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Air Austral : un accord de performance collective (APC) signé; Réduction de salaire pour 850 salariés

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Après plusieurs jours de négociations intensives et une menace de grève, les 850 salariés d’Air Austral ont accepté un accord de performance collective (APC) qui prévoit une réduction de leur salaire. Les détails précis de la baisse ne sont pas encore connus, plus de précisions à venir. Le préfet Jérôme Filippini qui a plus d’une fois présidé les réunions entre membre du Directoire (public et privé) et les syndicats, salue cet accord qui a donc été signé ce jeudi 9 mai par les parties concernées . Un APC considéré comme « vital » pour la survie de la compagnie aérienne

 Jérome Filippini, préfet de La Réunion remercie les partenaires sociaux et les représentants des actionnaires d’Air Austral « pour l’esprit de responsabilité dont ils ont fait preuve ». Il s’agit d’une étape importante sur le chemin du plan de redressement de la compagnie aérienne, auquel l’État est très attentif.

Huguette Bello : « je salue l’effort remarquable du personnel d’Air Austral »

Dans un communiqué, Huguette Bello, présidente du conseil de Surveillance d’Air Austral, présidente de la SEMATRA et présidente du Conseil régional se félicite de cette issue suite aux intenses négociations ayant eu lieu entre les représentants du personnel et les ceux du Directoire. « C’est avec un réel soulagement que j’ai accueilli la signature définitive de l’accord de performance collective conclu par la direction de l‘entreprise avec les représentants du personnel d’Air Austral, avec le soutien des actionnaires. La feuille de route exigeante fixée par l’État et dictée par la gravité et l’urgence de la situation, ne laissait aucune alternative.
Je tiens à saluer l’esprit de responsabilité dont a fait preuve l’ensemble des parties prenantes à cet accord.
Cet accord représente un effort remarquable du personnel dont nous devons mesurer toute la signification. Je sais en effet ce que cela signifie en terme d’effort personnel pour chacune et chacun des salariés. Il traduit leur plein engagement et leur profond attachement à leur compagnie qu’ils font vivre
chaque jour et qui est aussi celle de tous les Réunionnais.
Je tiens donc à les remercier pour leur contribution qui témoigne d’un grand sens des responsabilités. Je veux particulièrement saluer le courage des représentants du personnel.
À ce moment clé pour l’entreprise, salariés et actionnaires sont liés pour consolider l’avenir de notre compagnie, avec la volonté collective de retrouver le chemin de l’équilibre, indispensable à la poursuite de l’activité. Cet esprit, qui a présidé aux négociations, a permis de parvenir à cet accord qui préserve
ainsi les près de 900 emplois de la compagnie.

Cet accord de performance collective s’inscrit dans le cadre d’un effort collectif engageant solidairement l’ensemble des acteurs : actionnaires, État, prêteurs, fournisseurs… Il participe au plan de restructuration approuvé par le conseil de surveillance du 7 mars dernier dans lequel sont mobilisés tous les leviers identifiés pour garantir le retour à une situation financière saine et durable. C’est bien du sauvetage de la compagnie et de sa pérennité qu’il s’agit.
La réussite du plan de restructuration d’Air Austral représente en effet un enjeu essentiel pour le développement de notre île qui exige la maîtrise des moyens de son désenclavement.
C’est un enjeu majeur pour la connectivité de l’île dans un contexte où de nombreuses compagnies aériennes dans le monde rencontrent des difficultés ».

Voir les compte-rendus des différentes réunions qui se sont déroulées jusqu’à présent pour arriver à cet accord :

Air Austral : enfin une signature pour ce jeudi ?

Les négociations ont bien avancé en ce début de semaine et en dépit des jours fériés.

Les syndicats et la direction ont dessiné les contours de l’accord de performance collective (APC) devraient pouvoir être signés ce jeudi après midi.

Cet accord prévoit de ne pas toucher aux salaires, ni aux primes, ni au 13eme mois,  sauf  pour les pilotes et le personnel au sol, qui feront   cet effort sur deux ans. Il ne resterait à solutionner que la situation du personnel au sol.

Une réunion même le dimanche !

Nous étions sur place à la préfecture avec cette vidéo de Frédéric Rustan :

L’enjeu est crucial : un accord doit impérativement être scellé entre syndicats et actionnaires pour arriver à un point de rentabilité de la compagnie et un accord de performance collective.

Au soir du 3 mai, toujours rien.

