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Une signature en politique, c’est comme un pansement sur une jambe de bois !

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En cette période de campagne électorale des sénatoriales dont le scrutin se déroulera le 24 septembre prochain et ne concernera que les 1 385 grands électeurs de la Réunion (les élus et délégués validés par les conseils municipaux du 9 juin dernier), il y a beaucoup de rumeurs qui circulent. Ça n’en finit plus !

On m’a annoncé que le sénateur sortant Michel Dennemont, investi par Renaissance, le parti présidentiel, se retirait de la compétition électorale. Après vérification, il s’avère que c’est une intox. Pour le moment du moins. De là à dire qu’il sera sur la ligne de départ, le 24 septembre prochain, au matin, je ne prendrai pas pour autant le pari.

Le scrutin aura lieu dans trois mois et d’ici là, les lignes vont encore beaucoup bouger. On m’a dit également que Jean-Jacques Morel avait jeté l’éponge. J’ai pris mon téléphone. Réponse de l’intéressé : « pas du tout. Je suis plus que jamais engagé dans la compétition. D’ailleurs, quand je me compare à certains candidats, ça me rassure », rigole l’avocat qui précise que « la Réunion aura besoin d’un constitutionnaliste au Sénat pour défendre le statut départemental de l’île contre les menaces qui viennent de la gauche ».

Jean-Jacques Morel (notre photo ci-dessus) estime que sa candidature est « une alternative à la candidature de Viviane Malet », soutenue par Michel Fontaine, le patron local de «Les Républicains ». Il ajoute : « je ne suis pas le premier, mais je ne suis pas le dernier des candidats. A droite, nombreux sont ceux qui pensent qu’on a été trahi lors des régionales par un ténor de notre propre famille politique ». Suivez son regard.

Autre rumeur : Michel Vergoz, patron du MPTU (Mouvement Politique Trait-d’Union), se lancerait dans la bataille des sénatoriales. L’ancien sénateur PS (2011-2017) élu notamment grâce aux grands électeurs socialistes de Saint-Denis à l’époque, tâterait sérieusement le terrain. Ça ce n’est pas une rumeur. Il a déjà discuté avec certains élus et a pris contact auprès de quelques maires. Lors de ses déplacements, il est souvent accompagné de son bras droit du MPTU, Laurent Virapoullé.

Michel Vergoz a été sénateur socialiste de 2011 à 2017.

Certains laissent entendre que si Michel Vergoz, intronisé à la tête du MPTU par Stéphane Séjourné, responsable de Renaissance, entreprend une telle démarche, c’est qu’il aurait préalablement obtenu l’aval de Paris. Le calcul étant le suivant : il serait plus à même qu’un Dennemont à fédérer les voix du courant centriste (Entre-Deux, Saint-Louis, Saint-Philippe, une partie des grands électeurs du Tampon, Sainte-Rose, l’opposition dionysienne…). Pour le moment, il tâte et discute mais rien n’est encore figé et Dennemont est toujours dans la course.

En coulisses, ça grouille de partout. Les ténors ne chôment pas. Ericka Bareigts n’en est pas à sa première rencontre avec Jeannick Atchapa, maire de Bras-Panon, très courtisé par les temps qui courent. La dernière rencontre entre la maire de Saint-Denis, patronne du PS et le maire de Bras-Panon s’est déroulée tout récemment. Bareigts a promis à Atchapa de ne positionner aucun candidat PS contre lui en 2026, voire même de lui donner un coup de main à la fois pour les municipales et les départementales. Et pourquoi pas de l’aider à se hisser jusqu’au fauteuil de président du Département en lui apportant le soutien des élus départementaux de Saint-Denis au moment venu. S’ils sont élus.

En sachant que le poste de président du Département devrait être vacant lors du prochain renouvellement car Cyrille Melchior, le sortant, a les yeux plus que jamais rivés sur le fauteuil du maire de Saint-Paul et, un peu aussi, pour ne pas dire beaucoup, sur celui de la présidence de la Région. Le conseil municipal de Bras-Panon devrait sans doute répartir ses voix entre les listes de la droite de Michel Fontaine et d’Ericka Bareigts. Laquelle entretient par ailleurs de très bonnes relations avec Patrice Selly (BANIAN), maire de Saint-Benoit, ainsi qu’avec Maurice Gironcel, maire communiste de Saint-Suzanne et président de la Cinor.

De gauche à droite : Maurice Gironcel, Ericka Bareigts et Patrice Selly.

