Ou comment Cyrille Melchior a fait trois fois le tour de l’île en deux jours pour décrocher une majorité qui dépasse toutes les espérances. Ou bien encore, comment Patrice Selly, le président de « BANIAN » a un peu foiré au niveau des tractations. Sans compter aussi le fiasco de Nassimah Dindar, la grande perdante de ce scrutin départemental. Il sera évidemment question de la fin du cycle politique de Didier Robert et le début de sa traversée du désert.
Mais avant de passer à la politique, deux petits mots seulement, de la crise sanitaire. Je n’y comprends plus rien. Alors que les cas « explosent » dans l’île (taux d’incidence en augmentation, plusieurs décès enregistrés), l’Etat ouvre les vannes : les masques tombent dans les lieux publics et levée du couvre-feu. Circulez, y’a rien à comprendre ! Je ne comprends plus rien ou alors je comprends tout. Et le « tout » pourrait se résumer comme suit : « alé met vaccin, puis basta ! ».
Revenons à la politique ! C’est plus croustillant. Commençons par la défaite de Didier Robert. Sincèrement, je trouve qu’avec une condamnation sur le dos (même s’il reste présumé innocent puisque la Cour d’Appel a été saisie), avec une Demi Route du Littoral à près de 2 milliards d’euros qui ne mène nulle part, avec un bilan en demi-teinte hormis le financement du « bat’ caré » (continuité territoriale) à la place de l’Etat et le POP (Plan ordinateur portable), je trouve franchement que le candidat Robert s’en est très bien sorti, et que si les communes de droite avaient vraiment joué le jeu, il aurait peut-être pu signer pour un troisième mandat.
A propos de la mobilisation des municipalités de droite, très vite, dimanche dernier, à l’issue du dépouillement, tous les regards se sont tournés vers Michel Fontaine, le patron de « LR », à Saint-Pierre. Certains mots ont fusé. « Traitre ». Rien que ça ! Je constate tout simplement qu’en une semaine, Huguette Bello et Ericka Bareigts associées ont progressé d’un peu plus de 2000 voix dans cette grande commune du Sud et Didier Robert a lui aussi amélioré son score du premier tour. Les regards vous disais-je se sont figés sur Saint-Pierre, alors que le président sortant est également « sorti » de la course à la présidence dans les communes de droite et du centre que sont l’Etang-Salé, Les Avirons, l’Entre-Deux, Bras-Panon etc…
D’où la question qui me vient naturellement à l’esprit : est-ce réellement ces maires qui ont fait défaut ou n’est-ce pas plutôt le candidat qui a été rejeté par une partie de l’électorat, victime de ce que l’on peut appeler une vague de fond, en sachant qu’au premier tour on choisit, au deuxième, on élimine. Mais j’insiste sur le fait que pour un candidat qui a malgré tout défrayé plus d’une fois la chronique durant ses deux mandatures, pour un candidat qui été lâchement abandonné par le média qu’il avait pourtant placé sous perfusion régionale tant en subventions qu’en recettes publicitaires, il s’en tire vraiment pas mal. L’élection s’est jouée à 10 000 voix près. Pour des régionales, 10 000 voix, c’est pas énorme. Mais pour autant, ce score n’enlève en rien la beauté de la victoire d’Huguette Bello d’autant que 56% des électeurs sont restés à la case.
Patrick Lebreton au poste de 1er vice-président ; Claudine Dupuy pressentie pour être DGS à la Région
Depuis dimanche dernier, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’avenir politique de Didier Robert. Paradoxalement, d’après ce que j’ai vu à la télé, le sortant bien que battu électoralement ne donnait pas l’impression d’être complètement abattu moralement. Ou alors, il cachait bien ses émotions. Ce qu’il va advenir ? Il reste conseiller régional de l’opposition et conseiller municipal, toujours de l’opposition, à Saint-Denis. La vie politique, à l’image de la roue de la vie, est ainsi faite. Elle tourne. Un jour, vous êtes en haut, puis un autre jour, vous êtes en bas. Didier Robert est aujourd’hui est bas. Il va commencer une traversée du désert.