La veille, les syndicats lançaient officiellement un appel à la grève en date du 10 mai 2024.

La direction de la compagnie répondant immédiatement toutefois qu’aucune perturbation n’était à prévoir pour les passager.

Mais ce vendredi soir, selon la CFDT, « c’est un échec des discussions entre Directoire et syndicat puisque nous avons quitté la table des discussions sans avoir trouvé un compromis pour la mise en place de APC ». Contactée, la direction d’Air Austral indique « que les discussions ne sont pas rompues pour autant et qu’elles se poursuivront encore avec les acteurs concernés et que tout sera mis en oeuvre pour qu’on puisse trouver un consensus satisfaisant ».

Des discussions entamées le 26 avril avec une dead line au 3 mai

Et pourtant, ça discute, ça discute depuis le 3 avril dernier, mais la fumée qui s’échappe des cheminées reste toujours noire. Un peu comme un avion en panne de moteur, les discussions n’ont toujours pas abouti sur du concret. L’accord de performance collective (APC) devait être signé depuis le mardi 30 avril dernier entre les actionnaires et les représentants du personnel. Mais ces derniers se sont donnés encore quelques jours afin de mener à bien les discussions.

Ce qui est sûr, c’est que la compagnie doit présenter à la mi-mai un plan de retournement au gouvernement lors d’une réunion interministérielle prévue à Paris. Une réunion a eu lieu sous l’égide du préfet Jérôme Filippini, à la préfecture, entre les représentants syndicaux et ceux du directoire d’Air Austral, compagnie dirigée par Joseph Bréma. Une autre rencontre a eu lieu le mardi 30 avril entre Harold Cazal, directeur général de Run’ Air ainsi que d’autres membres du Directoire et les responsables syndicaux. Les négociations n’ont toujours pas abouti. Elles avancent mais au ralenti. Même si l’accord n’a toujours pas été signé, comme prévu initialement, entre les deux parties, il serait malgré tout inapproprié de parler de « blocage ». Les négociations se poursuivent.

Table ronde ce dimanche 5 mai

Syndicats et direction toujours ouverts à la discussion s’étaient retrouvé jeudi 2 mai, conscients de la nécessité de sauver la compagnie aérienne, économiquement viable (438 millions d’euros de chiffre d’affaires). À l’instar des autres compagnies, elle connaît des difficultés structurelles et conjoncturelles (crise sanitaire, aléas mondiaux, problèmes techniques, avions en panne…). Les deux parties sont également conscientes que l’APC doit être signé au plus vite.

Ce dimanche 5 mai, une table ronde est prévue à la Préfecture à 17h.

Un « terrain neutre », pour ce qui s’apparente à une réunion de la dernière chance tant les positions semblaient éloignées vendredi soir.

En plus des représentants du personnel et du directoire, la présence d’un représentant de l’actionnaire privé, Run Air, et d’un émissaire de la Région, principal actionnaire public via la Sematra, est prévue. Dans l’intervalle, la compagnie a affirmé hier qu’elle mènerait « des échanges individuels avec chaque syndicat ».

Il reste incertain que chacun ait des progrès à présenter au préfet lors de la réunion. En effet, les différentes parties semblaient être « en désaccord total » vendredi dernier, selon les dires du délégué Cfdt, Frédéric Bénard.

Le plan de retournement exigé par l’Etat, le 19 mars dernier lors de la réunion interministérielle (Transports, Industries et Outre-mers), doit être présenté au gouvernement au plus tard d’ici dans le courant de la deuxième semaine du mois de mai prochain. En effet, une autre réunion interministérielle a été programmée d’ici à cette période. Le plan qui sera présenté à cette occasion aux membres du gouvernement est un tout ; Il doit comporter les efforts faits par l’entreprise au niveau de la réduction de ses coûts opérationnels, de la réduction de la masse salariale. Les syndicats estiment qu’ils ont déjà fait « beaucoup d’efforts » au sortir de la crise Covid. Un APC avait été signé en 2020 dans lequel il renonçait à des jours de congés et au 13e mois.