Tous trois étaient réunis il y a un peu plus d’une semaine à Sainte-Suzanne pour officialiser le ticket commun de transport entre BAOBAB et Estival pour des bus allant de Saint-Denis jusqu’à Saint-Benoit, et vice-versa. Une alliance qui ressemble fort à un ticket pour les sénatoriales. Bareigts, tout le monde le sait dans le microcosme politique, a un objectif précis : la présidence de la Région en 2028 à la place de Bello. On ne peut pas dire que Gironcel et Bello, c’est une grande histoire d’amour. Et Selly n’a évidemment rien contre Huguette Bello, mais il reste proche de la maire de Saint-Denis, qui pourrait positionner un BANIAN sur la liste des sénatoriales.

Je vous ai parlé de Dennemont, de Morel, de Vergoz, de Bareigts… Huguette Bello, vous le savez, poussera le duo Wilfrid Bertile/Evelyne Corbière aux sénatoriales. La présidente de PLR (Pour La Réunion) a réuni le congrès de son parti, dimanche dernier, à Saint-Paul. Plus d’un millier de militants rassemblés.. Son mot d’ordre n’est autre que « Rassemblement », celui-là même qu’avait choisi feu Paul Vergès aux régionales de 1998. Huguette Bello qui a ambitionne de faire du PLR (Pour La Réunion) le premier parti politique de l’île.

Un parti géré par son secrétaire général Emmanuel Séraphin, maire de Saint-Paul dont la mission est de ramener les brebis égarées. En parlant de brebis égarées, parmi les militants, j’ai remarqué la présence (assez surprenante) d’Olivier Hoarau, maire du Port qui, rappelez-vous, avait pris ses distances en 2021 avec la patronne de « PLR » lorsqu’il avait annoncé sa candidature à la pyramide inversée. Je ne vais pas vous rappeler les mots employés à ce moment là par le maire du Port pour dire tout « le bien » qu’il pensait de Mme Bello. Je vous laisse consulter les archives de la presse locale. Mais c’est du passé tout ça. On me dit que la hache de guerre a été enterrée, qu’Olivier Hoarau (notre photo ci-dessous) a besoin de « ma tante » et surtout du TCO, présidé par le fils spirituel de « ma tante » en question. En clair, il n’aurait plus trop les marges de manœuvre s’il souhaite garder son poste de maire du Port en 2026 car Huguette Bello reste très implantée dans cette commune où elle a ses réseaux y compris au sein de son conseil municipal.Olivier Hoarau le sait, raison pour laquelle, il serait rentré dans les rangs en grand garçon intelligent et bien sage.

J’ai aussi remarqué parmi les militants de PLR à Saint-Gilles, au Jardin d’Eden, la présence, tout au fond, sur un banc, de Philippe Rangama, de Claude Hoarau, de Doudou Gonthier, d’Elie Hoarau, les « caciques » du PCR « Canal historique ». Les législatives ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Rangama a des ambitions sur Saint-Louis en 2026, il ne peut pas se payer le luxe de se brouiller avec la présidente de Région. Idem pour Claude Hoarau dont le fils Fabrice est conseiller régional de la majorité régionale.

En revanche, je n’ai pas vu Jean-Hugues Ratenon, représenté par la conseillère régionale Amandine Ramaye, comme c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit d’une réception organisée par Huguette Bello. Ratenon-Bello ? Pas besoin d’avoir fait Sciences-Po pour comprendre qu’il y a comme un petit froid entre les deux « dalons » de la gauche. On en reparlera !

Que se passe-t-il à droite ? Rien de nouveau par rapport à ce que je vous ai déjà annoncé, à savoir Viviane Malet en première position, Serge Hoareau (maire de Petite-Ile) en seconde position, suivi de Nassimah Dindar, la sénatrice sortante sur la liste soutenue par Michel Fontaine. Serge Hoareau qui a déjà commencé à prendre contact avec certains maires tandis que Cyrille Melchior a été missionné pour discuter avec les maires de droites et centristes de l’Est et de l’Ouest. Il semble que Stéphane Fouassin, maire de Salazie, avait été pressenti pour figurer à la deuxième place sur la liste « LR » de Fontaine mais cette hypothèse ne serait plus d’actualité.

Pourquoi Serge Hoareau à la deuxième place ? Certains élus du Sud laissent entendre que « c’est aujourd’hui le seul soutien du président Fontaine au sein de la Civis, qui ne peut plus compter à 100% sur Juliana M’Doihoma (Saint-Louis), sur Mathieu Hoarau (Etang-Salé), sur Eric Ferrère (Les Avirons) et sur Jacques Técher (Cilaos) ». A Saint-Louis où la maire a fait savoir via les réseaux sociaux que « les deux CH/ Claude Hoarau et Cyrille Hamilcaro, ne font plus qu’un car ils ont présenté une liste commune de délégués pour les sénatoriales lors du conseil municipal du 9 juin dernier ». Cela dit, si Juliana M’Doihoma maîtrise sa majorité municipale, elle a perdu la bataille judiciaire face aux « agents titularisés » par son prédécesseur Patrick Malet. Une petite « erreur » de jugement qui devrait coûter un million d’euros aux contribuables Saint-Louis qui n’avaient pas vraiment besoin de ça vu que leur porte-monnaie était déjà bien vide.

