C’est en tout cas l’avis de Pour La Réunion (PLR), parti politique présidé par Huguette Bello.

Ce lundi 16 octobre, les organisations syndicales et patronales avaient rendez-vous avec plusieurs ministres, dont la Première Ministre Elisabeth Borne, pour une conférence sur les bas salaires : pour le PLR, « l’issue de cette rencontre ne débouche sur rien, ce qui est inadmissible face à la précarité dans laquelle se trouve une grande partie de la population, particulièrement à la Réunion.
Pas d’augmentation du SMIC de prévue, pas d’indexation des salaires sur l’inflation, pas d’augmentation générale des salaires décidée par l’Etat : voilà les annonces du gouvernement lors de cette “conférence”, qui n’a, au final, abouti que sur une vague promesse de négociation et la potentielle création d’un “Haut Conseil des rémunérations”.
Avec 37% des Réunionnais vivant sous le seuil national de pauvreté (et donc 15% de plus que la France hexagonale), et la moitié d’entre eux ayant des rémunérations inférieures à 1320 euros par mois (ce qui représente 27% de moins qu’au niveau national), cette réponse
du gouvernement Macron apparaît comme insuffisante et inadmissible.
En effet, selon l’observatoire des inégalités, “La Réunion arrive en seconde position des régions les plus inégalitaires : les 10 % de ses habitants les plus aisés ont un revenu au minimum 4,1 fois plus élevé (au moins 3 000 euros par mois) que celui maximum des 10 %
les plus modestes (738 euros).”
Si on ajoute à cela la vie chère sur l’île (selon l’INSEE, se nourrir à la Réunion coûte en moyenne 37% plus cher qu’en France hexagonale), le décalage entre le bilan de cette conférence et la réalité des Réunionnais est encore plus flagrant.
Le PLR s’insurge face aux réponses creuses et aux demi-promesses des ministres. Le parti n’aura de cesse de demander que de réelles mesures soient mises en place pour lutter contre les difficultés économiques auxquelles est confrontée au quotidien la population
réunionnaise ».