Ils estiment que des solutions doivent être trouvées au niveau de la productivité. En clair, ils veulent bien se serrer la ceinture à condition que toutes les strates de l’entreprise fassent également des efforts. Notons que les économies espérées sur la masse salariale sont évaluées à 10-12 millions d’euros sur 2 ans. L’objectif pour la compagnie est de montrer au gouvernement qu’elle ne se contente pas de demander des moyens supplémentaires mais que tout le monde met la main à la poche : le Directoire qui, récemment, a injecté 10 millions d’euros dans la société (4,5 millions d’euros de la Sematra validé par les élus lors d’une assemblée extraordinaire de de la Région en mars et 5,5 millions d’euros de Run’Air). À noter que depuis le plan de restructuration de la compagnie en 2023, pas moins de 55 millions d’euros ont été investis dans Air Austral, soit 30 millions de Run’Air et 25 millions d’euros de la Sematra. Le Directoire mise beaucoup sur une nouvelle aide de l’Etat qui, le 19 mars dernier, à l’issue du comité interministériel, a accepté de ne pas assigner Air Austral au titre du passif public qui a été constitué.

Rappelons qu’Air Austral, qui emploie près de 850 salariés, fait vivre indirectement plus de 3000 personnes.

Ci-dessous, les images des syndicats et des dirigeants de la compagnie :

 

« Air Austral est un outil indispensable et essentiel au désenclavement de notre île »

Lors de la dernière plénière de la Région, Normane Omarjee, 3e vice-président délégué au désenclavement aérien, maritime et numérique, s’était longuement exprimé sur le dossier d’Air Austral. «Est-ce que ce plan est nécessaire pour permettre à Air Austral de surmonter des difficultés passagères ? Oui. Est-ce que l’effort entre l’actionnaire privé de 5,5 millions et l’effort de la collectivité via la Sematra de 4,5 millions est équitablement réparti ? Oui. Est-ce que cet apport est proportionné et justifié ? Oui. Est-ce qu’un effort conséquent pour permettre le succès de ce plan est demandé à la compagnie et à ses personnels ? Oui. Est-ce que par notre action, nous préservons un outil essentiel du désenclavement de notre territoire et le contrôle réunionnais sur cet outil ? Oui ». L’élu régional, qui croit en la compagnie aérienne régionale et en sa capacité de rebondir malgré les difficultés conjoncturelles et grâce au pouvoir de résilience de son personnel, avait, à cette occasion, pris le temps d’expliquer aux élus présents et, indirectement à l’opinion publique, l’enjeu économique et stratégique pour cette entreprise réunionnaise.

Normane Omarjee, vice-président de la Région

« Sur ce dossier d’Air Austral, un travail considérable a été fourni par cette majorité régionale pour sortir la compagnie de l’ornière. L’existence d’Air Austral s’inscrit aujourd’hui dans le temps long de l’histoire de notre île, de la création en 1975 de Réunion Air Service par Gérard Etheve, qui nous a quitté ce début d’année, et à qui je veux rendre hommage pour son énergie, sa force et sa vision, à l’adoption du nom actuel en 1990 avec l’entrée dans le capital d’Air France. Depuis maintenant plus de trente ans, les collectivités locales, Région et Département, ont choisi de développer un outil à même de développer le trafic aérien régional et de développer les échanges », a souligné Normane Omarjee. Avant de poursuivre : « dans ce temps long, des choix stratégiques ont été faits, parfois défaits, par les anciennes directions de la compagnie et les anciennes majorités. Depuis 2003, à plusieurs reprises, les actionnaires ont été conduits, en investisseurs avisés, à intervenir pour soutenir Air Austral :

  • En 2003 à l’occasion de l’ouverture de la ligne long courrier Réunion Paris, la Région a participé à hauteur de 2.080.000 euros à l’augmentation de capital de 4.160.000 euros, aux côtés du département et de la CCIR ;
  • En 2012 à l’occasion du plan de restructuration financière d’Air Austral d’un montant de 61,5 millions, la Région intervient à hauteur de 46,5 millions d’euros aux côtés du département et de la CDC ;
  • En 2016, dans le cadre du plan stratégique de la compagnie, un apport de 48 millions d’euros est réalisé (dont 38 millions d’euros Région)
  • Depuis mars 2020, au regard des besoins de financement, l’apport de la SEMATRA s’élève à un montant total de 65 millions d’euros dont 35 millions d’euros pas la Région Réunion (délibérations du 7 mai 2020, du 19 juin 2020 et du 9 mars 2021), auxquelles s’ajoutent les garanties à première demande consenties tant à la CDC (délibération du 19 juin 2020) qu’à la banque canadienne EDC (délibération du 23 mars 2021).