Parallèlement, il devra attendre le verdict de la cour d’Appel concernant sa condamnation prononcée en mai dernier par le tribunal correctionnel de Saint-Denis dans l’affaire dite de la SPL des Musées Régionaux. Si celui-ci est confirmé, sans doute ira-t-il en Cassation. Il en a pour 2 ans d’attente maxi avant d’être définitivement fixé sur son sort. Si la Cassation abonde dans le sens des premiers jugements, il devra purger sa peine d’inéligibilité de 3 ans qui s’achèvera soit avant ou soit après les prochaines municipales de 2026. Personne peut le savoir pour l’instant.
Peut-être aussi que pour éviter tout cela, Didier Robert pourrait très bien se désister de sa requête en appel et commencer à purger sa peine dès maintenant pour être sûr d’être « libéré » bien avant 2026 afin de pouvoir briguer la mairie de Saint-Denis en toute sérénité. D’aucuns prétendent qu’il pourrait se présenter aux législatives dans la 1ère circonscription dès l’année prochaine. Assez risqué cependant en raison justement de cette épée de Damoclès d’inéligibilité suspendue au dessus de sa tête. En tout cas, ce qui est sûr, il a compris que, politiquement, il a une carte à jouer sur le chef-lieu dans lequel à deux reprises il a battu la maire en place, de 7 petites voix lors du premier tour des régionales et d’un bon paquet de voix à l’issue du second tour. « Des perspectives intéressantes », pour reprendre ses mots.
Quant à savoir comment va-t-il rebondir professionnellement pour subsister, je ne me fais pas trop de soucis pour lui qui a été maire du Tampon, député, sénateur et par deux fois président de Région. Il a dû assurer ses arrières en mettant un petit peu d’argent de côté afin de se constituer un petit patrimoine. En parlant de patrimoine, son épouse qui était sa dir-com à la Région est, contrairement à lui, fonctionnaire publique territoriale (grade d’attachée territorial sur un poste de directrice de patrimoine), poste qui a été spécialement créé pour elle et qu’elle a occupé un court instant à la mairie de Sainte-Marie, avant de revenir à la Région, rattachée non plus au cabinet (interdit par la nouvelle loi) mais à la direction générale de service (DGS). Son poste à la mairie de Sainte-Marie a été pourvu entretemps. Richard Nirlo en créera-t-il un autre pour elle ? Possible…
Question postes, changement de majorité oblige, ça bouge beaucoup en ce moment du côté de la Région. Le DGS, Ahmed Mohamed, fonctionnaire des Finances qui était en détachement à la pyramide inversée, va faire valoir ses droits à la retraite. Il quitte une Région financièrement malade. Huguette Bello a déjà promis un audit pour connaître avec exactitude l’ampleur des dégâts. Clément Padre, directeur juridique migre vers la mairie de Saint-André (direction générale) ; Philippe Guezelot, DGA Région, met le cap vers la mairie du Tampon ; Jean-Pierre Legras, ancien directeur du service économique est chargé de mission au MEDEF depuis environ 1 mois. On me signale que Gérard Boyer, chauffeur du cabinet est affecté au service « courrier » ; Jacqueline Belhomme, agent au CPOI, va à la mairie du Tampon… Y’a du mouvement dans l’air.
Claudine Dupuy (Administrateur, le plus haut grade dans la fonction publique territoriale), « très compétente » dit-on dans le milieu, en poste depuis plusieurs années déjà au TCO, devrait être appelée à la pyramide inversée pour remplacer Ahmed Mohamed. Les discussions sont en cours. On devrait en savoir plus dans les jours qui viennent car tant au niveau politique qu’administratif tout est en reconstruction » à la pyramide, en raison du changement de majorité survenu après 11 années de « gestion Robert ». Pour conclure sur ce chapitre du « mercato » administratif, la rumeur faisant état de l’embauche de Didier Robert au cabinet de Cyrille Melchior au Département porte bien son nom : il ne s’agit ni plus ni moins que d’une… rumeur !
