Une minute de silence pour Robert Badinter à 12h au palais de justice de Champ Fleuri

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Dans la nuit de jeudi à vendredi 9 février, la France a perdu l’une de ses figures emblématiques de la justice et des droits de l’homme : Robert Badinter s’est éteint à l’âge de 95 ans. Ancien ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel, il laisse derrière lui un héritage indélébile marqué par son combat pour l’abolition de la peine de mort.

On lui doit également d’autres réformes structurelles comme, entre autres, l’abrogation du délit d’homosexualité hérité du gouvernement de Vichy, l’ouverture aux citoyens français de la Cour européenne des droits de l’homme, le renforcement des droits des victimes ou encore l’amélioration de la condition carcérale.

Il a aussi œuvré toute sa vie pour la réinsertion des détenus. En tant que garde des Sceaux, il généralise par exemple les parloirs sans séparation et autorise la télévision dans les cellules.

Une journée d’hommage national en la mémoire de Robert Badinter organisée mercredi 14 février 2024.

L’institution judiciaire de la réunion représentée par l’ensemble des magistrats, fonctionnaires et personnels de justice souhaitent s’associer à cet hommage et se rassembleront en observant une minute de silence à 12h00 dans la salle des pas perdus, du Palais de justice de Champ Fleuri. 

Réactions

Jean Hugues RATENON, Député de la Réunion

Il n’y a pas de mot pour pouvoir rendre hommage à Robert BADINTER. Pas de mot parce que c’est un très grand Homme qui vient de nous quitter Mr BADINTER est le père de l’abolition de la peine de mort en France en 1981 sous la présidence d’un autre grand Homme : le Président MITTERAND.

Il n’y avait qu’un homme de gauche pour réaliser cette grande avancée : mettre fin à un acte de barbarie dans le pays des droits de l’homme. Un homme habité d’un profond sens de justice et de valeurs humaines.

Oui Robert Badinter à toute sa place dans l’Histoire de la France.

Oui tout comme Simone Veil pour sa loi sur le droit à l’avortement, Robert Badinter a toute sa place au Panthéon.

Je salue très respectueusement sa mémoire et présente mes sincères condoléances à sa famille, ses proches et à ses très nombreux amis politiques surtout du Parti socialiste.

Emeline K/Bidi.  députée de la 4ème circonscription

Avec le départ de Robert BADINTER, nous perdons celui qui fut l’un des plus grands Gardes des Sceaux. Bien sûr, l’abolition de la peine de mort, dont il fut l’historique artisan, restera son plus belépitaphe.
Mais je salue aussi la mémoire de l’avocat…celui qui savait que la Justice des Hommes est faillible mais qui s’était engagé politiquement dans l’unique but de
porter un idéal, uneconviction humaniste.
Plus tard président du Conseil Constitutionnel, il est resté une grande figure morale de notre Vème République. Épris de Justice, il restera pour nous, et pour moi dans mes futurs engagements, uneinspiration dechaqueinstant.

Philippe Naillet, député de La Réunion

Robert Badinter était les Droits de l’homme. Il restera d’abord comme celui qui a abolit la peine de mort en France et a permis la dépénalisation de l’homosexualité. À travers son engagement, sa rigueur morale, sa détermination, il incarnait à lui tout seul l’idéal humaniste. Son héritage est considérable. Grand socialiste, il a rendu le pays des Droits de l’homme plus humain. Mes pensées vont à ses proches.

Huguette BELLO, Présidente de la Région Réunion

J’apprends la disparition de Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, sous François Mitterrand, et ancien Président du Conseil Constitutionnel. Son nom restera à jamais lié à l’adoption de la loi sur l’abolition de la peine de mort qui a représenté un progrès de civilisation. Je tiens à lui rendre hommage et à saluer sa mémoire.

Joé Bédier, maire de Saint-André

C’est avec émotion que j’ai pris connaissance de la mort de M. Robert BADINTER. Il a été illustre ministre de la justice et je retiens de ce grand personnage que sous la présidence de M .François Mitterrand il a aboli la peine de mort en dans notre pays.

Cette loi a été adoptée par l’Assemblée Nationale et le Sénat en septembre 1981 et sera promulguée le 09 octobre 1981. Il met fin à la spirale de la barbarie et de la violence générée par la peine de mort. Il a aussi participé à l’amélioration du droit des victimes et de nombreuses lois qui portent aujourd’hui son nom. Cela témoigne de son sens de la justice, du respect et des valeurs humaines qu’il a portés.

Au nom du conseil municipal de Saint-André, j’adresse mes sincères condoléances à sa famille et je salue bien entendu sa mémoire. C’est un homme qui a marqué notre histoire politique par son engagement et ses valeurs.

Ericka BAREIGTS, Première secrétaire de la fédération socialiste de La Réunion

C’est avec une profonde tristesse que j’apprends aujourd’hui le décès de Robert Badinter, ancien Ministre de la Justice de François Mitterrand.
Figure marquante de l’engagement socialiste, il laissera une empreinte indélébile dans l’histoire de notre pays. Son long combat contre la peine de mort, mené avec une résistance à toute épreuve, a été couronné par la promulgation de la loi abolissant cette pratique inhumaine le 9 octobre 1981.
Quatre mois seulement après l’arrivée de la gauche au pouvoir, la loi historique a été votée, marquant à jamais notre histoire. Ce geste courageux a symbolisé un pas décisif de la France vers une justice plus humaine.
Mais Robert Badinter ne s’est pas arrêté là. En tant que meneur de la dépénalisation de l’homosexualité et de l’instauration d’un régime spécial d’indemnisation pour les victimes d’accidents de la route, son implication pour la protection de la dignité et de la sécurité des citoyens français a été incontestable.
Son héritage va perdurer dans l’Histoire de notre nation comme une victoire pour la justice et l’humanité, et son exemple inspirera les générations futures pour un monde plus juste et égalitaire.
En cette période de deuil, mes pensées vont à sa famille et à ses proches.