Lorsque nous arrivons aux responsabilités, nous nous trouvons face à une triple difficulté :

  • Une compagnie aérienne affaiblie, qui présentait des difficultés structurelles, et cela dès avant la période Covid,
  • Des avances et prêts consentis par les décideurs publics qui amenaient à une situation anormale, dénoncée par la Chambre régionale des Comptes,
  • Une survie de la compagnie menacée à court terme, avec le risque de voir la compagnie ou bien disparaître ou bien perdre son identité réunionnaise.

Accompagnée par une mobilisation de l’ensemble des acteurs, sous l’impulsion de la présidente de Région qui en appelait au patriotisme économique, cette majorité a fait émerger une autre solution pour Air Austral. Cette solution passe pour le maintien d’un actionnariat réunionnais, par l’entrée au capital de la SAS RUN AIR, conjointement à la diminution de la participation de la SEMATRA au capital d’Air Austral, pour rentrer dans les clous des dispositions du Code général des collectivités territoriales et notamment celles de l’article R.421-5 relatives au seuil de 50% de la part de capital détenue par les personnes publiques. La commission des participations et transferts a dans un avis du 19 janvier 2023 estimé que :

  • La valeur des fonds propres d’Air Austral est correctement estimée,
  • Les modalités de la procédure respectent les intérêts du secteur public,
  • Le choix du nouvel actionnaire majoritaire a été opéré sur une base objective,
  • Les conditions de la cession, et en particulier son prix, respectent les intérêts du secteur public.

Ce travail de longue haleine mené sur tous les fronts : négociations sous l’égide du Comité interministériel de restructuration industrielle, auprès de la Commission Européenne, devant le Tribunal de commerce, a porté ses fruits. Avec :

  • La signature le 23 décembre 2022 du protocole de conciliation par Air Austral, la Sematra, les banques, l’Etat, Run Air et la Sas Deleflie du protocole de conciliation
  • L’approbation du plan de restructuration d’Air Austral le 5 janvier 2023 par la Commission européenne, qui a estimé que ce plan permettait de garantir la viabilité à long terme de la compagnie,
  • L’homologation le 25 janvier 2023 de ce protocole par le Tribunal Mixte de Commerce de saint-Denis. »

« La disparition d’Air Austral constituerait une perte sèche pour notre territoire, à hauteur de 100 millions d’euros/an »

« Notre majorité a entendu ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de la compagnie. Elle partait d’une nouvelle philosophie : remettre la région, investisseur public, à sa juste place, et laisser un actionnariat réunionnais présider aux destinées de la compagnie. Cela permettait de mettre fin à une situation anormale dans laquelle l’investisseur public était devenu détenteur d’une part trop importante du capital social; les dettes accumulées pesaient sur l’avenir de la compagnie, et de tenter de remédier aux difficultés structurelles. C’était affirmer que la Région, à travers la SEMATRA, n’est pas un investisseur comme un autre, mais une société d’économie mixte. L’argent investi dans la compagnie, ce sont des deniers publics, c’est l’argent des réunionnais. C’est pourquoi notre collectivité se doit d’agir en la matière en investisseur avisé. Si nous avons choisi de sauver Air Austral, de préserver son identité réunionnaise, c’est qu’Air Austral apparait à ce jour comme un outil indispensable et essentiel au désenclavement de notre île. Ce mois de janvier, quand les liaisons avec Maurice étaient rompues à la suite du Cyclone Belal, et qu’Air Mauritius n’a pas tenu la charge, les réunionnais, et notamment ceux bloqués sur l’île Maurice ont pu constater tout l’intérêt de disposer d’un outil comme Aur Austral. L’existence d’Air Austral contribue à faire vivre des équipements comme l’aéroport de Pierrefonds. Dans le cadre du plan de restructuration, un travail important a été mené sur :

  • la structure du capital d’Air Austral, aujourd’hui fixé à 30.859.657,10 euros, et détenu à 55,09% par la SAS RUN AIR et à 44,72% par la SEMATRA ;
  • sur la restructuration de la dette de la compagnie : capitalisation des comptes courants de la SEMATRA (69.990.699 euros dont 46.000.000 euros par capitalisation et compensation de créances ainsi que par l’abandon du solde des créances de 23.990.699 euros, abandon de 80% à 90% des prêts (PGE, FDES, prêts participatifs et prêt Atout France) et d’une partie du passif fiscal et social,
  • sur le mode de gestion de la société (par décision de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 24 mars 2023, passage d’une structure à Conseil d’administration à un modèle dualiste à conseil de surveillance et directoire.