Puisqu’on est à la Région, restons-y ! Concernant la composition de la commission permanente, elle comptera 15 membres dont 5 pour l’opposition. La Région aura 9 vice-présidents. La 1ère vice-présidence sera officiellement confiée ce vendredi matin 2 juillet 2021 à Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph, très proche d’Huguette Bello. Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis, n’a pas pris de vice-présidence. Idriss Omarjee, actuellement dir-cab au TCO, devrait effectuer son retour à la Région, une collectivité qu’il connaît très bien pour avoir dirigé le cabinet de feu Paul Vergès de 1998 à 2010.
« Patrice Selly voulait la 2e place sur la liste d’union de la gauche et Saint-Denis ne voulait pas de Lebreton sur ladite liste »
Qui pour le remplacer au TCO, une autre grosse boutique qui ne peut pas être confiée à n’importe qui ? Un casse-tête pour le président Emmanuel Séraphin qui, d’ici à une quinzaine de jours, devra aussi endosser de façon officielle le costume de maire de Saint-Paul, suite à une élection qui sera organisée en interne au conseil municipal.
Mais avant d’arriver à la victoire du 27 juin dernier, il a fallu construire la liste d’union de la gauche. Un travail qui a commencé dès le dimanche 20 juin, au soir du 1er tour. Ericka Bareigts et Huguette Bello n’ont pas directement pris part à la constitution de ladite liste. Pour ce faire, l’équipe de Saint-Denis avait laissé les commandes à Gilbert et Didier Annette ainsi qu’à Maurice Gironcel. Face à eux, se trouvaient Idriss Omarjee, Jean-Hugues Ratenon et Claude Hoarau. Patrick Lebreton a négocié en live. Patrice Selly, le président de « BANIAN » et maire de Saint-Benoit 4e sur la liste d’Ericka Bareigts au 1er tour était lui aussi venu, une première fois à la table des négociations avec les Annette. Tout s’est passé à Saint-Paul en une nuit. Mais le lendemain, lundi 21 juin, le maire de Saint-Benoit, visiblement non satisfait du schéma qui lui a été proposé, a pris son téléphone pour appeler directement Huguette Bello et recommencer à négocier au nom de « BANIAN », son parti politique.
« En fait, il voulait la deuxième place occupée par Frédéric Maillot sur la liste d’union de la gauche », raconte une source bien informée En vain. Huguette Bello n’a pas capitulé. Patrice Selly a donc tout lâché, préférant se retirer, et laisser la place à Patrice Boulevard, un de ses jeunes élus (34 ans) de Saint-Benoit. Quant au PS d’Annette, « il ne voulait pas de Patrick Lebreton. Là encore, la maire de Saint-Paul n’a pas cédé ». Côté PCR, Yvan Dejean, secrétaire général du Parti communiste réunionnais, a été sacrifié. Mais pour Maurice Gironcel le plus important a été fait : sa fille Nadine Damour a été casée à la 7ème place.
Notons encore qu’Olivier Hoarau, maire du Port, grand perdant de ces régionales et des départementales de 2021 (il ne passe pas la barre des 5% et ne parvient pas à faire élire son binôme) n’a même pas appelé publiquement à voter en faveur d’Huguette Bello, tête de la liste d’union de la gauche au second tour. Ce qui fait dire à plus d’un au Port : « Langenier i vient pou li ! ». Comprenez Jean-Yves Langenier, l’ancien maire du Port de 1995 à 2008, ancien 1er adjoint de Paul Vergès au Port en 1988, ancien conseiller général. Après avoir fait ses « adieux » à la politique, le voilà de retour avec la bénédiction d’Huguette Bello. Un retour gagnant puisque Jean-Yves Langenier et sa binôme Isabelle Erudel ont renvoyé dans les orties le binôme Béton-Mouniata (pas très solide) soutenu par le maire Olivier Hoarau. Langenier a du coup repris goût à la politique. Comme quoi, dans la vie, il ne faut jamais dire jamais ! Ça sent déjà les municipales au Port. On en connaît un qui, outre ses ennuis judiciaires à venir, aura également des soucis politiques à se faire. A suivre !
