne vais pas rentrer dans les détails que vous connaissez déjà, à savoir que ces perquisitions font suite à une enquête ouverte le 15 juin dernier (à la veille des élections régionales) par l’ancien procureur de la République Tufféry, suite à un rapport de la Chambre régionale des comptes qui a relevé des « anomalies » dans la gestion du personnel de Région durant la mandature de Didier Robert, « anomalies » pouvant constituer les infractions de détournements de fonds publics, faux en écriture publique et prise illégale d’intérêts, pour un montant annuel de préjudice estimé à 1.400.000 euros. Les investigations policières et judiciaires ont pour but de savoir s’il y a eu « contournement du plafonnement d’emplois de collaborateurs de cabinet (6 maximum), faits susceptibles de constituer l’infraction de détournement de fonds publics au titre du détournement d’emploi et au titre d’une suspicion d’emplois fictifs ; Détournement des procédures de recrutement, faits susceptibles de constituer l’infraction de faux en écriture publique et recrutement de personnel en lien politique, faits susceptibles de constituer l’infraction de prise illégale d’intérêts, portant sur 19 postes recensés ». La justice se réveille. Enfin !, serai-je tenté de dire. Elle se réveille un peu tard, quand Didier Robert n’est, politiquement, plus rien. Alors que la Réunion toute entière se posait, il y a peu de temps encore des questions sur les recrutements pléthoriques à la pyramide inversée. Moi même, plus d’une fois, j’ai attiré publiquement l’attention de l’opinion publique, y compris celle de la justice sur les embauches excessives de collaborateurs de cabinet, de conseillers techniques dont des personnes bossant par ailleurs comme professeur d’université, patron de salle de danse, commerçant, anciens et nouveaux élus, des écrivains pseudo-spécialistes de patrimoine devenus maires depuis… Je ne vais pas citer de noms, c’est mon dernier édito. En tout cas, des embauches fantaisistes dont également des prêtres tamouls (de Saint-Paul, Saint-Benoit…) comme conseillers techniques auprès de la présidence. Plus d’une fois, j’ai tiré la sonnette d’alarme et j’ai parlé de « gaspillage d’argent public », « d’armée mexicaine », de flopée de recrues payées à faire de la politique sur le terrain pour l’ancien président.

Mes écrits (les éditos du lundi puis du vendredi sur freedom.fr) m’ont valu pas moins de quatre procès intentés par la Région pour diffamation. Appuyée alors par son journal presqu’intime subventionné à grand renfort de millions d’euros de subventions à ce moment là, l’ancien exécutif régional avait tenté de me faire taire, de me clouer le bec en m’expédiant à la barre du tribunal Correctionnel de Saint-Denis sous les applaudissements de ses journalistes affidés et de son « ami » le patron de presse subventionné.

L’on se demandait aussi, à cette époque, pourquoi le procureur de la République tardait à se bouger ? Pourquoi la justice faisait « z’oreille cochon dan’ marmite pois » ? Tout simplement parce que la justice et Paris (le pouvoir politique) considéraient qu’il ne fallait pas toucher Didier Robert, parce que ce dernier était encore un homme de pouvoir, à la tête de la Région. La justice avait tenté de faire diversion juste avant les municipales de mars 2020 auxquelles Didier Robert était candidat en braquant les projecteurs sur le cabinet de l’ancien maire de Saint-Denis en désignant Gilbert Annette comme le vilain petit canard noir, c’est-à-dire en le jetant à la vindicte populaire via des gros titres sur 6 colonnes à la Une d’un journal archi pro-Didier Robert. Tout cela pour protéger le maître de la pyramide à qui le journal en question, gavé de millions d’euros, trouvait toutes les vertus du monde.

Intervention sur « commande politique »

Changement de majorité à la Région un an plus tard. Changement de ton du même journal en 2021, lequel prend un malin plaisir depuis quelques mois à tailler… un manteau à poils de renard (ou de castor) à Didier Robert pour tenter de l’étouffer à jamais en le regardant, maintenant qu’il n’est plus au pouvoir, comme le diable en pyjama. Loin de moi de remettre en cause le travail de la justice. Je trouve même que Véronique Denizot, la nouvelle procureure est active et prend soin de communiquer, à toute la presse, sans exception, les actions du parquet. Contrairement à son prédécesseur qui, lui, avait son canal médiatique privilégié.

