Dans quelques jours (ndlr : le dimanche 15 octobre), aura lieu la messe d’ordination épiscopale du Nouvel Évêque de La Réunion,
Mgr Pascal Chane-Teng. Elle succède à celle de son confère de l’Ile Maurice, Mgr Jean-Michaël Durhone (20 août 2023). Ces deux ordinations à la fonction épiscopale se situent dans un processus
dynamique d’une Église en renouvellement où tous les baptisés sont appelés à cheminer ensemble en partageant la même mission d’évangélisation.
C’est le temps favorable (le kairos), le moment opportun, qu’il convient de saisir pour entrer dans cette dynamique d’une Église synodale qui se veut humble, ouverte et accueillante à tous et à
toutes ; une Église à l’écoute de la parole de Dieu, des événements de l’histoire et l’écoute mutuelle entre les personnes et les communautés ; une Église de la rencontre et du dialogue avec les croyants d’autres religions et avec les cultures et les sociétés dans lesquelles elle s’insère. C’est aussi une Eglise qui « n’a pas peur de la diversité », mais qui « la valorise sans la contraindre à l’uniformité ». Et
avant toute chose, c’est une Église qui se nourrit sans cesse du mystère qu’elle célèbre dans la liturgie, au cours de laquelle elle expérimente chaque jour l’unité radicale dans la même prière, mais dans la diversité des langues et des rites. (Cf. Instrumentum Laboris, 22, 24, 25…).
C’est une invitation à discerner les signes des temps en prêtant attention à « ce que l’Esprit dit aux Églises » (Apocalypse, 2,7). « Le soir, vous dites : Il fera beau, car le ciel est rouge ; et le matin il y aura de l’orage aujourd’hui, car le ciel est d’un rouge sombre. Vous savez
discerner l’aspect du ciel, et vous ne pouvez discerner les signes des temps », dit Jésus aux pharisiens de son temps (Matthieu. 16 :2 et 3).
Des évêques qui veillent sur leur peuple
L’évêque, successeur des Apôtres, est chargé de veiller sur son Église locale, le diocèse, portion de l’Église catholique comme totalité. « L’évêque est celui qui veille, garde l’espérance en veillant sur son peuple » dit l’apôtre Pierre (1 P 5, 2). Il est celui qui veille à la
cohésion de son peuple, cimente la communion entre les baptisé-e-s. Il est aussi celui qui veille sur « le dépôt de la foi », non pas comme un musée à regarder ou à sauvegarder, mais comme une source vivante. Mais pour le pape François, veiller dit bien davantage. Pour
veiller il faut en plus avoir, dit-il, de la mansuétude, de la patience et de la constance de la charité à toute épreuve. « Superviser et vigiler font référence à un contrôle nécessaire. Veiller, par contre, nous parle de l’espérance du Père miséricordieux qui veille sur la transformation
des cœurs de ses fils (le pape François lors du Synode de 2001).
Homme de prière, de l’annonce de l’Évangile et de la communion, l’évêque est surtout, pour le pape François, un pasteur, un pasteur en immersion au cœur du Peuple de Dieu. Il devient un avec son peuple et d’abord avec ses prêtres, toujours disponible à les recevoir et à les
encourager. Il est évêque pour ses fidèles et chrétien avec ses fidèles. Il est proche du peuple, « avec son troupeau, avec chacun », dit encore le pape François, pas un gestionnaire ni un administrateur. L’évangile ne s’annonce pas assis, mais un chemin, sur les routes du monde.
Et ce avec beaucoup humilité. S’adressant à une centaine d’évêques en territoire de mission, le pape François leur demande de fuir le cléricalisme, « manière déviante de concevoir l’autorité dans l’Eglise ». Et « que le peuple de Dieu, pour lequel vous avez été ordonnés, vous sente pères, pas patrons ; pères prévenants : personne ne doit avoir envers vous d’attitudes de sujétion » (le 8 septembre 2018).
Le pape François convient qu’il n’y a pas de modèle standard identique d’évêque dans tous les lieux. L’enjeu, dit-il, est d’entrer dans la perspective du Christ en tenant compte de la réalité des Églises particulières" ouvertes sur les réalités du monde. L’Église du pape François n’est pas une Église centrée sur elle-même, à l’écart du monde, mais une Eglise en sortie aux périphéries humaines ou encore « un hôpital qui va là où les gens sont blessés ».
Mission impossible ! Mission difficile à coup sûr, mais soutenus par le souffle l’Esprit Saint (1 Co 12,3), à l’écoute de leur peuple respectif qui « participe aussi de la fonction prophétique du Christ » (Vatican II / Lumen Gentiom, n°12), ils recevront les vertus de la « persévérance » et du « courage » pour accomplir leur ministère épiscopal respectif en
communion avec leurs frères évêques et le pape François (Romain, 5,5). Nos vœux fraternels d’un ministère épiscopal fructueux de proximité et de l’écoute à Mgr Pascal Chane-Teng et à Mgr Jean-Michaël Durhone. Qu’ils œuvrent ensemble à la construction de cette Église synodale – « le chemin de la synodalité est celui que Dieu attend de l’Eglise au troisième millénaire » (pape François) – qui épouse la cause de l’humain, pont de solidarité entre les communautés et les peuples ».
Il faut se raccrocher comme les païens sur une pierre . On se bat pour défendre son dieux . Jésus pourquoi t’a lasser ce business sur terre ? Les peuples souffrent ,des enfants meurent . La famine dans les pays corrompus . La guerre entre religion , des humains pire qu’un animale
Enfin c’est cela la vie . Le pouvoir prime n’est ce pas ?