Humilité, simplicité et sérénité : Cyrille Melchior, un élu modèle
L’on serait presque tenté de dire que s’il y avait des Cyrille Melchior à la tête de toutes les collectivités de l’île, la Réunion ne serait peut-être pas cet état. Qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre, voire même des extrêmes, tous les élus, sans exception, louent les qualités de Cyrille Melchior, « un homme de consensus, de dialogue, un élu humble, simple et serein ».
« Humilité, simplicité, sérénité », trois mots qui lui collent à la peau et qui traduisent fidèlement la personnalité et la méthode Melchior. Un élu accessible, ouvert, qui ne se prend pas la tête, qui ne supporte pas l’arrogance, l’insolence ; Un élu qui discute et travaille avec tout le monde, sans aucune distinction politique. Voilà pour la personnalité. Quant à la méthode, on pourrait la résumer en disant « une main de fer dans un gant de velours » car le président du Département, ancien et nouveau, puisqu’il a été réélu, hier, pour 7 ans qui plus est à une très large majorité (38 élus sur 50), ne se laisse pas marcher sur les pieds, y compris par Paris.
Il est reconnu par ailleurs pour être un bosseur. A son actif : la recentralisation du RSA qu’il a pu mener à bien avec son ancienne équipe. Depuis fin 2017, lorsqu’il a pris la présidence du Département, Cyrille Melchior a su ramener la sérénité au sein de l’équipe tant politique qu’administrative du Département. Quasiment tous les dossiers qu’il a présentés durant sa première mandature, budgets y compris, ont été votés à l’unanimité dans une ambiance de travail marquée par un calme olympien.
Contrairement à d’autres exécutifs, le Président du Département n’a pas mené de politique électoraliste. Il a accepté de « nourrir » même ses… adversaires, les maires des autres bords politiques dans le cadre du PST (Pacte de solidarité territoriale ». Aussi, sa réélection « facile », hier, jeudi 1er juillet 2021, à la tête du Département n’a rien de surprenant. Certes, la bataille a été rude surtout lorsque Nassimah Dindar, à la surprise générale, au soir du second tour, sur le plateau d’Antenne Réunion, a annoncé sa candidature à la présidence. Alors que, quelques temps auparavant, elle avait juré du contraire à Cyrille Melchior. Personne dans le microcosme politique et peut-être même au-delà n’a compris le sens de cette candidature qui ne pouvait que « foirer » finalement faute de soutiens suffisants. Sans doute, Nassimah Dindar pensait-elle réitérer le coup de 2008. A cette époque, la droite l’avait injustement blackboulée et humiliée lors d’une réunion à l’Etang-Salé. La droite ne voulait plus d’elle alors qu’elle avait assuré le job à la tête de la collectivité durant les quatre années précédences. Mais dans la nuit qui précède le jour de l’élection, du côté du SIVOMR au Port château fort du PCR, Nassimah Dindar avait négocié en douce et sans secousses avec le communiste Paul Vergès et le socialiste Jean-Claude Fruteau. Et le jour-J, elle a pu, à la surprise générale, se hisser à la présidence face à Jean-Louis Lagourgue. Les temps ont passé.
Nassimah Dindar a tout essayé depuis dimanche soir. Elle a remué ciel et montagnes, appelé quasiment tous les conseillers départementaux durant une bonne partie de la nuit de mercredi à jeudi, veille de l’élection, en faisant croire qu’elle avait le soutien des binômes proches de Juliana M’Doihoma ou de Selly. Rien à faire ! Elle n’a pas été suivie. Elle ne pouvait que se résigner à la défaite au petit matin, jeudi. Raison pour laquelle, afin d’éviter un désaveu public, elle a préféré jeter l’éponge avant le vote.
