Relâché des requins tigres de -2,50 m : Jean-François Nativel pas content !

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Jean-François Nativel, conseiller municipal, communautaire et départemental réagit suite à un communiqué relatif au relâché des requins tigre de moins de 2,50 m dans le cadre d’un programme de marquage.

« Tout d’abord je vous signale que cette décision a été votée en conseil d’administration du groupement d’intérêt public (GIP)  « centre sécurité requin » (CSR) le jeudi 6 avril 2023. Cette décision est loin d’avoir fait l’unanimité et a donné lieu à de vifs débats, sans grande surprise sur l’issue puisque la sous-préfète de Saint-Paul détient 42,5 % des voix (dans un GIP c’est l’argent mis qui donne le pourcentage de droits de vote)

Le GIP CSR est donc une entité à part entière qui regroupe une douzaine de collectivités. Or le communiqué que vous avez reçu émane de la préfecture… LE GIP CSR n’est pas capable de faire un communiqué ? Cela en dit long sur la mainmise totale de l’État sur ce dossier.

2) Il aurait convenu d’inscrire cette décision dans le cas d’une information objective, ce à quoi nous n’avons pas eu droit : on nous a fait une présentation angélique des requins tigres notamment de 2,50 m…

Dans le document de présentation de cette affaire n°5 (voir pièce jointe ) au conseil d’administration, il n’y a aucune donnée sur sa dangerosité avérée, son abondance autour de la Réunion (demandez à n’importe quel pécheur), ou encore sa grande capacité de reproduction (voir image jointe)

3) Je porte à votre connaissance une attaque survenue dimanche dernier à Hawaï où c’est un requin tigre de 2,40 m qui est mis en cause avec une victime en urgence absolue,

« Hawaï – O’ahu : Dimanche matin 09 avril 2023, vers 7h, un surfeur de 58 ans a été mordu à la jambe droite par un requin tigre « juvénile » de 2m40, sur le spot de Kewalo Basin Harbor, à Honolulu, à proximité du spot mondialement connu de Waikiki. La victime, en urgence absolue, a été secourue par des surfeurs, qui ont pratiqué un garrot, avant que les urgentistes ne prennent le relais et stabilisent l’état la victime. Des témoins qui ont secouru la victime ont déclaré que le requin était revenu et « avait agi de manière agressive ».

Source : https://www.kitv.com/news/shark-attacks-man-at-kewalo-basin-harbor-lifeguards-warn-swimmers-to-stay-out-of-water/article_743a2792-d717-11ed-9ad2-73e3e3f04037.html

4) Requin tigre de 2,50 m impliqué dans une attaque mortelle en 2016

Je vous transmets également en pièce jointe un rapport officiel qui impute la mort d’une baigneuse en 2016 en Nouvelle-Calédonie à un requin tigre 2,50 m, accompagnée d’une synthèse de ce rapport en image.

5) S’agissant de la grande dangerosité des requins tigre à Hawaï

Dans ce lien les données officielles d’Hawaii https://dlnr.hawaii.gov/sharks/shark-incidents/incidents-list/ des attaques entre 1980 et 2022 dénombrent 154 attaques au total. en utilisant un tableau Excel (pièce jointe) j’ai importé ces données et je peux en extrapoler les informations

Sur 154 attaques, les espèces ne sont pas identifiées pour 50 d’entre elle : Il restent donc 104 attaques dont 65 par requin tigre à Hawaï le requin tigre représente donc 62,5 % des attaques dont l’espèce est identifiée

Sur 65 attaques de requins tigres dont la taille est identifiée (sur 73 attaques de tigre au total) 12 attaques ont eu lieu avec des requins tigre de moins de 2,60 m (8 pieds) soit un pourcentage de 18,4 % des attaques (totales par des tigres) d’attaque par un requin tigre de moins de 2,50 m

6) S’agissant de la grande dangerosité des requins tigre en Nouvelle-Calédonie

S’agissant de la Nouvelle-Calédonie, en plus du rapport sur une attaque mortelle en 2016 déjà évoqué plus haut, là aussi on a des données scientifiques qui indiquent la dangerosité des requins tigre dans ce rapport qui reprend les attaques de 1958 à 2020 :

https://hal.ird.fr/ird-03570723/file/MS%20shark%20attacks%20p%20haL.pdf

On peut y lire en p.2 « Les principales espèces en cause sont le requin tigre Galeocerdo cuvier (20 attaques, dont huit mortelles) et le requin bouledogue Carcharhinus leucas (14 attaques, dont deux mortelles) »

Les requins tigres en Nouvelle-Calédonie représentent 38 % des attaques de 1958 à 2020 et 73% des attaques mortelles (8 sur 11) 

Ce projet validé le 6 avril nous assure que nous serions face à des requins « réunionnais », dont le comportement serait différent puisque très peu accidentogêne ici chez nous, « très peu impliqué dans la crise requin » (page 5)

Mais ce même projet (page 11) nous justifie ces relâchés car, selon eux, « pas de population locale des requins tigres, mais des individus qui migrent régulièrement » à l’échelle du bassin Indo océanien. Donc cela veut bien dire que nous ne pouvons pas nous affranchir d’une analyse élargie à la Nouvelle-Calédonie notamment, s’agissant des données sur la dangerosité sur cette espèce, et cela dès 2,50 m.

Il est quand même inquiétant qu’aucun des éléments mentionnés dans ce mail n’ai été porté à la connaissance des membres du conseil d’administration avant le vote. Au vu de ces éléments, nous aurions été en droit d’attendre – au nom du principe de précaution – à une limite à 2 m minimum la taille des requins tigre concernés par ce programme par exemple.

Dans ce même registre, on peut s’interroger sur le communiqué de la préfecture qui ne présente aucun éléments permettant une mise en perspective réaliste de la dangerosité des requins tigre jusqu’à 2,50 m », conclut Jean-François Nativel.

 

 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

2 Commentaires

  1. Mr Nativel arrêtez de jouer au pseudo scientifique ! Étaler ses sources internet ne suffit pas à masquer votre ignorance et incompétence. Vous n’avez pas de légitimité a décider de la mort d’être Vivant

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