Olivier HOARAU, Maire de Le Port

Avec la disparition de Robert Badinter, la nation perd un humaniste au parcours exceptionnel.  Sénateur, Président du Conseil Constitutionnel, Ministre de la justice, il a été un homme d’État et je tiens à saluer sa mémoire.

Bien sûr, on retiendra de lui l’abolition de la peine de mort en France en 1981. Ce fût l’aboutissement de son long combat contre cette sentence indigne. Par cette victoire, après un discours flamboyant devant l’Assemblée Nationale, il rendait son honneur à la République.

Gardons le souvenir d’un homme d’une grande droiture, chaleureux et sans cesse au service de son pays et de la grandeur de celui-ci.

Paix à sa grande âme.

13 Commentaires

  1. Ah c le trou du cul qui a aboli la peine de mort !?? Avec cette société de merde dans laquelle nous vivons je pense qu il y a bcp de personne pense que c est une grave erreur, déjà n aurait eu moins de monde dans les prisons et n aurait refroidit 2/3 avant de passer à l acte car j estime que celui qui tue, viole mérite de crever

    • En France jusqu’en 1981 on vous décapsulait le collet. Il en a fait son cheval de bataille. Pas que. Mais il est connu pour celui-ci. « Loi Badinter ». Bcq souhaiteraient que la peine de mort soit encore en vigueur. T’aurais fait quoi toi si on t’enfermait à vie étant ado parce que t’aurais regarder une série de films? D’autres sont tués pour avoir défendu la liberté ou un régime dictatorial ?Dans des pays il ne fait pas bon vivre en ce moment si tu as soif de liberté. Ta femme n’existerait qu’à travers toi comme vivaient pas trop longtemps ta mère en France (ses droits étaient limités jusqu’en 1965 tout de même)… Nous vivons dans un système judiciaire qui est bancal aux yeux des familles qui ont perdu un être cher qui soit bourreau ou qui ont vécu l’insoutenable. Mais dans notre système juridique nul ne mérite qu’on lui donne la mort volontairement. Si tel était ta tâche au sein de la justice est ce que tu aurais signé l’arrêt de mort et avoir par la suite un doute tel l’affaire « le pull over rouge » qui avait défrayé la chronique en 1970? Comme tu disais une société merdique ou la justice préfère être du côté des bourreaux. Avec tout ce qu’on nous bassine sur Lenordhal en taule et sur le viol ainsi que le meurtre de la petite Stéphanie 13 ans. (Pas que) Un récidiviste… le débat sur la peine de mort est toujours d’actualité….

  2. C’est à partir des élucubrations sociétales de cet énergumène, que notre pays a plongé dans le n’importe quoi. Il a même du sang sur les mains, ceux qu’il a défendu, libérés ont tué. Pas une larme, pas un regret, crame bien en enfer !

  3. bientot la peine de mort sera à nouveau appliquée
    la population le décidera majoritairement
    il suffit d’attenfre l’effondrement de la société et de l’europe des pourris
    qui s’accélere tellement ils sont nuls avec leurs taxes , leurs lois et leurs actions
    la population ne va pas tarder à cramer ce merdier.

    • Le peuple y croit décider c’est une illusion. La haut fine décider pou li. Y change pas les lois en un claquement d’doigt. La France la toujours avancer vers un meilleur condition de vie. ( hommes femmes enfants animaux) tout son combat y date pas de zordi . Lé pas parce que out vie lé chaotique (ce que ou dit ek la société actuelle) que ou souhaite un remaniement des lois fait à oute vision. C-a-d ? réprimer toute liberté. Coma ben sera un deizième Afghanistan. Arrête écoute les idées farfelues de certains parti qui vive pas pou la république mais qui pense à rienk zot gueule un fois que zot boyo fine installer dan le fauteuil. Le meilleur des mondes y existe pas. C’est nout mentalité qui change en mieux en essayant de ne plus reproduire ce que d’autres hommes la cru bon faire dan zot temps. Certains pays actuel pou garder le contrôle y écrase toute liberté. Mais merci seignère nous la France nous la fine lèv le voile su cet obscurantisme. Nous la pas besoin sème la discorde et le chaos. C’est un honneur que nous fait à nous même (toute parti confondu) que la France y garde tjrs la tête haute. Na des divergences ce qui permet d’avancer car nous garde en nous les stigmates de ce que la France la vécu auparavant et nous voudrais pas revivre ça. Nous na des gardiens qui veille à respecter cet équilibre. Grand bien leur fasse !

  4. « Grand homme » pour avoir supprimé la peine de mort, oui. Mais la suite a été plus
    catastrophique, car les peines maximales ont été réduites, les peines de 15 à 10 ans
    ont été ramenées à 7 ou 5 ans, les peines inférieures n’existent quasiment plus. Il
    suffit de voir les condamnations pour viol (même aggravées) elles sont ridicules pour
    les victimes.

  5. et nos élus qui pensent que l’on ne doit pas condamner à mort un homme qui violent et tuent des enfants….. c’est depuis Mitterand que la violence a commencé et aujourd’hui ce que nous récoltons nous le lui devons avec la bénédiction de nos élus nupes insoumis et socialiste

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