Cyrille Melchior s’est retrouvé tout seul à postuler. Une candidature unique. Une liste unique également pour la commission permanente. Il n’y a sans doute pas de plus beau message d’unité que puisse envoyer un élu à la population en ces temps de crise (sanitaire, économique, sociale). Cyrille Melchior l’a fait. Il a réussi cet exploit. Une première dans l’histoire politique très mouvementée des jours d’élection dans cette collectivité départementale.
Cyrille Melchior doit sans doute une partie de son élection à cette présidence à ses pairs qui sont André Thien-Ah-Koon et Michel Fontaine pour lesquels il a toujours eu un très grand respect même si ces deux ténors avaient à un moment donné sorti l’option Serge Hoareau avant de se raviser face à la « puissance » de Melchior. Mais la plus grosse partie de cette victoire, il la doit aussi à lui-même. De lundi à mercredi, il a fait quasiment trois fois le tour de l’île pour aller à la rencontre des binômes nouvellement élus. Il a pris son bâton de pèlerin pour discuter de vive voix et expliquer son projet. Il a réussi ainsi à convaincre les anciens et les nouveaux en ramenant avec lui, outre les binômes de Saint-Pierre (6 élus), du Tampon (4 élus), ceux de Saint-Louis (4 élus), de Saint-Paul (6 élus, lui et Adèle Odon y compris), Saint-Leu (2), Sainte-Marie (2), La Possession (2), Les Avirons (2), Bras-Panon (2), Saint-André (2), puis plus tard (trop tard hélas pour Patrice Selly) Saint-Benoit (4 élus) et vraisemblablement Le Port (2).
Nassimah Dindar, la grande perdante…
Mercredi soir 30 juin, à 17 heures, Cyrille Melchior avait réuni, dans l’Ouest, les élus de « sa » future majorité élargie, soit 32 élus, sans Saint-Benoit et sans Le Port. Depuis lundi, il avait déjà trouvé un accord avec le maire de Saint-Benoit. Ce dernier avait obtenu deux vice-présidences en faveur de Sophie Arzal et de Bruno Robert. Mais pas question de retirer la délégation « Agriculture » à Serge Hoareau, à qui avait déjà été promis le poste de 1er vice-président.
Ces négociations avec Selly étant calées, le président de « BANIAN » était donc attendu mercredi soir dans l’Ouest avec les 32 autres élus afin de porter le nombre d’élus présents à 36. Sauf qu’il ne s’est pas pointé mais a préféré organiser à la va-vite une conférence de presse au local de « BANIAN » à Saint-Benoit en fin d’après-midi pour essayer de mettre la pression car dans le même temps, il négociait avec Nassimah Dindar pensant que Juliana M’Doihoma en faisait autant de son côté au nom des « jeunes élus ».
Or, lorsque Patrice Selly s’est rendu compte que Melchior avait déjà une large majorité y compris avec la maire de Saint-Louis et que tout avait déjà été plié dans l’Ouest, mercredi soir, il a tenté de recoller les morceaux. Trop tard ! C’est bien connu, les absents ont toujours tort. Il a bien essayé de renégocier jeudi au petit matin après avoir apprisque Nassimah Dindar abandonnait la partie. Mais Melchior ne pouvait plus recasser ce qui avait été construit la veille avec les élus présents à qui il avait donné sa parole. Et on connaît la parole de Melchior.
Au final, le président de « BANIAN » s’est retrouvé avec une seule vice-présidence (celle de Sophie Arzal) et avec une place de membre (pour Bruno Robert) au sein de la commission permanente, alors qu’il avait déjà obtenu l’accord pour deux vice-présidences. En quelque sorte, entre le Département, hier, et la Région, ce matin, le maire de Saint-Benoit aurait pu décrocher le jackpot mais il lui faudra à l’avenir apprendre à parfaire ses techniques de négociateur. Il y a encore quelques failles et son cabinet est encore manifestement très jeune. Ça viendra, avec le temps. En quelques mois d’existence, « BANIAN » n’est toutefois pas le plus mal loti au terme de ces deux récents scrutins (régionales et départementales).