J’ai gardé le meilleur pour la fin. Je veux parler du candidat Tillier qui est le seul à se croire déjà élu en se vantant d’avoir 16 maires sur 24 dans la poche. A sa place, je vérifierai quand même par deux fois pour voir si la poche n’est pas trouée. En tout cas, tous les maires qu’il a rencontrés et dont certains font dans leur froc lorsqu’ils le rencontrent (à se demander pourquoi ?), lui ont fait croire qu’il était le plus beau, le plus grand, le plus intelligent et le plus compétent. Le sauveur ; Le Sarda quoi ! Et lui, manifestement, il y croit. Lol !

Je vous annoncé également il y a quelques semaines de cela d’une liste liste RN (Rassemblement National) qui serait menée par un certain Luçay Chevalier, conseiller municipal à la Plaine-des-Palmistes, commune de Johnny Payet, président du RN. On me signale qu’il devrait bientôt démissionner bientôt de ses délégations municipales afin de se libérer complètement pour les sénatoriales.

Voilà ce qu’on peut dire, à l’heure qu’il est, sur ces prochaines sénatoriales. Mais rien n’est figé, évidemment et les lignes vont inévitablement bouger d’ici au 24 septembre prochain. A coté du temps politique, il y a le temps de la justice. Un temps très lent. Ce n’est pas Vanessa Miranville, la maire de la Possession (notre invitée de ce jour sur Radio Free Dom), qui pourra dire le contraire, rattrapée par l’affaire d’harcèlement moral ouverte en… 2014. Bientôt 10 ans ! La maire de la Possession, connue aussi pour ses talents de chanteuse et de danseuse (belle prestation dernièrement dans le cadre du festival Vita Dance), a été mise en examen. L’opposition, notamment Philippe Robert, en fait ses choux gras. C’est de bonne guerre !

Rappelons que le ministre de la Justice aussi, Xavier Dupont-Moretto, a été mis en examen. Lui c’est pour « prise illégale d’intérêt », comme l’adjointe au maire de la Possession. « Mise en examen » ne veut pas dire prison, ni inéligibilité. Faudra attendre la fin de l’instruction judiciaire, c’est-à-dire d’ici aux prochaines municipales de 2026. Je vous l’ai dit : le temps judiciaire n’est pas le temps politique. Les affaires de harcèlement moral (très à la mode depuis ces dernières années) finissent généralement par un classement sans suite. Elles permettent à certains journaux de faire de gros titres. Je me rappelle encore des grandes Unes consacrées à Ibrahim Patel, ancien président de la Chambre de commerce de la Réunion, ou encore à Nassimah Dindar. Au terme des investigations, l’enquête a débouché sur « zéro calebasse la fumée grand bois ». RAS ! (Rien à signaler). Sur le coup, les élus sont jetés en pâture, à la vindicte populaire. Au final, pour pas grand-chose.

A la Cirest, c’est plié ! Selly restera président jusqu’à la fin de la mandature, en 2026

Un rendez-vous politique national à ne pas manquer, c’est celui du 14 juillet prochain, la fin des fameux « 100 jours », délai qu’Emmanuel Macron a confié à la Première ministre Elisabeth Borne avant de dresser un bilan des chantiers lancés après son discours prononcé en avril dernier. « Nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France », avait déclaré le Président de la République le 17 avril dernier. L’on s’oriente très probablement vers un remaniement ministériel qui interviendra au lendemain du 14 juillet. Macron y pense sans doute déjà à sa « Révolution » s’il veut éviter un « Waterloo » à Sainte-Hélène, façon Napoléon Bonaparte en juin 1815. Qui pour remplacer Borne ? Darmanin, l’actuel ministre de l’Intérieur et des Outre-mer ? A suivre !

C’est sur recommandation de ce dernier et de son collègue délégué Jean-François Carenco que la commune de Sainte-Marie vient de bénéficier du COROM (Contrat de redressement outre-mer), comme ce fut le cas pour Saint-Benoit de Patrice Selly précédemment. Sainte-Marie en a bien besoin. Même si le déficit de 16 millions d’euros à été ramené à 10 millions, le COROM arrive comme une véritable bouffée d’oxygène pour cette commune financièrement dégradée mais qui souhaite relever la tête. La direction générale, aidée de la Chambre régionale des comptes, s’y attèle. Faute de quorum parfois,  en raison d’une situation politique relativement brinquebalante, suite à une série de démissions, le maire Richard Nirlo pourra se contenter du COROM. Allez, un bon rhum pour fêter ça ! Non, plutôt un whisky pour le maire et une coupe de champagne pour les autres.