La restructuration de la compagnie a porté de premiers résultats positifs, avec une activité passagers en augmentation de 16% sur les 9 mois d’activité d’avril à décembre 2023 et un chiffre d’affaires en augmentation de 13%. Un impact significatif de surcoûts opérationnels liés à des crises géopolitiques (interdiction de survol de certains espaces aériens : Soudan, Niger), des difficultés opérationnelles indépendantes de la volonté de la compagnie (Navigation aérienne à Mayotte, immobilisation prolongée des A220-300) et les difficultés dans la mise en œuvre de la transformation de la compagnie et de sa nouvelle organisation fonctionnelle. Si la situation nette comptable de l’entreprise demeure positive, ces difficultés qui ont un impact direct négatif sur le résultat de la compagnie ont amené le Directoire à réagir. Le conseil de surveillance de la compagnie s’est réuni le 7 mars 2024 pour examiner de près la situation de la compagnie et le projet de plan d’action présenté par le Directoire. La situation n’est en rien comparable à celle d’avant le plan de restructuration approuvé en 2023 :

  • Perspective de retournement à court terme pour revenir à un résultat positif dès le prochain exercice 2024/2025,
  • Pour parvenir à cet objectif, des efforts vont être demandés à la compagnie, dans le but de parvenir à une marge opérationnelle de 4% sur le long courrier,
  • L’actionnariat, qui est sollicité pour un nouvel apport, y procèdera sous conditions dans le cadre d’une intervention pari passu.

Notre majorité demeure attachée à l’existence d’Air Austral et à la préservation de son identité réunionnaise, car c’est un outil essentiel du désenclavement de notre île. Des études sérieuses ont montré que la disparition d’Air Austral constituerait une perte sèche pour notre territoire, à hauteur de 100 millions d’euros/an. En investisseurs avisés, soucieux du désenclavement de notre île et du développement des relations avec la zone Océan indien, nous voulons aider la compagnie à passer le cap de ces difficultés et à retrouver un horizon ». Autrement dit, au-delà des investissements consentis par les partenaires publics et privés, la compagnie dans son ensemble doit faire des efforts pour sauver cet outil de travail.

Préavis de grève déposé par une partie du Personnel Navigant Commercial de la compagnie pour un mouvement social annoncé pour le 10 mai 2024

Aucune perturbation à ce jour

Air Austral tient à rassurer ses passagers qu’aucune perturbation n’est à envisager à ce jour et que les négociations se poursuivent.

Le SNPNC-FO d’Air Austral (Syndicat National des Personnels Navigants Commerciaux – Force Ouvrière), a pris la décision de déposer un préavis de grève des personnels de cabine, dont le démarrage est annoncé pour le vendredi 10 mai 2024 (00h, heure locale Saint-Denis de la Réunion) et ce jusqu’au mercredi 15 mai 2024.

Ce préavis est déposé alors même que des négociations sont en cours pour permettre à la compagnie de retrouver une santé financière durable et assurer son avenir.

« Nous avons une nouvelle réunion de négociations prévue ce vendredi 3 mai 2024 dans laquelle je fonde beaucoup d’espoir. Je fais d’abord appel au dialogue, pour que nous puissions trouver les voies et moyens de sortir de cette situation et que notre entreprise continue d’offrir à sa clientèle le service qu’elle attend. Notre priorité à tous doit demeurer la pérennité de la compagnie. Je souhaite par ailleurs rassurer l’ensemble de nos passagers ayant programmé un voyage sur nos lignes pour la période de vacances scolaires du mois de mai, tout sera fait pour garantir la continuité de notre activité. Aucune perturbation n’est à ce jour à envisager. ”Joseph Bréma, Président du Directoire d’Air Austral

 

Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

39 Commentaires

  1. Si voulez que je vous aide à dégraisser aub mieux je me ferais un plaisir, à commencer par supprimez tous les privilèges de tous les salariés à qui on octroie des billets gratuits à la famille, amis connaissances, après commencez à réduire vos frais de déplacements futiles pour les cadres ainsi que vos salaires non mérités, et tous les avantages de quelque natures que ce soit pour qui conque

  2. Si voulez que je vous aide à dégraisser aub mieux je me ferais un plaisir, à commencer par supprimez tous les privilèges de tous les salariés à qui on octroie des billets gratuits à la famille, amis connaissances, après commencez à réduire vos frais de déplacements futiles pour les cadres ainsi que vos salaires non mérités, et tous les avantages de quelque natures que ce soit pour qui conque

  3. il faut baisser les salaires de 50% pour tous les salariés et sauver l’entreprise
    lorsque l’entreprise fait des benefices, elle repartis aux salariés, ben lorsqu’elle est en dette il faut aussi répartir le paiement

    • Il faut liquider cette pompe a fric de la région a qui qui nous payons ! Que nos chers élus créent leur chartre de voyage d’agrément avec les trois compagnies aériennes restantes ! Et dire qui a eu des entreprises locales qui ont saignées corps et âme pour encore vivre dignement ! Cela devient burlesque !