En revanche, Nassimah Dindar (notre photo ci-dessus) bien que rodée à cet exercice de négociations, de tractations, ne pourra pas en dire autant. En se présentant à la présidence du Département, c’est-à-dire en essayant de tout mettre en œuvre pour contrer Cyrille Melchior sans raison apparente, la sénatrice centriste s’est quelque peu brûlée ses ailes tout en se mettant à dos les Tak, Fontaine et consorts et tout en sachant qu’elle n’est pas non plus regardée avec les yeux de Chimène par ses alliés socialistes de Saint-Denis. Elle sera contrainte de se cantonner à un rôle de simple conseillère départementale de l’opposition. Quant au renouvellement de son poste de sénatrice en 2023, les places seront chères. Les grands électeurs de Saint-Denis ont déjà promis leur voix au communiste Maurice Gironcel.
Comme Maurice Gironcel à Sainte-Suzanne, il y a des maires qui ne se sont pas mal débrouillés durant ces deux scrutins, en parvenant à obtenir des postes, lesquels leur permettront d’avoir des moyens de travailler dans leur commune respective. C’est le cas de Jeannick Atchapa à Bras-Panon, de Bruno Domen à Saint-Leu, de Juliana M’Doihoma à Saint-Louis, d’Eric Ferrere aux Avirons, de Vanessa Miranville à la Possession, de Serge Hoareau à Petite-Ile, de Patrick Lebreton à Saint-Joseph, de Patrice Selly à Saint-Benoit (qui aurait pu en obtenir plus)…Sans oublier évidemment les « vieux loups » que sont André Thien-Ah-Koon au Tampon et Michel Fontaine à Saint-Pierre.
Après le Département, hier jeudi, ce sera au tour de la Région, ce vendredi matin 2 juillet 2021, de se mettre en ordre de marche. Il ne devrait pas y avoir de surprise. Il est même question d’une candidature unique pour Huguette Bello, à la présidence. Et une fois ce « 3e tour » terminé, il faudra vite que les deux exécutifs se mettent au boulot. Les défis à relever sont immenses. Les attentes nombreuses. Tous les espoirs des Réunionnais reposent à présent sur les épaules de Cyrille Melchior au Département et d’Huguette Bello à la Région, deux collectivités appelées plus que jamais à travailler ensemble et en cohérence pour faire face à l’Etat afin d’obtenir tous les moyens nécessaires pour mettre la Réunion sur la voie du développement économique.
« Allons créer les conditions du développement économique et social de notre île. Allons redonner au citoyen toute la force de son engagement. Allons bâtir La Réunion de l’espérance, emplie de solidarité, de justice, de cohérence, de bienveillance. Allons construire La Réunion d’aujourd’hui et de demain, nécessairement durable, pour que puissent rayonner notre île, notre population et notre bien-vivre ensemble. Nout tout avek, allons plus loin ! ou…Alon soubat’ nout tout ensemb ! », a dit, hier, Cyrille Melchior juste après son élection. Huguette Bello devrait en toute logique abonder en ce sens aujourd’hui à la pyramide inversée. Ben, alon !
Y.M.
Robert est aux oubliettes et sa traversée du désert demarre. c lak sé bon! et bientôt nous va trouv’ lo fem’ en poste à la mairie des gardes à vue !! hein? pou pas perdre son avancement ! croi nou veille pa lo ki , nou lâche pas ziska tribunal i mette inéligible
À la Réunion, on a 7 députés, 4 sénateurs (2 F & 2 H! => appartenant à 4 groupes…dont un LREM…) et membres du parlement européen (ex-journaliste proche de LREM? et un de LFI…).
Je voudrais savoir sur quoi ils travaillent aujourd’hui le 6 juillet 2021. (à part les courriers des lecteurs ici…)
Ça m’intéresse grave !
Mme bello grande défenseure des femmes veut aider les 64% qui vivent avec des allocations celles qui profitent du système seule la journée accompagné la nuit ou bien l’autre communauté qui declare des enfants qui ne sont pas a eux
Voilà les conséquences de l’abstention,nous nous retrouvons avec des magouilleurs,des personnes compétentes pour chauffer des chaises et insultant la démocratie aux responsabilités.