Mais ça fait quand bizarre de voir des flics débarquer de métropole pour aller, près d’un an plus tard, fouiller les poubelles ou les tiroirs des bureaux qui auront eu le temps d’être nettoyés et des ordinateurs qui auront eu le temps d’être vidés plus d’une fois. A mon humble avis, ça ressemble à une mascarade de justice, histoire d’en mettre plein la vue et de faire croire à l’opinion publique que la justice ne fait de cadeau à personne.

Je pense au ministre Griset, celui des PME qui a écopé du tribunal correctionnel de Paris, avant-hier, d’une peine de prison de 6 mois avec sursis et d’une inéligibilité de 3 ans « avec sursis ». De l’inéligibilité avec sursis, je ne savais même pas que ça existait ! Du sursis parce qu’il n’a pas déclaré tout son patrimoine et qu’il a omis au passage près de 300 000 euros. Je connais un député réunionnais qui, lui, pour un peu plus de 50 000 €, a été carrément démis d’office de son mandat de parlementaire.

Le ministre Griset lui a préféré démissionner, avant de faire appel. Rappelons que ce ministre là ne faisait pas partie de la caste des technocrates diplômés des grandes écoles, à savoir des réseaux élitistes. Il a été chauffeur de taxi durant 30 ans. Il y a d’autres ministres pris dans des affaires présumées, appartenant au premier cercle du pouvoir, mais qui eux ne sont toujours pas inquiétés par la justice. En fait, j’ai surtout compris qu’à un certain niveau de notre société, la justice opérait surtout sur « commande politique » de Paris via la chancellerie.

Je ne dis pas qu’il faille épargner Didier Robert, mais je pense sincèrement que si la justice l’avait « cueilli » lorsqu’il se trouvait encore aux commandes de la Région, lorsqu’il faisait encore la bise à certains ministres de Macron, lorsqu’il avait encore le soutien aveugle et entier de son journal local préféré et subventionné avec notre argent, cette justice là aurait été crédible. Or, au moment où la justice a décidé de se réveiller et de dégainer, Didier Robert ne pèse plus rien politiquement. Il est complètement « out ». Ce qui fait que pour une grande partie de l’opinion publique (dont j’en fais partie) qui ne croit plus beaucoup au système, toutes ces perquisitions, tout ce déballage sur la place publique, s’apparente à des numéros de cirque, à du cinéma… à quatre mois de la présidentielle et des législatives.

Ça fait penser à ces gendarmes, policiers, magistrats qui déboulent sur un lieu de crime suite à l’assassinat d’une femme par son mari violent alors que ces mêmes gendarmes, policiers et magistrats auront fait la sourde oreille aux multiples SOS lancés par la même dame quelques mois auparavant. Vous voyez ce que je veux dire. Un peu comme si la justice avait une guerre de retard.

« A chacun sa m… »

Quant au traitement des affaires judiciaires, tant dans le Sud que dans le Nord, nombreux sont ceux qui ne pourront s’empêcher d’éprouver le sentiment de l’existence d’une justice pour les riches et d’une justice pour les pauvres. Du sursis systématiquement pour les nantis et les élus avec de l’inéligibilité surtout quand ils ne sont plus dans le circuit et prison ferme pour les voleurs de poules. Je caricature mais suis pas très éloigné de la réalité.

Dans le même ordre d’idées, je voudrais revenir sur un communiqué de presse du SNJ que nous avons reçu avant-hier. Le Syndicat national des journalistes qui vole au secours d’un journaliste. Voici ce que dit le communiqué : « Le SNJ Océan Indien apprend avec stupéfaction qu’un journaliste du JIR était convoqué mardi à la caserne Vérines pour « une audition libre » dans le cadre d’une enquête pour « recel de violation du secret professionnel ». Une enquête ouverte par la procureure de Saint-Pierre Caroline Calbo après la publication par notre confrère d’articles sur un trafic d’anabolisants dans le Sud.
Devant deux officiers de l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), Eric Lainé a dû répondre pendant une heure à des questions sur son parcours professionnel, ses qualités et ses défauts (!), mais aussi et surtout sur la façon dont il a obtenu ses informations et comment il les a recoupées.
Notre confrère, qui ne s’est pas dérobé à la convocation, a néanmoins refusé de répondre aux questions relatives à son travail, en rappelant aux enquêteurs que la protection des sources est un principe intangible de la profession.
Ce principe est inscrit dans la Charte d’éthique professionnelle des journalistes, qui dit qu’« un journaliste digne de ce nom garde le secret professionnel et protège les sources de ses informations ». Il est également consacré par la loi de 1881 sur la liberté de presse – modifiée en 2010 – selon laquelle « le secret des sources des journalistes est protégé dans l’exercice de leur mission d’information du public ».
Le SNJ, première organisation de la profession, exprime sa plus entière solidarité avec son confrère et s’élève avec force contre toute démarche, d’où qu’elle vienne, visant à identifier les sources des journalistes et à les faire taire ».

