Coupe budgétaire de 10 milliards d’euros : « Les territoires ultramarins sacrifiés »

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Le PLR réagit suite à l’annonce du gouvernement d’une coupe budgétaire de 10 milliards d’euros dans le budget de l’État. Le secrétariat de Pour la Réunion, indique que « les territoires ultramarins sont sacrifiés »

Dans un décret publié au Journal Officiel du 22 février dernier, le gouvernement, en raison d’une prévision de croissance plus faible que prévue, a officialisé le recours à une coupe budgétaire de 10 milliards d’euros sur le budget de l’État. Le PLR prend cette annonce avec inquiétude. La non-présentation de cette réduction des dépenses de l’État devant la représentation nationale, dans le cadre du vote d’un projet de loi de finances rectificative, est un signal fort. Le président de la commission des finances, Éric Coquerel (LFI), l’affirme : « la décision de faire passer des modifications d’une telle ampleur par la voie réglementaire est un déni
démocratique ».

Ce décret est d’autant plus inquiétant qu’il viendrait ciseler le budget de ministères déjà sous tension. Nous nous joignons dès lors aux propos de la CGT qui dénonce
une « nouvelle attaque contre la fonction publique ». C’est le cas notamment du mal aimé de la République macroniste et de ses derniers ministres de l’éducation
nationale, l’enseignement scolaire, qui se voit amputé de 480 millions d’euros au titre des « dépenses de personnel ».

Le PLR dénonce également la décision historique, à contre-courant de la « priorité absolue » d’une « écologie à la française » promise par le Président Macron, de faire peser une grande partie de ces économies sur le budget dédié à la transition écologique. Cette trahison envers la planète et les territoires actuellement les plus
touchés par les crises environnementales, à savoir les Outre-mer, se chiffre à 2 milliards d’euros dont 400 millions d’euros pris sur le fonds d’accélération de la
transition écologique dans les territoires.

Le PLR s’indigne, par ailleurs, de la suppression de 300 millions d’euros sur l’aide à l’accès au logement, qui concerne principalement les APL. C’est un coup de plus
donné aux 312 000 Réunionnaises et Réunionnais sous le seuil de pauvreté, dont au moins 45.000 en attente d’un logement social, dont certains souffrent du taux
d’effort imposé par les bailleurs sociaux pour obtenir une affectation. À cela s’ajoute le milliard d’euros sacrifié sur la Prime Renov, essentielle à la rénovation
énergétique des passoires thermiques.

Concernant les Outre-mer, ce sont en tout près de 80 millions d’euros qui seront supprimés à nos territoires déjà en proie aux pires difficultés (crise du logement, de
l’eau, de financement des hôpitaux publics…). Alors que le soutien aux entreprises ne perd que 3,9 millions d’euros, le gouvernement s’en prend majoritairement aux
conditions de vie des Ultramarins avec une baisse drastique des financements du logement social et de la continuité territoriale à hauteur de 74,8 millions d’euros
pour l’année 2024.

Nous dénonçons l’incapacité de ce gouvernement à mettre à contribution les grandes entreprises qui bénéficient encore cette année de 200 milliards d’aide.
Nous dénonçons un gouvernement qui sacrifie la planète, les plus pauvres, la  jeunesse et la justice sociale, en faveur des intérêts productivistes, d’une idéologie
libérale de chasse aux normes (sociales et environnementales) et du désengagement de l’État par une politique d’austérité redoutable.

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