Etre élu à la majorité quasi absolue,sans opposition et sans opposant me fait plutôt penser à un régime de dictature.
Homme de consensus reste à voir.
Les vices présidences aux maires,adjoints.
partage de pouvoir sous la houlette de mr fontaine qui a réussi à placer ses 3 adjoints tout comme mr tak.
A qui profite toutes ces vices présidences et autant de membres de commission permanente?
Message pour Madame La Présidente
A la communication il y’a la femme une blanche
Et le mari à la logistique avec Alain un métropolitain
Et oui toute la famille
C’est géniale la region
nous citoyens avec l’argent de nos impôts on pensait que segael té sa chante un chanson « la langue la point zarrete » pour madame Huguette, sa nouvelle patronne. madame la présidente devrait faire 1 état des agents qui étaient sur le terrain du lundi au dimanche, VÉRIFIER si tous les congés ont été posés. nous avons une liste à votre disposition Madame La présidente de la reunion avec photos à l’appui .
drh la té à la botte du SOFÈR de robert pour gagner ce poste. et le SOFÈR de robert qui écrit papa ek 3P, la tombe dans son panneau en 2015 et la donne à lu tous les pouvoirs. sek mé lé content sé ke la crache dans zot gueule, pauvre corine et SOFÈR !!!!!! miuahhhhhhhhhaaaaaaaaaa mouhzazaaaaaahaaaaaaaaaaa i parait zordi le drh té bratte ses cousins bras dessus/ bras dessous et Huguette Bello ! bon même pour SOFÈR ek Coco Chanel
On le sait tous, à la Region c’est pas le président qui commande c’est le DRH! C’est lui qui le dis.
Le roi des retourneurs de veste aime le crier dans sa direction : ici c’est pas le Président qui commande c’est moi !
Aller informer Mme Bello que c’est AP qui commandera sa Region ! lol.
Le même AP qui a fais la misère à son Fidel lieutenant ES, et bien d’autre. Et maintenant qui fais de la lèche pour garder son poste et son régime indemnitaire sur gonflé.
Vous parlez de Melchior comme un Saint ou M. Propre. …..
Mais cessez vos hommages, et beaux dicours envers lui. Arrêtez de lui lancer des fleurs.
Vous ne savez pas ce qu’il y a en Interne notamment au sein du Département (copinages, magouilles, agents lassés, conditions de travail déplorable, pressions physologiques et morales, harcèlements).
Il vaut mieux se taire que dire des bêtises surtout quand on est journaliste.
Très bon journaliste
Mme Bello devra se débarrasser du DRH de la Region qui rempli ses poches et ceux de sa famille et belle famille, la communauté musulmane.
Un couteau plusieurs côté, pistonné par son tonton (ancien DGS de verges), puis retournement de veste sous Robert.
Qu’elle aille mettre de l’ordre dans cette DRH, en passant par le Directeur, son incompétente adjointe , ses secrétaires aussi incompétentes que désagréables (une qui drague tout ce qui bouge et l’autre qui cherche une promotion canapé avec GB), ses gestionnaires de paie qui ont la langue bien pendues et ses gestionnaires rh qui sont incompétents et paresseux.
Ah je suis tout à fait d’accord
Les secrétaires qui se prennent pour Dieu à faire peur les agents
Réponds très très mal au téléphone
Là longtemps n’aurais dû dégager
Très bonne analyse Mr Montrouge ! Vous remontez dans mon estime ! Notamment face au manque de discernement et d’esprit de vengeance de l’éditorialiste d’en face ! La venue de Mme Dupuy pour gérer les services de la Région est une très bonne nouvelle compte tenu de son expérience, de ses capacités et de son caractère. De plus elle n’a pas le petit doigt sur la couture comme l’ancien DGS…
Mr Selly le gros gourmand continue out magouille ! Un assoiffé de pouvoir ! Rien qu’a voir comment il gere la cirest mr selly des que la gagne zelection sa priorité ct place son famille et ces élus ! et depuis ces derniers font pression sur le personnel !