Pour celles et ceux qui s’attendaient à de nouvelles élections après la vague de démissions survenue en avril, il faudra sans doute patienter. Peut-être après les sénatoriales de septembre. La majorité ne tient qu’à un fil à Sainte-Marie. Pour l’instant, Richard Nirlo peut remercier son opposition, aussi bien Céline Sitouze que Christian Annette. Sans eux, le quorum peut basculer d’un claquement de doigt.

Un mot sur la Cirest pour finir. Je ne vais pas vous refaire le film. Vous savez que les six maires de l’Est s’étaient réunis à Bras-Panon, en juillet 2020 suite aux municipales de juin de la même année, qu’ils s’étaient mis d’accord en signant un document pour une gouvernance partagée de la Cirest, à savoir 3 ans de présidence pour Selly (maire de Saint-Benoit) et 3 ans pour Bédier (maire de Saint-André). La mandature de Selly arrive à échéance en juillet prochain. Que va-t-il se passer ? Va-t-il passer les commandes à Joé Bédier ? Prendra-t-il le risque, à 3 ans des municipales de 2026, de confier cette grosse machine à Bédier, grand pote à Ratenon, lequel Ratenon ne mange pas un grain d’sel avec Selly et a déjà fait savoir qu’il se présentera lui même ou, à défaut, enverra quelqu’un d’autre contre l’actuel maire de Saint-Benoit aux municipales ?

La réponse, je vous l’avais donnée depuis longtemps déjà : Selly ne passera pas la main. C’était gros comme le nez sur le visage. Et le maire de Saint-Benoit l’avait laissé entendre plus d’une fois depuis la présentation de ses vœux en début de cette année. « La continuité de gestion », a-t-il argué à plusieurs reprises. Malgré tout, Joé Bédier, a pris son courage à deux mains, ce jeudi 15 juin au soir, lors du conseil communautaire de la Cirest, pour interpeller en live Patrice Selly sur cette question. Ce dernier a expliqué à Bédier que ce n’était pas ni le lieu ni le jour pour discuter de ce sujet et il l’a renvoyé à une « conférence des maires ». De la foutaise, tout ça et vous l’aurez compris. Bédier aussi a compris qu’il n’aura jamais la présidence de la Cirest et que le protocole d’accord paraphé par les maires de l’Est en juillet 2020 n’était rien d’autre qu’un bout de papier sans aucune valeur juridique. Une signature en politique, c’est un peu comme un pansement sur une jambe de bois. Pas besoin d’avoir fait l’ENA pour comprendre ça !

Y.M.

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Yves Mont-Rouge

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15 Commentaires

  1. et robert Didix dans toutes ces courses au pouvoir, i fé deux trois peintures pour exposer dans son nouveau projet de restaurant italien, et i mange salades…. bref, le retour de bâton qui fé mal lorsqu’on ne vo plus rien. Life is just dangerous pour les Profitèrs

  2. Et Ratenon ?
    On se souvient de ce que « ma Tante » pense des couples qui font la politique ensemble….surtout en remplacement lorsque l’homme est empêché ! Il y a eu d’abord les Sudre, les Fruteau à Saint André et maintenant Ratenon et Ramaye à la Région ! je soupçonne le Jean Hugues boudant la présidente….en lui faisant des petits dans le dos dès qu’il peut. Il en est capable le bougre et c’est son seul mérite.

  3. Selly représente à lui seul tout ce qu on a envie de vomir sur la politique .aucun scrupule,ni vergogne.Sa parole n à aucune valeur et sa signature ne vaut absolument rien.il empeste la macronie par ses agissements.Si les gens ne votent plus c est à cause de ce genre farfelus qui ne respectent rien.Que ce soit ratenon ou un autre il faut le foutre à la porte en 2026

  4. Normal que Selly soutient la maire de Saint-Denis, son frère est DGA la-bas. Quant à Melchior, manifestement, il a les yeux plus gros que le ventre (aucune envergure).
    C’est l’amour lé doux entre Fontaine et Serge Hoareau. On comprend mieux pour quoi, la CIVIS met à disposition de la mairie certains personnels intercommunaux. Bref, toutes les commune s de la CIVIS raquent mais seule Petite-Ile en profite. Bravo l’équité.
    Et Tillier, sénateur? une bonne blaque.

  5. 50% de corrompus + 50% de corrupteurs = 48% d’abstention (aux derniéres éléctions !!!
    Pour l’EPHAD des politicards, le citoyen n’a pas le choix, ils se cooptent entre eux, pour voir qui aura une place !!!
    STOP VOTE

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