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Le Département ouvre quatre jours de colloque sur « L’esclave, l’être humain »

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Béatrice Sigismeau, vice-Présidente du Conseil départemental, a inauguré, mercredi 22 novembre, dans l’Hémicycle de la Collectivité, le colloque « L’esclave, l’être humain », organisé jusqu’au samedi 25 novembre par l’Association historique internationale de l’océan Indien (AHIOI) à l’occasion du tricentenaire de la publication, par le roi Louis XV, des Lettres patentes qui ont transposé à La Réunion les règles du « Code noir » qui avait été rédigé pour les Antilles. Un texte dont l‘histoire a retenu qu’il assimilait l’esclave à un objet et niait son humanité.

« Nous avons encore besoin d’expliciter le contexte de sa rédaction, ses multiples implications, sa résonance en France et hors de France », expliquait Béatrice Sigismeau en ouverture de ces quatre jours de réflexion et de débats, partie intégrante de la programmation du Gran 20 Désanm organisé chaque année par le Département.

Des chercheurs de la Sorbonne, de Chicago, de Madagascar, du Portugal et de La Réunion vont ainsi questionner l’esclavage dans ses aspects les plus variés, de sa mise en place au XVIIe siècle à sa mise en scène en contexte touristique, en passant par ses résonnances dans le monde arabe, la reconquête des sens des esclaves libérés illégalement à Bourbon ou le mariage comme reconnaissance implicite de leur humanité. Un programme riche, extrêmement varié, qui signe la manifestation intellectuelle de grande envergure que le Département et l’AHIOI ont voulu pour favoriser l’appropriation par les Réunionnais de l’histoire de leur Ile.

« La prise de conscience sur l’histoire des traites et de l’esclavage, au niveau mondial, a été tardive, poussive, étrangement lestée par toutes sortes de résistances, continuait Béatrice Sigismeau. Et ce, alors même que l’esclavage compte parmi les événements majeurs de l’histoire de l’humanité. Alors que, jamais sans doute, une entreprise humaine ne fut plus déshumanisante. Jamais, une entreprise conduite par des hommes n’a autant porté atteinte à la dignité d’autres hommes. Notre obligation est d’autant plus grande de la sortir du déni et de l’oubli. »

La vice-Présidente du Conseil départemental soulignait ainsi l’engagement résolu de la Collectivité dans ce mouvement de réappropriation historique, dans l’attention qu’elle porte à la conservation et à la valorisation des archives de La Réunion, dans le soutien qu’elle apporte aux projets éducatifs et associatifs, dans l’accompagnement des projets de colloques ou d’édition, et surtout, depuis 2018, dans son projet de création, à Villèle, d’un musée dédié à la connaissance de l’esclavage et du monde habitationnaire.

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