Laissez moi rire ! Nous sommes bien dans le bal des hypocrites et des faux-culs. Je m’explique : en juillet 2020, moi aussi j’ai été convoqué à Malartic pour être interrogé par les policiers sur ordre de Paris, plus précisément du « 36 Quai des Orfèvres ». Moi, journaliste de la Réunion, qui avait eu le malheur de publier un courrier signé d’un membre du cabinet de Macron à l’Elysée dans lequel ce dernier remerciait Didier Robert, alors président de Région, pour avoir « donné un coup de main » au JIR. Juste avant, la Région venait en effet d’accorder une subvention de 2 millions d’euros à ce journal. Très vite, j’avais écrit que cela ressemblait à un faux courrier. Mais malgré tout, quelques temps (environ un an) après la publication de cette lettre dans un de mes éditos, j’ai eu droit à une convocation en bonne et due forme au commissariat Malartic à Saint-Denis. Le flic m’avait posé des questions bizarroïdes du genre : « vous connaissez Didier Robert ? Quelles sont vos relations avec lui ? » ; « Existe-t-il des antagonismes entre radio Free Dom et Didier Robert ? ». Quel rapport avec le « faux » courrier de l’Elysée ? Le policier a tout fait pour que je révèle mes sources. J’ai évidemment refusé. J’avais raconté cet entretien en long et en large dans mes écrits sur freedom.fr.

Mais à aucun moment, le SNJ n’a levé le petit doigt. Au contraire, je me suis même fait allumer par ceux qui, aujourd’hui, crient au martyr. Pourquoi n’ai-je pas eu droit moi à un beau communiqué du SNJ ? Parce que je suis un journaliste péi, originaire du quartier de la Cressonnière de Saint-André-de-la Réunion et non de Normandie ? Ou parce que je ne suis pas syndiqué ? Ces mêmes journalistes qui appellent au secours comme si la foudre leur était tombée sur la tête, sont ceux là mêmes qui m’ont descendu lorsque j’ai, durant 4 ans, été trainé en Correctionnelle sur ordre de l’ancienne majorité régionale. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Ces journalistes avaient écrit que j’avais « acheté à Maurice » la chemise « Ralph Lauren » que je portais le jour du procès. Pourquoi le SNJ ne pond-t-il pas un communiqué lorsque je me fais traiter, le samedi de « teckel à poils ras » ? Pourquoi le SNJ ne réagit-il pas lorsque, le samedi, Camille Sudre, patron de radio, se fait traiter de « gros morceau de Sudre » ? Donc, vous comprendrez bien que ma réaction face à ses journalistes « nunuches » serait de dire sans regret : « à chacun sa m… ». Quant au syndicat, je pense comme Coluche que « le communisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme ; Le syndicalisme, c’est le contraire ! ». Fermez le ban !

Ils sont tous « piqués » chez la Macronie !

Je vous parlais la semaine dernière du service « Continuité territoriale » de la Région où le « nettoyage » avait commencé, mais j’apprends que les trois personnes « virées » auraient été recasées à la préfecture, à la CAF et aux Impôts. Le directeur Frédéric Turblin a tenu à rappeler « qu’aucune embauche n’a été effectuée à la CAF ».   Je me rappelle aussi à l’époque avoir rencontré une des ses trois personnes, qui m’avait remis une lettre dans laquelle elle accusait directement certains membres de sa hiérarchie, y compris des élus, d’avoir eux aussi profité de ce système de détournement de fonds au service « continuité territoriale » de la Région. Que fait la justice ? Plus de nouvelles concernant cette enquête ! Plus de nouvelles non plus de l’enquête et de toutes les perquisitions relatives à l’affaire de la NRL pour laquelle les flics du PNF (Parquet national financier de Paris) s’étaient déplacés dans l’île. Encore du cinéma ! Le jour où la justice réunionnaise osera convoquer à la barre les patrons des multinationales qui ont construit la NDRL (Nouvelle Demi Route du Littoral), c’est-à-dire les potes du Président de la République, prévenez moi s’il vous plait. Promis, soit je me rase la moustache, soit je me laisse repousser les cheveux ! Je pense que je peux dormir tranquille car ça fait très longtemps que je ne crois plus au Père Noël.