Le président a perdu a cause de ces collaborateurs tous permis…..
À embaucher leurs femmes
À embaucher la chanteuse son mari
À embaucher une flambée de famille
À embaucher les voleurs de la continuité et j’en passe
Je plains les comptes
Une page se tourne a cause de vous
Segael récemment embauchée par corine beaulieu Peyron devrait chanter aussi lors de cette cérémonie d’investiture pour la nouvelle présidente ! Et son mari aussi ? Après avoir bataye avec nassimah , et thierry Robert, elle sa passe la langue avec H.Bello ? Xptdr !!!!!
madame Bello aura du fil à retordre avec tous ses bras cassés, emplois fictifs, chauffeurs, grattèrs de cul, ses chargés de mission en masse au pôle de l’autorité (grâcement rémunéré), ses sortilèges dans cette pyramide au 4eme étage. un bon coup de karcher que ce soit au niveau des emplois et patati et patata et tout ira mieux.
robert fin de CDD, dehors « en repos » 7 ans aux Seychelles dans sa somptueuse villa n’est ce pas? la justice sera au rdv bientôt à présent on l’espère tous !
On a viré une ancienne équipe de baiseurs de paquets pour la remplacer par un nouvelle équipe de baiseurs de paquets. On va se positionner pour des fonctions rapportant un max d’indemnités . On va placer sa femme, son mari , le fils ou la fille . La plupart des élus sont embauchés par les collectivités . On va faire les places pour les amis au titre pompeux de conseiller politique pour pomper les contribuables . Ceux qui ont critiqué ceux qui étaient en place seront critiqués par ceux qui veulent reprendre leur place . On verra si au bout du mandat les conditions de vie des RÉUNIONNAIS se sont améliorées ou si le bilan des 130 000 illettrés , 50%de la population sous le seuil de pauvreté , 140 000 chômeurs , le manque de logement , le coma circulatoire s’est alourdi . On jugera à l’ouvrage . Étonnant qu’on ne soucie plus de l’abstention . Des quinzaines de vice-présidents pour augmenter les indemnités , que devient la proposition d’un jeune élu demandant de verser une partie des indemnités pour aider les plus démunis en cas d’urgence. Les embauches se feront elles toujours en missouk, sans concours , sans compétences en insultant les milliers de jeunes diplômés qui se sont sacrifiés pour leurs études aidés par leurs parents . Est il normal qu’un chauffeur a bac – 7 émarge à plus de 3000 euros alors qu’un bac + 7 se contente d’un petit contrat précaire .
On a viré une ancienne équipe de baiseurs de paquets pour la remplacer par un nouvelle équipe de baiseurs de paquets. On va se positionner pour des fonctions rapportant un max d’indemnités . On va placer sa femme, son mari , le fils ou la fille . La plupart des élus sont embauchés par les collectivités . On va faire les places pour les amis au titre pompeux de conseiller politique pour pomper les contribuables . Ceux qui ont critiqué ceux qui étaient en place seront critiqués par ceux qui veulent reprendre leur place . On verra si au bout du mandat les conditions de vie des RÉUNIONNAIS se sont améliorées ou si le bilan des 130 000 illettrés , 50%de la population sous le seuil de pauvreté , 140 000 chômeurs , le manque de logement , le coma circulatoire s’est alourdi . On jugera à l’ouvrage . Étonnant qu’on ne soucie plus de l’abstention . Des quinzaines de vice-présidents pour augmenter les indemnités , que devient la proposition d’un jeune élu demandant de verser une partie des indemnités pour aider les plus démunis en cas d’urgence. Les embauches se feront elles toujours en missouk, sans concours , sans compétences en insultant les milliers de jeunes diplômés qui se sont sacrifiés pour leurs études aidés par leurs parents . Est il normal qu’un chauffeur a bac – 7 émarge à plus de 3000 euros alors qu’un bac + 7 se contente d’un petit contrat précaire .