  4. Y prétan que la crée cette compagnie aérienne pour concurrencer les zot compagnies…
    Mi voi pas la différence… Billet d’avion lé plus cher.
    Ces les gros zozos i profite. A nou lé ptit colon nou paye tout.
    Lé normal ça ?

  5. Pourquoi laisser ces DAAF a plomber une entreprise ? L’entreprise fait vivre et il faut la laisser vivre ! Vous le conseil général avec votre pyramide inversee ! La base vous tuez et ce n’est pas la règle du jeux ! Des insuffisants qui voient que par leur slip ou culotte proppre

  6. les syndicats i ve tro avoir. Ifo ke tou le monde ifé in nez for . diminue les voyages a ba cou pou personnel un seul dirigeant ou directeur ; rode pas trop gagné c tou
    ou si pas solution supprime tou ça . mi ve planètes propres …ress la kaz

  7. Il n y a pas de consensus avec les syndicats,qu on en finisse la liquidation d air Austral qui ne doit pas être sous perfusion permanente,Mme Bello cessez de dilapider les fonds publics sinon se seras vous qui sera liquidé aux prochaines consultations eLectorales.

  8. On ne peut pas faire vivre une compagnie tel qu air Austral sous perfusion permanente,ce que la majorité régionale en a le faire ,cette compagnie ne peut être en permanence être assistée et alimentée par des fonds publics,que ces élus dégagent ,l argent public doit être utilisé a bon escient.

  9. So le bande famille voleur à col blanc Deleflie et Cie avec un expert comptable qui pousse ses salariés au suicide celui tient un cabinet comptable bien connu sur front de met St Pierre, je comprend mieux aussi l état d air austral, c est toujours ma masse qui va trinquer, une relatsuevausdi pour ses clinique digne de ce nom, un qui sort du lot à pierrefond, qui profite de l état des malade pour la plupart grabataire profite de leur état pour pas s e’ occuper correctement, laissant les malades dans leur merde, et laisser un climat anxiogène pour les malades qui paient à prix fort leur hospitalisation, méfiez vous de ce décor idyllique

  10. Comment une compagnie sous perfusion de la Région et ayant raflé en plus tout le marché de la continuité territoriale + la plupart des marchés publiques peut faire un chiffre négatif ?
    Il faudrait qu’on nous explique quelque chose là …
    « La disparition d’Air Austral constituerait une perte sèche pour notre territoire, à hauteur de 100 millions d’euros/an » … actuellement non, on serait gagnant vu qu’on les paie à perte

  11. Mme Bello ouvre out eux jusqu’à kan ou va cautionner tout ça et mendier, pas la honte, après si ou veut vraiment que y sauve et que ou n’a vraiment l’influence pour tenir à ces grand dirigeants mettre de moun compétent et de vraibtravailkeur et incorruptibles pour assainir tout ça y trouve peutvetre pas ce genre de profil ???

  12. Ifo bien négocié les salariés …baisses de salaires c le principal effet de ce défit .
    actionnaires Ifo renflouer les caisses .zot sra récompensé dans le temps. a force fé lé têtes dures zot va couler . et puis dans c entreprise n’a trop dirigeants directeurs
    enfin trop de cadres ; c ça i piégés ce air austra

  13. Ifo bien négocié les salariés …baisses de salaires c le principal effet de ce défit .
    actionnaires Ifo renflouer les caisses .zot sra récompensé dans le temps. a force fé lé têtes dures zot va couler . et puis dans c entreprise n’a trop dirigeants directeurs
    enfin trop de cadres ; c ça i piégés ce air austral

  14. Franchement pour moi, ce préfet est le meilleur que nous avons eu. ce bonhomme est sur tous les fronts. cela fait très longtemps que nous n’avons pas eu, un représentant de l’état comme celui-ci. Merci pour votre humanisme.

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