Quelques mots de politique pour finir et pour vous dire surtout que chaque parti, chaque journal (en métropole notamment) y va de son sondage pour tenter d’orienter l’opinion. Mais nous sommes encore relativement loin du scrutin de la présidentielle et bien des retournements de situation pourront se produire d’ici là. Un duel Macron-Le Pen ? Un duel Macron-Le Pen (avec le soutien de Zemmour au Rassemblement National) ? Un duel Macron-Pécresse au second tour ? Encore trop tôt pour le dire. La seule certitude, c’est que, si la droite a trouvé sa candidate, la gauche, extrême y compris, est toujours explosée en mille morceaux. Une « primaire populaire » qu’appelle de ses vœux Anne Hidalgo pourra-t-elle sauver les meubles ? Rien n’est moins sûr, sauf peut-être si Christiane Taubira décide de rentrer dans la danse. Peut-être, mais pas sûr ! Autres petites infos : Marine Le Pen présentera, à Paris, le 14 décembre, son programme pour l’Outre-mer, puis elle sera dans notre île aux alentours du 20 décembre. Notons aussi qu’après 4 années au service du député Jean-Hugues Ratenon, comme chef de cabinet, Jasmin Moutoussamy (alias Eric Michel) a quitté son poste depuis hier. Je vous avais également promis de vous raconter ce qui se passe chez les notaires. Ce ne sera pas pour cette semaine encore ; J’attends de décrocher un rdv avec les personnes mises en cause dans le dossier que j’ai reçu dans ma boîte à lettres. Ça fera l’objet d’un article dans le courant de la semaine prochaine.

Je ne pourrai pas terminer ce dernier édito sans vous dire deux mots de la crise sanitaire. Je ne sais pas vous, mais moi qui suis déjà vacciné (deux doses depuis septembre dernier), ça me fait grave flipper. Surtout quand j’entends le Pr Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, déclarer « qu’il faudra sans doute une quatrième dose ». J’écrivais sous forme de boutade dans un de mes éditos, il y a environ un mois, que le gouvernement allait nous contraindre à une 3ème dose, puis à une 4ème, une 5ème etc… Je pensais plaisanter. Mais force est de constater qu’on ne plaisante pas avec ce gouvernement.

A entendre les spécialistes, la 4ème dose pourrait très vite devenir une réalité, juste avant la 5ème et tous les rappels à venir. Je flippe car le Pr Delfrassy a aussi déclaré aux sénateurs, avant-hier, qu’il ne « savait pas personnellement » si « la vaccination pourra permettre de lutter contre la crise sanitaire ». Si un Professeur de Médecine qui plus est président du Conseil scientifique « ne sait pas », eh bien là, camarades, nous sommes mal barrés.

Pendant ce temps, les technocrates parisiens nous pondent un décret tous les jours que Dieu fait. Un pour faire fermer les discothèques, un autre pour interdire de danser dans les restaurants, un autre encore pour interdire les pique-niques (queniquenique), un pour autoriser l’accès aux plages, un pour l’obligation du port du masque dans les cours de récré, un pour faire piquer les marmailles… Et dans tout ça, sachez messieurs, dames, que le pass sanitaire ne sera pas exigé pour les meetings politiques durant la campagne électorale de la présidentielle (avril) et des législatives (2022). Elle est pas belle la vie… politique ! Le bal des hypocrites et des faux-culs… Ça me fait penser à une publicité locale pour une marque de téléphone mobile avec internet illimité. Dis, ils sont pas un « piqués chez»… Moi je rajouterai volontiers « chez la Macronie ! »

Merci à vous toutes et tous de m’avoir suivi durant cette belle aventure éditoriale qui aura duré quelques années dans les médias pour lesquels j’ai eu l’occasion de travailler. Merci de votre fidélité. Malgré le contexte sanitaire, je vous souhaite de passer de belles fêtes de fin d’année et tous mes meilleurs vœux pour 2022. Santé avant tout !

Y.M.

([email protected])

 

 

 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

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